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Le Pays N° 5346 du 26/4/2013

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Congres du Synorartrab : Pour la transformation du permis d’exploitation en permis d’achat
Publié le lundi 29 avril 2013   |  Le Pays




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Instaurer un permis d’achat en lieu et place de l’actuel permis d’exploitation et faire cesser les tracasseries policières et judiciaires à l’encontre des orpailleurs. Telles sont les recommandations faites par le Syndicat national des orpailleurs artisanaux et traditionnels du Burkina (SYNORARTRAB), à l’issue de son premier congrès ordinaire. Celui-ci s’est tenu les 24 et 25 avril 2013 au Conseil burkinabè des chargeurs de Ouagadougou.

« Ce sont les orpailleurs qui creusent pour chercher l’or, donc nous ne pouvons pas admettre qu’une tierce personne se serve d’un permis d’exploitation pour s’accaparer notre travail », s’est indigné Mahamoudou Rabo, président nouvellement élu du Syndicat national des orpailleurs artisanaux et traditionnels du Burkina (SYNORARTRAB) à la clôture du premier congrès ordinaire de la structure, le 25 avril dernier. Le SYNORARTRAB réclame donc un changement de type de permis de travail. « Nous demandons aux autorités d’instaurer un permis d’achat en lieu et place d’un permis d’exploitation », a résumé Mahamoudou Rabo. Cette proposition a été appuyée par Paul Nobila Kaboré, secrétaire général de l’Organisation des syndicats libres (ONSL), le syndicat auquel est affilié le SYNORARTRAB. Les membres du SYNORARTRAB ont également dénoncé les tracasseries policières vécues sur les sites d’orpaillage, ainsi que les nombreuses séquestrations judiciaires et les autres formes d’intimidation à leur encontre. Ils ont émis deux recommandations à cet effet, à savoir « la cessation de toutes les tracasseries policières et judiciaires à l’encontre des braves orpailleurs » et « le respect de la liberté syndicale sur les sites d’exploitation ».

Appel au dialogue avec les autorités

Le nouveau bureau du SYNORARTRAB, installé pour trois ans le 25 avril, place son mandat sous le signe du dialogue. Il appelle d’ailleurs les autorités à privilégier la communication avec les orpailleurs, plutôt que la répression. « Nous rencontrons d’énormes difficultés parce que le gouvernement ne crée pas un cadre de dialogue avec nos membres », a déclaré Mahamoudou Rabo. « Nous leur demandons donc d’instaurer des discussions avec notre syndicat afin qu’ensemble, nous puissions résoudre les conflits. Jusqu’ici, les difficultés avec les autorités ont toujours été résolues par les armes ». De son côté, Paul Nobila Kaboré a souligné qu’en cas de problèmes, les orpailleurs devraient être honnêtes. « On peut défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs, mais pas de ceux qui se mêlent à des problèmes de pillages, de coupages de routes, de drogues et autres », a rappelé le secrétaire général de l’ONSL. Le président sortant, Hamado El Hadj Kiemdé, a dressé le bilan des activités depuis la constitution du syndicat en 2008. Plusieurs missions d’appuis à des travailleurs arrêtés ou enfermés ont eu lieu, ainsi que des actions de revendications dans différents conflits impliquant des orpailleurs, dont des déguerpissements. Les orpailleurs syndiqués présents à Ouagadougou provenaient de 18 provinces, et représentaient « entre 30 000 et 60 000 travailleurs », selon Paul Nobila Kaboré.

Aïcha SANKARA et Benoîte LABROSSE (Stagiaire)

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