La fluidité du trafic et la libre circulation des biens et des personnes entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont été examinées le jeudi 25 avril 2013 à Bobo-Dioulasso, au cours d’une réunion ministérielle de travail sur le Traité d’amitié et de coopération entre les deux pays.
La réunion de Bobo-Dioulasso entre dans le cadre des préparatifs du 3e sommet des chefs d’Etat sur le Traité d’amitié et de coopération prévu pour le 3e trimestre de cette année. En prélude à ce rendez-vous, une délégation burkinabè conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Yipènè Djibrill Bassolé, a échangé avec son homologue de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Diby. Dans un cadre de travail, de réflexion, de partage, et de concertation voulu « familial », les deux délégations ont passé en revue, « les avancées majeures » enregistrées depuis la dernière rencontre au sommet, tenue en novembre 2011 à Ouagadougou, dans la capitale du Burkina Faso. La satisfaction s’impose, a indiqué le ministre burkinabè des Affaires étrangères citant quelques avancées sur les grandes décisions. Il s’agit par exemple du début effectif en 2012 dans chacun des deux Etats, des études de faisabilité du projet d’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, de la coopération énergétique « exemplaire » à travers l’interconnexion électrique et du « démarrage imminent » des travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Niger. En plus de ces acquis, le ministre Djibrill Bassolé a relevé d’autres résultats ayant trait au renforcement de la coopération entre les parlements des deux pays, entre les chambres de commerce et d’industrie, dans les domaines de l’enseignement et de la communication. « Plus que jamais, la communauté de destin entre la république de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso nous commande à tous un engagement sans réserve pour l’enracinement de notre développement dans un socle défiant tout aléas », a affirmé M. Bassolé au regard du tableau optimiste qu’il a présenté. Pour sa part, le ministre ivoirien des Affaires étrangères a rappelé que la réunion ministérielle de Bobo dont les conclusions garantiront selon lui le succès de la 3e conférence des chefs d’Etat, fait suite à la visite d’amitié et de travail que le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao a effectuée du 7 au 10 février 2013. Cette visite aura permis de baliser les axes de coopération qui seront débattus lors de la prochaine rencontre au sommet du Traité. « Le Traité d’amitié et de coopération signé le 29 juillet à Ouagadougou est la manifestation de la volonté de nos deux peuples de se rapprocher davantage, de raffermir leurs liens séculaires de fraternité et de bon voisinage et d’assurer une exploitation efficiente des énormes potentialités », a indiqué Charles Koffi Diby. Il a souligné, par ailleurs, que grâce au soutien et à l’implication personnelle du Président du Faso, Blaise Compaoré, la Côte d’Ivoire, qui revient de loin, a retrouvé sa normalité et retrouve progressivement sa place dans le concert des nations. Les deux ministres ont exhorté les experts des deux pays à travailler sans ménagement pour finaliser le protocole de création d’un comité conjoint de suivi de « la fluidité du trafic et de la libre circulation des personnes et des biens entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso » et définir les modalités de sa mise en œuvre. Les échanges ont débouché sur la signature d’un communiqué final (voir encadré) qui a sanctionné la réunion ministérielle de travail.
