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Tournée d’explication du rapport de la CRNR : « La réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité …»
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  Le Quotidien
Réconciliation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Réconciliation et réformes : la commission nationale présente son rapport général
Lundi 14 septembre 2015. Ouagadougou. Le président de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR), Mgr Paul Ouédraogo, a animé une conférence de presse pour présenter son rapport général préalablement remis au Premier ministre




Dans le but de rendre public le contenu de leur rapport, les membres de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) ont animé une conférence de presse, à Bobo-Dioulasso, le samedi 17 octobre 2015. C’était l’occasion pour les membres de lever des zones d’ombres sur certaines questions. Pour les membres de la CRNR, la réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité.
Installée depuis le 13 mars 2015, la Commission de la réconciliation nationale et des reformes (CRNR) avait pour mission d’établir les fondements d’une société véritablement démocratique, juste, libre et inclusive au Burkina Faso, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Après 6 mois de travail, elle a remis son rapport le 14 septembre 2015 au Premier ministre.

Ainsi, dans le but de vulgariser le Contenu de ce rapport, la commission a organisé une conférence de presse, le samedi 17 octobre 2015, dans la ville de Sya. Par cette sortie médiatique, la commission, selon son président, entend non seulement approfondir avec les hommes de médias certains aspects des conclusions des travaux, mais aussi être un relais pour la population pour son implication dans le processus des réformes et ce, pour l’unité nationale.

A cet effet, le président de la commission a indiqué que le présent rapport dénommé « les voies du renouveau », est le fruit des travaux qui ont concerné 5 chantiers, à savoir : le chantier de la vérité, la justice et la réconciliation nationale, le chantier des réformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles, le chantier de la reforme électorale, le chantier des finances publiques et le respect du bien public et enfin le chantier de la gestion des médias et de l’information. Selon le président de la Commission, les urgences auxquelles la Commission a accordé du prix à ce rapport sont essentiellement: « La rénovation politique et institutionnelle, la modernisation du système électoral, la gestion efficace des médias et de l’information, le défi de la gouvernance des finances publiques et de l’économie, la réhabilitation de la santé et de l’éducation, la prise de conscience du péril environnemental et la bombe foncière , le besoin de la vérité et de la justice et l’impérieux besoin de réconciliation ». Dans la mesure où la Commission dit accorder une importance capitale à la mise en œuvre de ses recommandations, le président de la Commission s’est réjoui de l’engagement du gouvernement de mettre en œuvre lesdites recommandations, à travers un décret instituant un secrétariat technique en charge du suivi de la mise en œuvre des reformes et de la réconciliation nationale.

« La réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité …»

Les conclusions de ces travaux, selon Dr Ra-Salga Seydou Ouédraogo, rapporteur général de la Commission, sont issues d’une large consultation de la population à travers notamment, la distribution de 3000 fiches de consultation à la population, l’audition de près de 150 personnes. Ainsi, suite aux travaux, la Commission dit avoir relevé 5065 dossiers de crimes divers dans le rapport dont certains étaient inscrits dans le rapport du Collège des Sages. Dans la mesure où « la réconciliation ne saurait être une prime à l’impunité », le rapporteur général a exhorté les hommes de médias de Bobo à s’approprier le contenu de ce rapport et particulièrement la partie des réformes pour la mise en place d’un réel mécanisme de réconciliation. Toute chose qui garantirait l’unité nationale. Pour l’occasion, il a fait cas de quelques reformes contenues dans le rapport. Il s’agit, entre autres, de « l’élaboration d’un nouveau code électoral avec une révision permanente des listes électorales, les reformes de politique économique en vue de permettre que 30% des recettes de l’or soient utilisées pour l’investissement ; l’élaboration d’une nouvelle Constitution ».

Un avant-projet de loi portant sur une nouvelle Constitution

A cela s’ajoute le cadre légal des médias puis un soutien économique à ces entreprises de presse, et le couplage des élections municipales au référendum sur la Constitution. A ce niveau, le président de la Commission, Monseigneur Paul Ouédraogo a signifié qu’un avant-projet de loi portant sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution a été déjà élaboré, et il appartient maintenant au Conseil constitutionnel de l’examiner avant son adoption au parlement. Concernant la date des élections, le président de la Commission a montré son satisfecit quant à la fixation de la date, toute chose qui selon lui, va permettre au Burkina de renouer avec une vie constitutionnelle normale. Cependant, l’un des défis à relever après cette crise reste l’avenir sécuritaire du pays qui pour lui est lié à la vigilance de chaque Burkinabè. Ainsi appartient-il à chacun de faire preuve de responsabilité afin d’aider les autorités et les agents de la sécurité à bien faire leur travail. Tout en souhaitant que les conclusions auxquelles la Commission est parvenue, contribuent à consolider le renouveau de notre pays, le président a exprimé à l’intention de la Commission de vulgariser, de façon ample ce rapport pour permettre à tous d’en prendre acte car, a-t-il martelé: « L’avenir de ce rapport dépendra des Burkinabè eux-mêmes »

Par Judith N. SANOU
(Stagiaire)
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