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Le Pays N° 5350 du 3/5/2013

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Lutte contre le terrorisme: Le message ferme de la Tunisie
Publié le vendredi 3 mai 2013   |  Le Pays




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Les indéfectibles fidèles de Ben Laden au Sahel africain croyaient trouver la terre promise au mont Chaambi, du nom de cette montagne tunisienne, située à la frontière avec l’Algérie. Mais, de toute évidence, ces salafistes se sont trompés. Car, depuis un certain temps, Tunis leur livre un combat sans merci qui a connu son apothéose le 1er mai dernier. Rien ne garantit à ces montagnards qu’ils ont encore beaucoup de temps à passer dans cette partie tunisienne qu’ils croyaient placer sous leur contrôle. Mais derrière ce combat féroce livré aux fondamentalistes, avec des moyens à la hauteur de la menace, Tunis a un message à donner. En effet, malgré ses déclarations de bonne foi, Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, ne convainquait pas grand monde quant à son idéologie politique et à son orientation religieuse. Beaucoup le taxaient de parti islamiste radical qui entendait instaurer le terrorisme islamiste une fois au pouvoir. L’occasion a donc fait le larron. En refusant d’accueillir les criminels de tous acabits, vomis par la communauté internationale, Ennahdha marque ses frontières avec le radicalisme religieux. A croire que la délitescence programmée du fondamentalisme musulman est irréversible dans la bande sahélo-saharienne. En tout cas, les lendemains s’annoncent sombres pour ces derniers qui sont dénichés et traqués partout où ils se cachent. Cette nouvelle niche, quoiqu’en passe d’être complètement démantelée par Tunis, prouve que les terroristes ne connaissent pas de frontière. Jusqu’ici, le pionnier du printemps arabe, ventre mou du combat contre les djihadistes, ne connaissait pas ce phénomène terroriste qui vient de l’éclabousser. La Tunisie était à l’abri du terrorisme qui frappait ses voisins. L’on a souvent vu des Tunisiens s’impliquer dans des complots terroristes sous d’autres cieux, mais rarement on a vu ou entendu ce phénomène à l’intérieur de ce pays. L’annexion d’une partie du territoire de la Tunisie par les hommes d’Abdelmaleck Droukdel, l’émir suprême d’AQMI, rappelle qu’il vaut mieux livrer la guerre à ces criminels plutôt que de rester les bras croisés. Malgré son attentisme et sa réserve, Tunis ne s’est pas attiré la sympathie des terroristes qui menacent à présent sa stabilité. Elle s’était donc abritée sous un parapluie atomique.

Mais, à tous points de vue, le désordre installé par la révolution a été profitable à la venue des terroristes dans ce pays qui vivait comme en autarcie, loin de la menace islamiste. C’est un non-Etat considéré comme un terreau fertile au fondamentalisme religieux. C’est pourquoi la nécessité d’instaurer des institutions républicaines avec un pays pacifié se pose avec acuité. En attendant, les Nations unies qui ont récupéré la guerre malienne, doivent ratisser large. Le seul nettoyage du Nord-Mali ne saurait rassurer désormais. Car, le cas tunisien prouve que les terroristes, en perte de vitesse au Mali, trouvent refuge ailleurs dans la sous-région.

Boulkindi COULDIATI

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