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Coup d’état du 16 septembre / Gilbert Diendéré poursuivi pour crime contre l’humanité : Hermann Yaméogo et Léonce Koné inculpés
Publié le samedi 17 octobre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Le général Gilbert Diendéré, président du Conseil National pour la Démocratie (CND)




Le colonel Sita Sangaré, directeur de la justice militaire est sorti de son silence pour communiquer sur les dossiers de l’assassinat de Thomas Sankara et du coup d’Etat du 16 septembre. C’était le vendredi 16 octobre 2015 au ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Selon Sita Sangaré, dans l’instruction du dossier de l’assassinat de Thomas Sankara, 8 personnes ont déjà été inculpées dont 4 personnes sont sous mandat de dépôt. 4 autres sont en liberté pour des motifs que le directeur de la justice militaire n’a pas voulu communiquer. 25 personnes ont été entendues. A la question de savoir si Blaise Compaoré, ancien président du Faso, a été inculpé, Sita Sangaré a répondu par la négative tout en précisant qu’il « n’est pas exclu que cela puisse arriver ». Selon Sita Sangaré, le rapport d’autopsie des restes présumés de Thomas Sankara et le rapport balistique renseignent sur l’identité de l’ancien président. Mais, il est attendu une preuve formelle, notamment le rapport d’ADN pour confirmer. Pour le dossier du coup d’Etat, 23 personnes ont été inculpées formellement. Une cinquantaine de personnes ont été entendues au titre des témoins ou des parties civiles. Les chefs d’inculpations qui pèsent sur les présumés auteurs vont de l’attentat à l’assassinat en passant par le recel de cadavres, le faux en écriture authentique. Les chefs d’inculpations varient en fonction des personnes, a précisé le colonel Sita Sangaré. Gilbert Diendéré, par exemple est poursuivi pour crime contre l’humanité. Il pourrait encourir la peine de mort. Et le colonel Sita Sangaré de mettre en garde certaines ONG qui font fi des lois du Burkina. « Je rappelle que la peine de mort n’est pas encore supprimée dans notre ordonnancement judiciaire. J’attire l’attention d’ Amnesty International qui a fait une déclaration des plus hasardeuses. Le Burkina est un pays souverain où la peine de mort n’a pas encore été abolie. Dans de grandes démocraties comme les Etats-Unis, la peine de mort n’est totalement abolie. Il n’y a aucun problème et nous mettons en œuvre nos textes. Je ne sais pas où est-ce qu’elle est allée chercher que les civils doivent être jugés par un tribunal civil. Ce n’est pas la première fois que cela est fait au Burkina », a lâché le colonel Sita Sangaré. 10 autres chefs d’inculpation pèsent sur le général putschiste. Le général Djibrill Bassolé est poursuivi pour 5 ou 6 chefs d’inculpation, a laissé entendre Sita Sangaré. Fatou Diendéré, épouse du général Gilbert Diendéré, Léonce Koné, Hermann Yaméogo, de l’ancienne majorité sont tous inculpés dans le cadre du coup d’Etat, a précisé Sita Sangaré sans dévoiler les identités des autres inculpés. « Il y a des officiers supérieurs, des officiers subalternes et des personnalités civiles », a-t-il souligné. On a appris que seules 3 personnes sur les 23 inculpées dans le coup d’Etat se trouvent dans les locaux de la gendarmerie nationale. Des dispositions sont en train d’être prises qu’elles soient transférées à la Maison d’arrêt et de correction des forces armées (MACA), a précisé Sita Sangaré. Celui-ci a confirmé le fait que le domicile de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire a été perquisitionné. « Je souligne qu’il s’agit d’un domicile privé », a-t-il mis en garde. Par rapport à la réédition des éléments du RSP, selon Sita Sangaré, seuls 15 éléments n’ont pas encore répondu à l’appel sur les 1300. Si dans les jours qui viennent, ils ne se manifestent pas, ils risquent la radiation de l’armée. Par rapport à la commission d’enquête mise en place dans le cadre des victimes du coup d’Etat Sita Sangaré estime qu’elle ne gênera pas le travail de la justice car la commission a une compétence administrative. « Ces rapports peuvent intéresser le juge comme ils peuvent ne pas l’intéresser », a-t-il ajouté. Aucune information n’a filtré par rapport à la date où les procès seront programmés. Pour Sita Sangaré, en matière pénale, mieux vaut libérer un coupable que de condamner un innocent. Donc, prudence1

Par Raogo Hermann
OUEDRAOGO


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