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Crise à 2iE: la direction ouverte au dialogue mais contre la réintégration des personnes licenciées
Publié le mercredi 21 octobre 2015  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Institut 2iE : le climat social de nouveau tendu
Lundi 19 octobre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les délégués syndicaux et du personnel de l`Institut international d`ingénierie de l`eau et de l`environnement (2iE) ont animé une conférence de presse sur le climat social qui est à nouveau tendu suite à des licenciements opérés par le directeur général




Suite à la conférence de presse et du débrayage de 72 heures à compter du lundi 19 octobre d’une partie du personnel de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), la direction a livré sa version des faits ce mardi 20 octobre 2015 à Ouagadougou au siège de l’établissement. Le directeur général (DG), Hama amadou Maiga, assisté du directeur des ressources humaines (DRH), Noufou Sanogo ont indiqué en substance « qu’un petit groupuscule ne peut ternir l’image de marque de l’institut ».



D’emblée, le DG, Hama Amadou Maiga a indiqué que l’année universitaire 2015- 2016 avait bien commencé et que les cours sont normalement dispensés dans les deux campus de l’institut (Ouagadougou et Kamboinssé). L’administration elle aussi est en marche normale car les grévistes ne représentent qu’une infime minorité du personnel.

En ce qui concerne le cas de licenciement de Frédéric Traoré, le DRH, Noufou Sanogo, a indiqué que l’intéressé a autorisé le passage d’étudiants qui n’ont pas validé les crédits nécessaires pour passer en classe supérieure.
« Dès qu’on s’est rendu compte de cette faute, nous avons dit que cela ne peut se faire donc nous avons annulé ses passages en classe supérieur et depuis qu’on a procédé à ses annulations, le sieur Frédéric s’est mis à écrire sur tous les toits que l’enseignement à 2iE n’est pas bien. », a expliqué M. Sanogo.

Contre cette campagne de dénigrement tendant à ternir l’enseignement de qualité de 2iE, la direction lui a appliqué une mise en demeure qui ne l’a pas stoppé. Après cela, il lui a été demandé une lettre d’explications. Foi du DRH, sa réponse au DG « laisse tomber des nues ». Le premier paragraphe de la lettre d’explication de Frédéric Traoré contiendrait « des injures incroyables à son supérieur hiérarchique ».

C’est face cet état de fait que la direction a demandé l’avis de l’inspection du travail avant de licencier M. Traoré. La réponse de l’inspection était défavorable à son licenciement, mais l’inspection, à en croire toujours le DRH, a indiqué que vue la réponse du sieur Traoré, « les relations professionnelles ne pouvaient plus être saines ». C’est donc sur la base des injures qualifiés d’insubordination à la hiérarchie qu’il a été licencié par la direction.

Le second, un enseignant du nom Da Silveira Koffi, a été limogé pour falsification de notes répétée à neuf reprises. Le troisième, Mounirou Lawani Abjabi, le dernier en date, a été licencié pour « inconscience » car il n’aurait pas envoyé ses épreuves pour les examens avant de partir en congé, « ce qui a causé un grand préjudice à l’institut car « elle n’a pas pu clôturer l’année pour les étudiants concerné… »

Par conséquent, de l’avis du DRH, ceux qui pensent que les licenciements sont abusifs, peuvent saisir l’inspection du travail pour contester les licenciements effectués. « S’ils ne sont pas satisfaits de la réponse de l’inspection du travail, ils peuvent saisir le tribunal du travail. Ce n’est pas en faisant de la pagaille que vous allez résoudre le problème », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le point portant l’hostilité de la direction à l’encontre des syndicats, le DG affirmera qu’il n’en est rien. Mais il dit comprendre cet agissement car la direction a refusé de reconnaitre le comité syndical que la F-Synter a constitué à 2iE.

« L’actuel code du travail prévoit à son article 289 que chaque organisation syndicale peut se faire représenter auprès de l’employeur par un délégué syndical. On n’a donc pas dit un comité syndical de 5 personnes. On leur à juste demander donc de se conformer à la loi car nous n’allons pas accepter 5 personnes, cela n’existe nul part… », a martelé Noufou Sanogo.

Aussi, il a ajouté que c’est injuste que l’on les traite d’être hostiles aux syndicats alors que c’est cette même direction pilotée par le DG Maiga qui a invité les 6 centrales syndicales a participer aux élections des délégués du personnel en 2014.

Avant de conclure, Hama Amadou Maiga a déclaré d’être toujours ouvert au dialogue mais hors de question pour l’administration de réintégrer les personnes licenciées.

Il faut signaler qu’outre les deux responsables qui ont animé le point de presse, les journalistes avaient en face d’eux, le staff du directoire, une partie des travailleurs « non grévistes » et surtout de deux délégués du personnel qui ont refusé de suivre le mouvement de leurs camarades agissant sous le sceau de la F-Synter.

Dimitri KABORE
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