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Complicités lors du putsch du 16 septembre 2015 : le vice-président du CSC déclaré persona non grata
Publié le samedi 24 octobre 2015  |  Le Quotidien
Le
© Autre presse par DR
Le Conseil Supérieur de la Communication(CSC)




Le personnel du Conseil supérieur de la communication a organisé une manifestation d’humeur, le 23 octobre 2015, dans l’enceinte de l’Institution de régulation de l’information contre un de leurs responsables à savoir le vice-président du CSC. Il s’est agi pour le personnel de dénoncer et de condamner les agissements du conseiller Désiré Komboïgo qui aurait livré certains agents aux menaces des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle. Celui-ci serait actuellement sous interrogatoire dans le cadre de la commission d’enquête sur le putsch du 16 septembre 2015.

Plusieurs jours se sont écoulés depuis le putsch du 16 septembre 2015 mais la tension reste chaude au sein du Conseil supérieur de la communication. Pour cause, le personnel du Conseil supérieur de la communication s’est insurgé dans la matinée du 23 octobre 2015 contre le vice-président de l’institution. Ceux-ci voudraient la révocation pure et simple du vice-président qui aurait mené des actions contraires à celles d’un responsable de leur institution. En effet, Boukary Ouédraogo, l’un des points focaux de l’action du personnel en donne les raisons en ces termes : « Notre mouvement d’humeur fait suite au coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Lors du putsch, l’ex-RSP avait muselé la quasi-totalité des presses. Par conséquent la radio de la résistance qui émettait au 108.0 pour informer les honnêtes citoyens était la cible. Il s’agit du conseiller Désiré Komboïgo qui a donné les contacts téléphoniques des agents du CSC aux éléments de l’ex- RSP. Celui-ci est le frère d’Eddy Komboïgo, président du CDP. Les éléments de l’ex-RSP ont appelé ces agents en leur faisant injonction de donner toutes informations concernant la radio de la résistance dans le but de saccager cette radio. Nous avons estimé qu’il a mis en pâture les agents du CSC à savoir le directeur technique et l’un des agents. Lorsque les hommes de l’ex-RSP les ont appelés, ils leur ont demandé de sortir pour les accompagner au siège de la radio. Toute chose que ceux-ci ont refusé parce que ce n’était pas les instructions venant de la présidente du CSC. Par conséquent pour échapper à la furie des éléments du RSP, ils ont dû vider leurs téléphones de la puce et de la batterie pour s’évader dans la nature », a-t-il laissé entendre.

« Nous ne voulons pas d’une taupe »

« Nous estimons qu’un conseiller est astreint à l’obligation de neutralité. Il n’est pas admissible qu’un conseiller, de surcroit le vice-président livre ses agents à des menaces comme celui-ci l’a fait. La situation pouvait tourner au drame pour les agents concernés. C’est pourquoi, nous manifestons pour soutenir nos camarades. Nous voulons que les responsabilités soient situées et que la personne concernée soit remplacée dans le collège des conseillers. Nous ne pouvons pas comprendre que celui-ci puisse ramer à contre courant des principes du CSC et de la volonté populaire contre le putsch. Nous ne voulons pas d’une taupe au sein de notre institution. Personne ne peut contrevenir à la germination et à l’enclenchement du processus démocratique au Burkina Faso. Même si le concerné a des intentions inavouées, nous ne rentrons pas dans cette considération. Il ne faut pas livrer les agents en pâture. Nous ne pouvons pas travailler pendant que quelqu’un de la hiérarchie met à nu les agents », a-t-il poursuivi. Les agents attendaient le conseiller en question qui devrait prendre part à une rencontre des conseillers du CSC dans la matinée du 23 octobre 2015. Celui-ci n’est pas venu à la réunion. De source concordante, le vice-president aurait demandé le numéro du directeur technique du CSC quelques jours avant la date du putsch. Toute chose que celui-ci n’a pas refusée. Pour Boukary Ouédraogo, c’est suite au refus des agents du CSC de prêter main forte aux éléments de l’ex-RSP que ceux-ci se sont rabattus sur l’Autorité de régulation de communication électronique et des Postes (ARCEP) pour avoir gain cause. Lorsque nous avons appris l’information nous avons tenté de joindre par voie téléphonique l’intéressé mais que nous n’avons pas pu l’avoir. En tous les cas, il est ressorti que le vice-president du CSC a été auditionné par les éléments de la gendarmerie dans le cadre de l’enquête sur le putsch. Affaire à suivre donc !
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