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Lutte contre l’extrémisme violent: les leaders religieux appelés à recadrer les jeunes
Publié le mercredi 21 octobre 2015  |  AIB




Dori, (AIB) - Le Projet paix à travers le développement phase II (PDEV II) a organisé un atelier de restitution de la conférence régionale des leaders religieux tenu à Ouagadougou en avril 2015. La rencontre de restitution s’est tenue du 13 au 15 octobre 2015 à Dori.

Selon le chargé des voix modérées au Projet paix à travers le développement II (PDEV II) Mohamed Ouédraogo, l’extrémisme violent fait référence à tout ce qui peut s’opérer dans la violence à travers un traitement qui peut aller jusqu’à l’élimination physique. « Nous pensons que la violence dont on parle, c’est celle qui déroute, désoriente et déstabilise les communautés en mettant à mal la paix, la cohésion sociale », a-t-il précisé. C’est dans cette optique qu’il a laissé entendre que l’objectif de l’atelier est de renforcer les capacités des leaders religieux sur leur rôle dans la mobilisation et l’éducation des jeunes pour la paix et le développement local comme un contrepoids aux extrémistes violents. Pour ce faire, M Ouédraogo dit attendre des participants de Dori, l’engagement à rendre visible les actions du PDEV II au niveau local. « La question liée à l’enrôlement des jeunes dans les groupes extrémistes est de nos jours une réalité. C’est pourquoi, nous demandons aux différentes religions de proposer des actions concrètes et réalisables au plan local pour éviter que les jeunes ne s’adonnent à l’extrémisme violent »,a-t-il espéré. Dans le souci de mieux véhiculer son message, le PDEV II a regroupé 57 participants venus non seulement des 4 coins de la région du Sahel mais également de Ouahigouya, Gourcy et Ouagadougou. Les participants ont eu droit à plusieurs communications. A ce sujet, l’imam Halidou ilboudo a présenté une communication sur «Le rôle des chefs religieux dans l’accompagnement et l’orientation des jeunes vers la consolidation de la paix et de la promotion du développement de la communauté dans le Sahel.» A cet effet, il a confié que les fondements issus des saintes écritures prônent une religion de paix. Pour lui, l’extrémisme se nourrit de plusieurs facteurs notamment la pauvreté des populations, le chômage des jeunes et les difficiles conditions du vivre ensemble. « C’est en ce moment que le leader religieux intervient pour encadrer les jeunes en vue de les éviter de s’aventurer aux cotés des extrémistes parce qu’ils sont vulnérables », a-t-il poursuivi. Puis, l’imam Ilboudo a doté les participants en compétences communicationnelles afin d’améliorer leur approche des jeunes de sorte que ceux-ci acceptent le message religieux en évitant des actions violentes. Quant au pasteur André Mano, il a développé les recommandations et le contenu de la feuille de route issues de la conférence régionale tenue à Ouagadougou du 20 au 22 avril dernier et qui a réuni les chefs religieux du Niger, Tchad et Burkina Faso. En ce qui concerne les recommandations, il a évoqué la pérennisation de telle rencontre pour permettre aux leaders religieux de partager leur expérience, la vulgarisation auprès des jeunes sur ce qui a été dit sur l’extrémisme violent. En outre, a-t-il indiqué, il a été recommandé de faire un plaidoyer auprès des Etats et des partenaires techniques et financiers (PTF) pour qu’ensemble, ils puissent agir à résilier l’implication des jeunes dans la pratique de l’extrémisme violent. Pour la feuille de route de Ouagadougou, Pasteur Mano a précisé que les participants à la conférence régionale ont insisté sur la formation des leaders religieux et leur imprégnation des problèmes des jeunes ainsi que leur accompagnement des gouvernants pour asseoir une politique réelle en faveur de la jeunesse. De l’avis du membre du comité d’action communautaire de Gourcy Catherine Nanéma, l’atelier a été très bénéfique vu qu’elle a beaucoup appris des différentes communications. Pour sa part, le membre de la communauté musulmane de Dori Zalikatou Maiga a salué la tenue de la rencontre. « Pour nous qui sommes de l’enseignement, c’est d’abord un changement dans notre façon d’être parce que les enfants nous regardent et nous copient. Au niveau de l’école, nous allons faire en sorte que les enfants sachent que toutes les religions prônent la paix. Et cette paix doit se voir dans notre comportement quotidien en sensibilisant autour de nous », a-t-elle conclu.

SOUAIBOU NOMBRE
snombre29@yahoo.fr
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