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Crise à 2ie: le personnel en grève pour 72 heures
Publié le mardi 20 octobre 2015  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Institut 2iE : le climat social de nouveau tendu
Lundi 19 octobre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les délégués syndicaux et du personnel de l`Institut international d`ingénierie de l`eau et de l`environnement (2iE) ont animé une conférence de presse sur le climat social qui est à nouveau tendu suite à des licenciements opérés par le directeur général




Les délégués syndicaux et les délégués du personnel de l’établissement d’enseignement supérieur 2iE, et le comité F- SYNTER (Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche, Ndlr) de ladite école, ont tenu un point de presse ce lundi 19 octobre 2015 à Ouagadougou. Objectif : faire le point de la situation qui prévaut actuellement à l’Institut et dénoncer l’attitude du directoire de l’établissement qui bafouerait les droits fondamentaux des travailleurs et de la législation burkinabè en matière de travail. Pour joindre l’acte à la parole, ils observent depuis ce jour une grève de 72 heures pour manifester leur mécontentement.

Pour cette rencontre avec les journalistes, Malicki Zorom, secrétaire général de la F-Synter au 2iE, et Mamadou Barro, secrétaire général de la F-Synter, étaient assistés des délégués du personnel et syndicaux et d’une partie du personnel de l’établissement. Les orateurs du jour reprochent au directoire plusieurs faits.

Il s’agit, entre autres griefs, du refus du droit syndical par l’interdiction de l’existence dans l’établissement d’une structure F-Synter. A cela s’ajoute le refus de la direction de reconnaître les délégués du personnel légalement élus sous la bannière syndicale de la F-Synter.

En outre, Mamadou Barro dénonce également le « mépris affiché de la législation du travail et des institutions officielles chargées de son application, manifesté notamment par le refus de prendre en considération l’avis négatif de la direction régionale du travail du centre pour le licenciement du délégué du personnel Traoré Frédéric ».

A l’en croire, c’est ce dernier grief qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, à savoir la tenue de la présente grève de protestation. « L’inspecteur du travail a refusé le licenciement de Traoré Frédéric, comme il en a la faculté conformément à l’article 388 du code du travail, mais le DG de 2iE a quand même licencié le délégué en méprisant les recours de la procédure prévus dans le même article », a indiqué M. Barro. Par conséquent, pour lui, il est intolérable que la direction du 2iE ne respecte pas le code du travail burkinabè alors qu’il est lui est applicable en vertu de l’accord de siège conclu entre l’établissement et les autorités burkinabè.

9 licenciements, 3 délégués sous menaces de sanctions, 10 contrats à durée déterminée rompus, démissions de 28 travailleurs ou poussés à la démission, intimidations et menaces érigées en règles de management du personnel. Tel est « le bilan anti travailleur » dressé par les conférenciers depuis la prise de service du DG actuel, Hama Amadou Maiga.

Pour ce fait, ils exigent sans conditions l’ouverture des négociations immédiates avec les travailleurs, la levée des sanctions prononcées contre les délégués syndicaux et du personnel, l’abandon des injustices commises à l’encontre des étudiants. Aussi, ils interpellent « les autorités du Burkina Faso sur leurs responsabilités quant à la cessation de ces attaques ainsi que la levée sans conditions de toutes les mesures anti travailleurs prises par la direction de 2iE ».

Enfin, la F-Synter, par la voix de son premier responsable, a indiqué que la question de 2iE deviendra une question nationale à leur niveau si des solutions idoines et satisfaisantes n’étaient pas trouvées dans les meilleurs délais par les autorités.

Joint au téléphone par Fasozine, le directeur général, Hama Amadou Maiga, a indiqué que l’institut fonctionnait et que le personnel est au travail normalement, malgré une « grève de groupuscule ».

Dimitri KABORE
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