L’association Jeunesse unie pour l’éradication de l’excision au Burkina Faso (JEUNEE/BF), s’est indignée, dans une déclaration parvenue lundi à APA, contre l’excision d’une trentaine de fillettes à Liptougou dans la province de la Gnangnan (à l’Est du Burkina) dont une vingtaine ont déjà été identifiées.
Pour le coordonnateur général de JEUNEE/BF, Drissa Konditamdé, ce cas récent d’excision relaté sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le dimanche 28 avril, est un acte « inadmissible et rétrograde ».
Selon lui, la rengaine de la méconnaissance de la loi est encore ressassée par l’exciseuse (du nom de Assata Lido) et les différents acteurs pour se disculper.
« Pour notre part, cette raison, encore moins l’enclavement de la zone évoquée, seuls ne suffisent pas à excuser une telle barbarie. Peut-on nous convaincre que parmi les parents de ses 30 fillettes il n y a pas un seul qui sache que l’excision est interdite au Burkina ? », s’indignent les auteurs de la déclaration.
C’est pourquoi l’association JEUNEE/BF, fidèle à son slogan « Union sacrée contre l’excision », demande une application rigoureuse de la loi sur l’auteur et les complices de cet acte, afin de donner une leçon claire et sans équivoque aux éventuels récalcitante.
En outre, elle iinvite l’Etat burkinabè et les Partenaires techniques et financiers (PTF) à allouer des ressources conséquentes au Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) et aux associations et ONG œuvrant pour la promotion de l’élimination de l’excision pour lutter efficacement contre le phénomène.
De l’avis du coordonnateur de JEUNEE/BF, à moins de trois semaines du 18 mai, date commémorative de la journée nationale de lutte contre l’excision, « cet épisode macabre est un message fort envoyé aux acteurs de la lutte contre cette pratique à redoubler d’effort ».
L’association JEUNEE/BF s’est résolument engagée depuis 2008 pour l’éradication de l’excision.
Cet engagement a connu un tournant déterminant en 2012 par le lancement de la « caravane stop excision » dont la première édition a eu lieu dans la région du Centre Ouest du Burkina.
La deuxième édition de cette activité, véritable tribune de plaidoyer, d’information et de sensibilisation et surtout de conscientisation des jeunes à la base, aura lieu du 17 au 21 mai dans les régions du centre Nord et du Plateau Central du Burkina.
