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13e journée africaine de la médecine traditionnelle : La réglementation du secteur, un défi à relever
Publié le mardi 27 octobre 2015  |  Sidwaya
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Amédée Prosper Djiguimdé, ministre de la Santé




Comme les 46 autres pays de la région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Burkina Faso a commémoré la 13e Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT), le 24 octobre 2015, à Ouagadougou. La cérémonie a été parrainée par le Mogho Naaba Baongo.

«Réglementation des tradipraticiens de santé dans la Région africaine de l’OMS » a été le thème sous lequel a été commémorée la 13e Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT), le 24 octobre 2015. Un thème qui a tout son sens quand on sait que 80% de la population africaine consulte les tradipraticiens de santé en cas de maladie, selon l’OMS. C’est pourquoi, l’organisation pense qu’il est nécessaire d’établir et de renforcer les systèmes de réglementation dans les pays, par l’identification et l’accompagnement des praticiens qualifiés et la protection du public contre les pratiques potentiellement néfastes. Pour cette année, plusieurs tradipraticiens venus de toutes les régions du Burkina Faso ont convergé vers la maison du peuple de Ouagadougou. Là-bas, des discours, des prestations de troupes dozos, des décorations et des remises d’attestations ont ponctué la cérémonie. Dans son intervention, le ministre de la Santé, Dr Amédée Prosper Djiguimdé a fait l’état des lieux de cette pratique. Il est alors ressorti que notre pays a fait un grand bon depuis l’adoption de la loi portant code de la santé publique en 1994. Ces acquis sont entre autres, l’adoption d’une politique nationale de la médecine traditionnelle en 2004, la création d’associations de Tradipraticiens de santé (TPS) et le renforcement progressif du cadre réglementaire.

Dans le même ordre d’idées, la représentante du directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Alimata Diarra/Nama, a cité comme acquis engrangés, l’octroi de plus de 100 autorisations d’exercice de la médecine traditionnelle à des TPS, l’homologation de 50 médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle dont 17 fabriqués au Burkina Faso et la traduction des textes réglementaires en 9 dialectes. « Avec ces résultats, le Burkina Faso est cité comme exemple en matière de valorisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles dans la sous-région et en Afrique », s’est réjoui Dr Djiguimdé. Il a par ailleurs fait savoir que la pose de la première pierre du Centre de médecine traditionnelle et des soins intégrés de Ouagadougou intervenue ce même jour est un acte qui vient prouver l’engagement du département de la santé à promouvoir ce secteur. « Je réaffirme que le ministère de la Santé continuera à travailler et ménagera aucun effort pour une meilleure réglementation des pratiques et des praticiens de la médecine traditionnelle », a-t-il assuré.


Un fonds d’appui au secteur, une nécessité


En dépit de toutes ces avancées notoires dans le domaine, plusieurs difficultés sont signalées, que ce soit au Burkina Faso ou dans les autres pays africains. Lesquelles difficultés sont, de l’avis de Dr Diarra, le déficit de collaboration entre praticiens conventionnels et tradipraticiens de santé. « 21 pays seulement sur les 47 Etats-membres de la région, disposent de lois et réglementations régissant la pratique de la médecine traditionnelle », a-t-elle déploré. Et comme raisons de cette faiblesse, la représentante de l’OMS a évoqué la sous-évaluation de l’innocuité, l’efficacité et la qualité des pratiques et produits de la médecine traditionnelle et la faible application des réglementations sur les TPS et leurs pratiques. De leur côté, les tradipraticiens, par la voix de leur représentant, Jean Marie Compaoré, ont énuméré un chapelet de doléances et d’entraves. « Nous renouvelons notre proposition de mise en place d’un fonds d’appui aux activités de la médecine traditionnelle », a plaidé M. Compaoré. Et le ministre de la Santé de rassurer : « Les discussions pour trouver une solution à la mise en place du fonds d’appui sont en cours ». Jean Marie Compaoré a, en outre, regretté la faible production locale des médicaments. Une faiblesse qui est due de son point de vue au manque de matériel dont les broyeurs, les géluliers, etc. Il a, en sus, dénoncé l’insuffisance de protection et la conservation des ressources et la menace de disparition de certaines espèces médicinales. Le porte-parole a donc insisté sur le fonds d’appui qui, selon lui, contribuera à pallier toutes ces difficultés. La cérémonie a connu son clou par la décoration de cinq personnes dont 3 tradipraticiens et 2 personnes-ressources pour leur exemplarité et leur engagement dans la promotion de la médecine traditionnelle. Trois autres personnes ont reçu des attestations de reconnaissance.


Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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