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Le Quotidien N° 754 du 29/4/2013

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Rencontre du president du faso avec les acteurs du monde rural : Blaise Compaoré partage 3 réflexions avec les paysans
Publié le lundi 29 avril 2013   |  Le Quotidien


Journée
© aOuaga.com par A.O
Journée Nationale du Paysan : Arrivée du chef de l’Etat à Banfora
Vendredi 26 avril 2013. Banfora. Le chef de l’Etat‚ Blaise Compaoré‚ préside la cérémonie d’ouverture de la 16e JNP


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Dans le cadre de la 16e édition de la Journée nationale du paysan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a tenu, le samedi 27 avril 2013 à Banfora, une rencontre d’échanges avec les acteurs du monde rural. A l’occasion, il a été fait le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la 15e édition de la JNP. C’était également l’occasion pour le chef de l’Etat et les membres du gouvernement de répondre aux préoccupations des paysans en lien avec les changements climatiques.

‘’Ce ne sont pas ceux qui sont plus forts qui résistent aux changements climatiques, mais ceux qui savent s’adapter’’. Ces mots du président du Faso, Blaise Compaoré, à l’occasion de sa rencontre avec les acteurs du monde rural, justifient le thème de la 16e édition de la Journée nationale du paysan : « sécurité alimentaire et résilience des populations : enjeux et défis ». D’ailleurs, face aux nombreux producteurs, le chef de l’Etat a soumis sa réflexion (autour de trois axes) en vue de la construction d’une agriculture de haute productivité, tout en préservant l’environnement. Le premier axe porte sur l’accroissement de l’offre nationale de produits alimentaires, afin d’en multiplier le volume par deux, au moins, à l’horizon 2025 et par cinq à l’horizon 2050. La réalisation de cet objectif, a expliqué Blaise Compaoré, commande la multiplication des aménagements hydro-agricoles, l’intensification de l’innovation technologique et l’accompagnement des exploitations familiales vers la modernisation. Le deuxième axe concerne la réorganisation des circuits d’approvisionnement et de distribution des produits alimentaires afin de réguler les flux et d’en réaliser les prix. Enfin, le troisième axe vise à construire au sein des populations en général, et du monde rural en particulier, des capacités de résilience aux risques et aléas du secteur agricole. De leur côté, les paysans, à travers leur forum du 25 avril dernier, ont identifié des actions majeures qui pourraient faciliter la lutte contre le changement climatique. Il s’agit, comme l’a expliqué un de leurs représentants, de la mobilisation des eaux de surface pour la production agro-sylvo-pastorale, de la sensibilisation des populations en matière de changements climatiques et la facilitation d’accès aux équipements de production. Et pour la mise en œuvre de ces actions, les participants au forum du 25 avril dernier ont fait trois recommandations : l’accélération de la mise en place de la centrale d’achat des intrants, le renforcement des capacités de la météorologie et la mise à disposition d’équipements diversifiés de production et de transformation.

Les paysans soumettent leurs préoccupations au président du Faso

Lors de leur rencontre avec le président du Faso, les acteurs du monde rural ne se sont pas seulement contentés de présenter les résultats des travaux du forum des acteurs. Ils ont aussi fait des propositions et posé leurs préoccupations. Des effets négatifs de l’orpaillage artisanal à la dégradation des retenues d’eau en passant par les conflits entre agriculteurs et éleveurs, les paysans ont égrené un long chapelet des problèmes qu’ils connaissent dans les différentes régions. En vue de solutions, ils ont souhaité la mise en place d’un cadre interministériel de suivi des recommandations de la Journée nationale du paysan et la mise en œuvre de projets spécifiques aux régions. En réponses aux préoccupations des paysans, trois ministres ont été appelés à fournir des explications. Ce sont le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, celui des Ressources animales et halieutiques et la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Bélem. Ils se sont étalés sur les grands projets et politiques en œuvre ou en cours d’élaboration afin de faciliter le travail des producteurs et lutter contre les changements climatiques. Par ailleurs, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, est revenu sur certaines préoccupations émises par les producteurs. Ces préoccupations sont liées, entre autres, à l’orpaillage et à la prolifération des sachets plastiques. Le Premier ministre a reconnu que la question de l’orpaillage artisanal, avec en fond de toile ses conséquences sur la nature, préoccupe le gouvernement. A l’en croire, ce sont près d’un million 300 mille Burkinabè qui vivent de l’orpaillage artisanal. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, des mesures doivent être prises pour règlementer ce domaine. En ce qui concerne la prolifération des sachets noirs, Luc Adolphe Tiao a laissé entendre que le gouvernement étudiera la possibilité de réglementer la vente des sachets plastiques.

Le président du Faso visite une ferme

En marge de la Journée nationale du paysan, le président du Faso, Blaise Compaoré, a visité la ferme ‘’Kouna’’, à Bounouna, dans la banlieue de la ville de Banfora, le vendredi 26 avril 2013. Ce site d’élevage de la volaille, d’une capacité de production de 160 plateaux d’œufs par jour, appartient à un jeune natif de la région des Cascades, Moussa Koné. C’est en 1995 que le propriétaire de la ferme s’est lancé dans l’élevage de la volaille avec 15 poules. Moussa Koné dit avoir bénéficié du soutien de ses parents, de 1995 en 1999, pour pouvoir continuer cette activité qui, selon lui, demande beaucoup de moyens. A l’issue de la visite du président du Faso, il n’a pas manqué d’exprimer sa joie : ‘’ Je suis un homme comblé. Quand je commençais cette activité, je ne pouvais pas m’imaginer que le chef de l’Etat viendrait à ma ferme un jour. Cela m’encourage à aller de l’avant’’. Malgré cette joie, Moussa Koné a rappelé les problèmes liés à l’acquisition des poussins et au manque de subvention. Aussi a-t-il appelé le gouvernement à mettre en place un fonds pour appuyer la filière volaille. Dans sa ferme, Moussa Koné utilise le biodigesteur pour l’électricité. Vu les avantages de cette technologie aussi bien dans la protection de l’environnement que dans la fourniture d’électricité, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Ouédraogo, a souhaité qu’elle soit utilisée par l’ensemble des éleveurs. Il a, par ailleurs, souhaité que Moussa Koné serve d’exemple pour les jeunes du Burkina. Ce sentiment est partagé par le président Blaise Compaoré qui a écrit ceci dans le livre d’or de la ferme ‘’Kouna’’ : ‘’Je voudrais rendre hommage à l’action école de M. Koné en termes de soutien à la sécurité alimentaire et à la création d’emploi. Puisse son exemple accompagner et stimuler les inspirations des jeunes du Burkina qui veulent servir leur nation’’ .

Par Alphonse Chiba GUEBRE

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