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Ministère des affaires étrangères :le SAMAE contre les affectations de complaisance
Publié le vendredi 23 octobre 2015  |  Le Pays




Le Syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE) a dénoncé des actes « aux antipodes de l’esprit patriotique » au ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR), posés par les premiers responsables dudit département. Le SAMAE a donc exigé, entre autres, la lumière sur des fautes graves dans de brefs délais et que toutes les conséquences en soient tirées. A défaut, les premiers responsables assumeront l’entière responsabilité des évènements qui surviendront au MAECR, a prévenu le SAMAE. C’était le 22 octobre 2015, au cours d’une conférence de presse tenue dans le hall du MAECR, faute d’avoir la permission d’occuper la salle de conférences dudit ministère.

Le Syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE) s’insurge contre des affectations au sein de l’administration centrale et dans les missions diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l’étranger, qui violeraient les textes et les principes les plus élémentaires en la matière. Il l’a fait savoir lors d’un point de presse tenu le 22 octobre dernier. « Nous avons été désagréablement surpris de constater que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale a affecté à l’étranger tous les agents de son cabinet, des secrétaires aux chauffeurs, en passant par les agents de sécurité », a dit le Secrétaire général (SG) du SAMAE, Rasmané Congo. Le pire, a soutenu le SAMAE, est le fait d'attribuer à des agents de faux échelons et de fausses classes en vue de leur affectation à l’étranger. « C’est pour prévenir de telles forfaitures que le SAMAE a toujours demandé la mise en place d’un Comité d’affectation, chose que nos responsables censés incarner le changement ont catégoriquement refusée », a martelé Rasmané Congo. Qu’à cela ne tienne, le SAMAE n’est plus disposé à patienter. Il exige que les affectations en cause soient reconsidérées et qu’un Comité d’affectation incluant le SAMAE soit immédiatement mis en place. De même, le syndicat veut la lumière sur ce qu’il considère comme des fautes graves commises par le SG, suite à sa nomination. Il demande à ce que toutes les conséquences en soient tirées.
A en croire le SAMAE, Jacob Pasgo, alors Consul général du Burkina à Libreville au Gabon, a été nommé SG du MAECR en décembre 2014 et a pris service le 9 décembre 2014, sans avoir cessé service en tant que Consul général. « Jusqu’en juillet 2015, Jacob Pasgo a continué de bénéficier de sa rémunération de Consul général puisqu’étant plus consistant que le salaire de SG. Et comme pour mieux entretenir cette avidité, il désigna un agent de catégorie B pour assurer l’intérim du Consulat général à Libreville, alors que cet intérim revenait dans la logique administrative, à l’agent de catégorie A qui y exerce les fonctions de Consul adjoint », a révélé Rasmané Congo. Selon lui, ce n’est que le 3 juillet 2015 que Jacob Pasgo a signé sa cessation de service en tant que Consul général et le 15 octobre dernier, le MAECR a signé un certificat de prise de service au nom de Jacob Pasgo, indiquant que celui-ci a été nommé en février et a effectivement pris service en tant que SG le 6 juillet 2015 . Ce qui est faux, a poursuivi Rasmané Congo, car des actes ont été signés par le SG Jacob Pasgo en janvier 2015. «  Comment quelqu’un qui est nommé le 2 février peut-il signer des actes en janvier ? », s’est interrogé Rasmané Congo. Toute chose qui, selon lui, montre que le ministre B. Moussa Nébié est lui-même complice de cette situation qui a scandalisé tous les agents du ministère des Affaires étrangères.
Le SAMAE a également évoqué une « gestion calamiteuse » à propos  de l’ambassade du Burkina à Copenhague au Danemark et a exigé qu’il soit mis fin à l’acharnement injuste dont le Chargé d’affaires a.i. à Copenhague ferait l’objet. Faisant l’historique de la situation qui y prévaut, le SG Rasmané Congo a expliqué que le Premier conseiller, après 5 ans de service à l’ambassade du Burkina à Copenhague, a été rappelé à l’administration centrale, conformément à la règle. Mais celui-ci aurait refusé de rentrer et surtout de travailler avec le Chargé d’affaires ad intérim (a.i) sans raison légitime.

Le SG est incompétent pour muter un agent nommé en Conseil des ministres

Pour contraindre l’agent rappelé à rentrer au bercail, a poursuivi Rasmané Congo, le Chargé d’affaires a.i. a signé la cessation de service et de paiement de ce dernier. Selon le SAMAE, cela n’aurait pas plu au SG Jacob Pasgo car il a enjoint au Chargé d’affaires a.i. d’établir un certificat de reprise de service au nom de l’agent rappelé.  Et d’ajouter que face au refus du Chargé d’affaires a.i. de se rendre auteur d’un acte illégal, le SG a, par lettre en date du 13 octobre 2015, procédé à sa mutation à l’ambassade du Burkina Faso à La Havane. « Cet acharnement du SG à laver ce qui semble être pour lui un affront de la part du Chargé d’affaires a.i. a obstrué son discernement, l’empêchant de voir qu’il est absolument incompétent pour muter un agent nommé en Conseil des ministres », a regretté Rasmané Congo. Le pire, rapporte le SAMAE, est que le MAECR a adressé une note verbale au ministère royal des affaires étrangères du Danemark, annonçant qu’il a été mis fin à la mission du Chargé d’affaires à Copenhague pour compter du 21 octobre 2015. Pour le SAMAE, le mutisme coupable du ministre B. Moussa Nébié face à ces actes graves tend à démontrer qu’il s’agit d’un projet savamment orchestré et qu’il n’est pas question pour le SAMAE d’être « complice de cette forfaiture orchestrée », d’où leur sortie.
Pour conclure, Rasmané Congo a indiqué que si rien n’est fait dans le sens de la mise en œuvre de leurs exigences, les premiers responsables assumeront l’entière responsabilité des évènements qui surviendront au MAECR.

Thierry Sami SOU

Pourquoi un point de presse dans le hall ?

Initialement prévu pour se tenir dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR), c’est finalement dans le hall dudit ministère que le Syndicat autonome des agents du ministère des affaires étrangères (SAMAE) a tenu son point de presse. Pour cause, le SAMAE n’a pas obtenu l’autorisation d’utiliser la salle de conférences, une atteinte aux droits syndicaux du SAMAE, selon son Secrétaire général (SG), Rasmané Congo.
« Depuis avant-hier (NDLR : 20 octobre 2015), nous avons déposé une demande pour tenir notre point de presse dans la salle de conférences. D’habitude, lorsque des demandes de ce type sont déposées, elles arrivent à la direction des affaires financières pour traitement et la personne chargée de gérer le matériel reçoit imputation et ouvre la salle le jour J. Ce matin, cette personne a dit n’avoir rien reçu dans ce sens. Nous avons voulu voir le SG pour comprendre mais il était absent. C’est donc un refus tacite », a expliqué Rasmané Congo.

T .S.
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Le Pays N° 5171 du 8/8/2012

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