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Prise en charge des blesses de l’insurrection et de la résistance au putsch : « Le gouvernement n’a rien fait », Dramane Ouédraogo
Publié le samedi 17 octobre 2015  |  Le Quotidien
Blessés
© aOuaga.com par A.O
Blessés de l`insurrection : le geste du Cadre de concertation des OSC
Lundi 3 août 2015. Ouagadougou. Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a fait don de vivres et ouvert un compte bancaire au profit des blessés de l`insurrection populaire de fin octobre 2014. Photo : Dramane Ouédraogo, président de l`Association des blessés de l`insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP-BF)




L’Association des blessés de l‘insurrection populaire du Burkina Faso ( ABIP-BF) a animé une conférence de presse le 16 octobre 2015 à Ouagadougou. Objectif, informer l’opinion nationale des difficultés que vivent les blessés et dénoncer ce qu’elle qualifie de démission du gouvernement de la Transition face à leur prise en charge. « Nul, zéro » ! c’est le score que Dramane Ouédraogo attribue au gouvernement de la Transition quand il s’agit d’évoquer l’action que celui-ci mène pour assurer la prise en charge des blessés.
Les blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance au Putsch de l’ex- RSP réunis autour de l’ABIP-BF ne sont pas contents de leur prise en charge et ont tenu à le faire savoir lors d’une conférence de presse. Pour Dramane Ouédraogo, président de l’Association contrairement à ce qu’il laisse entendre, le gouvernement n’a rien fait pour assurer la prise en charge totale des blessés. A la question de savoir ce que le gouvernement a posé comme action pour soutenir les blessés, Dramane Ouédraogo est on ne peut plus direct. « Nul, zéro ! Le gouvernement n’a rien fait pour les blessés », a-t-il soutenu. Ils ont déclaré n’avoir été vraiment reçus en toute cordialité que par deux autorités de la Transition qui ont pour nom, Denise Auguste Barry, ancien ministre de la Sécurité et Sheriff Sy, président du Conseil national de la Transition. Pour Dramane Ouédraogo, la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ne s’est pas préoccupée de leur cas. « On ne parle même plus d’elle ! », a lancé Dramane Ouédraogo l’air dépité. Et Issouf Nakanabo de renchérir en relevant que la ministre de l’Action sociale avait dans un premier temps refusé de recevoir les blessés avant de se raviser plus tard. Là aussi, a-t-il précisé, la rencontre s’est terminée sous une ambiance houleuse. Il n’a pas manqué de dénoncer le fait que la ministre ait exigé une attestation de travail ou de document attentant un licenciement avant de soutenir les blessés devenus invalides. Pour Issouf Nakanabo il est impossible pour celui qui travaille pour son propre compte dans l’informel ou qui n’est qu’un ouvrier d’obtenir de tels documents. « Moi, je suis artiste et Seydou maçon. Comment pouvons-nous obtenir un certificat de travail ? », s’est-il interrogé. A l’en croire, la ministre a aussi œuvré à semer la division entre les victimes. Il a cité comme exemple, le fait d’avoir apporté un soutien aux travailleurs licenciés d’entreprises comme Joy Hôtel, TAN ALIZ et l’Hôtel Indépendance. « Elle n’a rien fait », a-t-il conclu. Concernant l’état des 650 blessés, selon les chiffres avancés par l’Association, la situation est fort déplorable. « La situation est catastrophique », a indiqué Dramane Ouédraogo qui a fustigé un accompagnement inachevé du fait que bien de blessés devant subir des interventions chirurgicales sont laissés pour compte. Il a pris l’exemple d’un enfant de 14 ans prénommé Abasse que nous n’avons pas pu voir, qui aurait été évacué au Maroc pour subir une intervention. Mais quelques temps après il doit y retourner pour des contrôles. Mais selon Dramane Ouédraogo le gouvernement a crié au manque de moyen pour se soustraire de l’obligation de faire évacuer l’enfant pour le suivi. Cette conférence de presse a été aussi l’occasion d’entendre le témoignage émouvant de certains blessés sur leurs quotidiens. Abdoul Wahab Sanou est un étudiant en 2e année de Géographie. En réalité, il serait en licence si le 30 octobre 2014 il n’avait pas pris une balle à la tête. Une blessure qui a eu pour conséquence d’entamer sa faculté d’expression et de ralentir sa capacité de réflexion. Pour lui, son oncle qui le soutenait a voyagé alors qu’il ne sait pas se débrouiller. A l’en croire, il aurait pu proposer ses services comme répétiteur s’il n’était pas en situation de handicap. C’est pourquoi à l’unisson avec les autres blessés il a appelé le gouvernement à les accompagnement franchement. L’association des blessés n’a pas manqué aussi d’avertir les leaders de la société civile qui tenteraient de se faire un pactole sur le dos des blessés. Mais pour d’autres blessés tels Aminata Charlotte Sawadogo, c’est pour le pays qu’ils ont subi ce sort et s’il fallait recommencer ils n’hésiteraient pas1

Par S.R.P
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