Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 753 du 27/4/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Editorial

Centrafrique : Le pouvoir de Michel Djotodia a du plomb dans l’aile
Publié le samedi 27 avril 2013   |  Le Quotidien


Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Djotodia doit faire le ménage dans ses rangs


 Vos outils




Voilà un mois que la coalition Séléka a pris le pouvoir en Centrafrique, après avoir renversé le général François Bozizé, le 24 mars 2013. Tout le monde semble d’accord pour ne jamais regretter le départ précipité de Bozizé. Seulement, présentement, le pays est dans une situation des plus chaotiques, comme si l’on avait déshabillé Pierre pour habiller Paul. Michel Djotodia a vite démontré ses limites dans sa gestion de l’Etat. Puisque la Centrafrique se trouve de nos jours dans un bourbier sécuritaire. Alors que dans son premier discours à la nation, Djotodia s’est engagé à restaurer la sécurité dans un bref délai, l’armée nationale n’est pas en symbiose avec les rebelles. Michel Djotodia ne contrôle plus rien. Aujourd’hui, dans la capitale centrafricaine, Bangui, l’insécurité est devenue loi. La situation est d’autant alarmante que ce sont les nouveaux maîtres du pays, les Rebelles de la Séléka, eux-mêmes, qui se livrent aux actes de violence et de pillages contre la population civile qu’ils sont censés gouverner. Il ne se passe pas un seul jour sans que les éléments de la Séléka pillent, tuent ou braquent des personnes. Devant la situation, les autorités, en particulier le président Djotodia, ne sont pas en mesure de rétablir l’ordre. Les mesures qu’elles ont prises pour rétablir la sécurité, se sont révélées inefficaces et vaines. Est-ce parce que cette rébellion qui a aidé Michel Djotodia dans sa conquête du pouvoir en Centrafrique est hétéroclite ? Composée à hauteur de 80% des Tchadiens et des Soudanais, ceux-ci sont pratiquement sur tous les fronts pour racketter, pour rançonner, pour piller, pour violenter, pour violer... Les frasques se multiplient et d’ailleurs, la rançon s’est avérée être leur nouveau mode opératoire. L’exemple le plus illustratif est la prise en otage d’un maire et de son fils par les rebelles soudanais. Les ravisseurs ont exigé la somme d’un million de F CFA comme monnaie d’échange.
L’énorme défi que Djotodia a en face aujourd’hui est donc celui de la sécurisation du territoire. Car cette situation d’insécurité n’est pas sans conséquence sur la relance économique. Alors qu’il a demandé aux fonctionnaires et agents de l’Etat de reprendre le travail, voilà que jusqu’à présent, l’Administration reste déserte. Personne n’ose sortir de chez lui, de peur de tomber nez à nez avec les éléments de la Séléka. A cela, s’ajoute le fait que les bureaux ont été pillés. Le secteur privé qui tente tant bien que mal de se relancer n’a pu, à cause des agressions permanentes des éléments de la Séléka sur la population civile. Les commerçants qui s’efforcent dans la peur, d’animer la vie socioéconomique, sont constamment visités par ces hommes toujours armés. En plus de cela, l’année académique est en passe d’être déclarée année blanche, étant donné que sur 9 mois, déjà 5 sont absorbés par la période de la crise et jusque-là, il n’y pas une étincelle de reprise. La barbarie des hommes armés dans les rues de Bangui ne permet pas aux parents d’élèves de laisser leurs enfants aller à l’école.
Il est temps d’envisager une autre transition beaucoup plus consensuelle pour la Centrafrique .

La Rédaction

 Commentaires