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Semaine mondiale d’action en faveur de l’éducation A chaque enfant, un enseignant !
Publié le samedi 4 mai 2013   |  L’Hebdomadaire


Koumba
© Autre presse
Koumba Boly Barry, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation


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Dans le cadre de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMA), la Coalition nationale pour l’Education pour tous au Burkina Faso (CN-EPT/BF) a organisé une manifestation publique le jeudi 28 avril 2013 au CENASA à Ouagadougou. Placé sous le thème : « Chaque enfant a besoin d’un enseignant », la SMA, selon la Coalition nationale pour l’Education pour tous (CN-EPT/BF), est une occasion pour interpeller les autorités nationales et la communauté internationale sur l’engagement pris au forum de Dakar en 2000.



Les actions de plaidoyer des acteurs de la société civile engagées dans la campagne mondiale pour l’éducation (CME) dans laquelle s’inscrit la Semaine mondiale d’action en faveur de l’éducation pour tous (EPT) dont le thème de 2013 porte sur « Chaque enfant a besoin d’un enseignant » a permis de mettre le cap sur le rôle crucial des enseignants afin d’atteindre les objectifs de l’EPT. 

Depuis 2000, les progrès accomplis au niveau de l’offre éducative dans le monde sont indéniables, mais demeurent insuffisants. Le nombre total d’enfants qui n’ont pas la chance d’aller à l’école primaire a considérablement baissé, passant de 200 millions en 2000 à 68 millions en 2012  ; cependant, les chiffres restent élevés et stagnent depuis 2008.

Même pour les enfants qui sont à l’école, le droit à l’éducation ne peut être une réalité que si l’école leur fournit une éducation de qualité où, tel qu’indiqué par le forum mondial sur l’éducation de 2000, «  elle leur permet d’apprendre à connaître, à faire, à vivre ensemble et à être  ».

Le manque d’éducation de qualité se fait cruellement sentir dans une grande partie du monde  : près des trois quarts des enfants des pays à faibles revenus ne savent ni lire, ni écrire au bout de deux à trois ans de scolarisation, sans parler du développement des compétences et des connaissances.

Combler ce déficit est donc indispensable pour l’exercice du droit universel à l’éducation. De plus, la transition vers le secondaire reste faible et l’essentiel des cas se situent en Afrique subsaharienne et en Asie du sud où il y a moins d’enfants qui ont eu la chance d’aller au collège en 2010 qu’en 2008.

La Campagne mondiale pour l’éducation et l’Internationale de l’Education estiment qu’une des principales raisons de ce manque d’éducation de qualité réside dans le manque cruel d’enseignants qualifiés et soutenus.

D’où le choix du thème de cette année. En effet, c’est la présence d’enseignants de qualité qui détermine le nombre et le degré d’apprentissage des enfants. De nombreux éléments prouvent que recruter un nombre suffisant d’enseignants pour éviter le surpeuplement des classes est un facteur déterminant de l’apprentissage des enfants.

Les activités de la SMA 2013

Pour cette année 2013, c’est la région du Centre qui a abrité la manifestation nationale tenue du 21 au 28 avril 2013. Elle a consisté à organiser une grande manifestation publique sur les conditions de travail et d’apprentissage des enseignants et des apprenants dans un lieu public à Ouagadougou en présence des hautes autorités du pays, des représentants du parlement, des partenaires techniques et financiers, des enseignants, des apprenants, des jeunes, des femmes et de la société civile, dans son ensemble.

Au cours de cette manifestation, des activités comme l’exposition d’images et de photos sur les conditions de travail et d’apprentissage des enseignants et des apprenants (ces images permettront de mettre en exergue toute l’importance d’allouer plus de ressources pour l’amélioration des conditions de travail et d’apprentissages des enseignants et des apprenants) ; la projection d’un film documentaire d’une vingtaine de minutes sur la problématique de l’amélioration de la condition enseignante ; des témoignages d’élèves et de personnalités sur l’importance de l’amélioration de la condition enseignante ont été réalisées.

Dans les 12 autres régions du Burkina, les membres de la Coalition ont choisi les actions d’interpellation (conférences publiques, exposition de photos, témoignages) qu’ils ont jugées utiles en vue d’amener les autorités locales à s’engager davantage dans l’amélioration des conditions de travail des enseignants et apprenants.

Abou OUATTARA


Des indicateurs d’accès et de qualité de l’éducation, la qualification, le ratio élèves/enseignant et les recommandations


1. Les indicateurs d’accès et de qualité Les Taux Bruts de scolarisation (TBS)
Au primaire  : 79,6% en 2012 dont 78,1 pour les filles.
Au post-primaire  : 34,9% dont 31,7% pour les filles. Au Sahel, le TBS est de 10,1% dont 5,5% pour les filles
Enseignement secondaire  : 11,3% en 2011-2012 avec 8,3% pour les filles. Au Sahel  : 2,1% dont 1,2% pour les filles. A l’Est  : 5,2% dont 2,8% pour les filles et au Centre Nord, 5,6% dont 3,3% pour les filles

Les taux d’achèvement
Au primaire, 56,6% en 2011-2012 dont 53,7% pour les filles contre 56,6% chez les garçons avec de profondes disparités  : le Centre 67,4% dont 63,1% pour les garçons et 71,9% pour les filles. Par contre, la région du Sahel qui a l’un des plus faibles taux d’achèvement totalise 29,5% dont 27,3% pour les filles. Elle est suivie de deux autres régions, l’Est avec 38,8% dont 37,4% pour les filles et le Centre Nord, 47% dont 43% pour les filles.
Au post-primaire  : 20,3% en 2011-2012 dont 17,7% pour les filles. Au Sahel  : 5,9% dont 4,2% pour les filles.
Au secondaire  : 8,1% en 2011-2012 dont 5,9% chez les filles. Au Sahel  : 1,5% dont 0,8% pour les filles.

2. La qualification des enseignants et le ratio élèves/salle de classe

Proportion des enseignants qualifiés

Au primaire
Au public sur 39 205 enseignants en classe, 125 sont sans qualification et l’Etat met à la disposition du MENA à peu près 4000 enseignants qualifiés par an.
Au privé sur 9 387 enseignants, 6778 sont sans qualification

Au post-primaire et au secondaire
La proportion des enseignants ayant un titre de capacité pédagogique a légèrement baissé en passant de 54,4% à 52,8%, entre 2009/2010 et 2010/2011.
Le système connaît un déficit en personnel enseignants qualifiés. Un tel déficit peut avoir des répercussions négatives sur la qualité de l’enseignement, à travers les surcharges des volumes horaires des enseignants ; les programmes inachevés ; les cours mal préparés ; le recours à un personnel n’étant pas du métier pour enseigner ; les mauvais résultats aux examens ; les effectifs pléthoriques, etc.

3. Ratios élèves/enseignant

Au primaire
Ce ratio élèves/maître global est passé de 53 en 2001/2002 à 54,1 en 2011/2012.

Au post-primaire
En 2010/2011, au post- primaire public le ratio élèves/classe a été de 80  ; un ratio au-dessus de la norme nationale (70) contre 57 au privé.
les classes de 6ème et 5ème présentent les ratios les plus élevés avec respectivement 93 et 82 élèves/classe.

Au secondaire
Le ratio élèves/classe est de 51 au public contre 41 au privé. Un ratio en dessous de la norme nationale (60). Le ratio élèves/enseignants est de 47 dans l’enseignement général contre 36 dans l’enseignement technique et professionnel.

Source : CN/EPT/Burkina

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