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Crise dans les cités universitaires de Ouagadougou
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  Sidwaya
Université
© Autre presse par DR
Université de Ouagadougou




La coordination des délégués des cités universitaires a organisé un point de presse, le 14 octobre 2015, relatif à la crise qui oppose les résidents de la cité universitaire de Kossodo à la direction générale du CENOU. Dans l’après-midi du même jour, la direction générale a convoqué la presse pour donner sa version des faits.


Depuis le début du mois d’octobre, l’atmosphère n’est pas rose entre les résidents de la cité universitaire de Kossodo et la direction générale du Centre national des œuvres universitaires (CENOU). Une crise qui s’est par la suite étendue à la majorité des autres cités universitaires de Ouagadougou. A l’origine de ces troubles, le report de la rentrée scolaire et universitaire qui a contraint également celui de l’ouverture des cités au 6 octobre. Or, plusieurs étudiants étaient déjà revenus des vacances et souhaitaient occuper les chambres. Comme solution, la direction générale avait pris la mesure d’héberger ces étudiants dans les cités-vacances à Kossodo en attendant le délai officiel d’ouverture. A préciser que cette mesure concernait toutes les cités universitaires burkinabè. Le hic est que les résidents de Kossodo ont expliqué que les cités-vacances ne pouvaient plus contenir l’effectif des étudiants.


C’est ainsi que le 2 octobre, ils ont occupé les lieux de force. Les raisons de ce ‘’forcing’’ sont que le premier responsable ne veut pas les recevoir en audience, l’insécurité dans laquelle certains dormaient. Car, ils ont argué qu’il y avait d’autres qui passaient les nuits à la belle étoile. Cette occupation des locaux n’a pas plu à l’autorité qui a déposé une plainte pour séquestration d’agents et vandalisme. Maintenant, les manifestants exigent sans condition, la démission du DG, Pr Balibié Serge Auguste Bayala. Lors du point de presse de la coordination des délégués des cités universitaires dans la matinée du 14 octobre 2015, les étudiants ont mis en garde contre une éventuelle arrestation d’un quelconque étudiant. « Nous invitons les étudiants à se tenir prêts et à répondre à tout mot d’ordre que commanderait la situation », a dit le coordonnateur, Justin Zida. Et d’ajouter : « Nous tenons pour responsables les autorités pour toute éventuelle dégradation du climat social dans nos cités universitaires ». Le délégué général de la cité Kossodo, Arsène Konditamdé, est allé plus loin en affirmant qu’il n’y aura pas de cours tant que le DG ne démissionne pas. Toutefois, ses camarades et lui ont dit être prêts pour le dialogue. Dans l’après-midi du 14 octobre, la direction générale a livré son opinion au cours d’un point de presse. Et comme raison de la non-satisfaction des doléances des pensionnés, Serge Bayala a évoqué la question sécuritaire et le respect de la décision gouvernementale du report de la rentrée. « Nous étions face à une situation sécuritaire et n’avions pas le choix », a-t-il opiné. De ces explications, il est ressorti clairement que des notes administratives ont été faites pour avertir les résidents des cités de tous les changements liés à la réouverture des cités. Preuve à l’appui, il a brandi ces notes administratives. Revenant sur les faits, Pr Bayala a fait comprendre que le 2 octobre dernier, le groupe d’étudiants a pris d’assaut le CENOU. Ils ont fermé les locaux et séquestré deux secrétaires.


« Parmi ces personnes, une souffrait d’hypertension artérielle. Elle a été hospitalisée après sa relaxation », a révélé Pr Bayala. C’est cette attitude qui l’a conduit a déposé la plainte. Va-t-il la retirer ? « La procédure va se poursuivre dans la mesure où il y a eu séquestration et vandalisme », a rétorqué le DG. Sur la question de sa démission, il a déclaré être en train d’exécuter une mission à lui confiée. Et si d’aventure le commanditaire de cette mission vient à prouver son incompétence ou son incapacité à la remplir, c’est à ce dernier de le relever de ses fonctions. « Je ne suis pas collé à un fauteuil », a-t-il lâché. Selon lui, sa mission première est d’assurer aux étudiants de meilleures conditions d’études et c’est à cette mission qu’il s’attelle. Avant de dire qu’il reste ouvert au dialogue pour résoudre cette crise.


Sur la même affaire, le gouvernement a fait un communiqué dans lequel, il a condamné avec fermeté tous les actes de violence en milieu universitaire quelles que soient leurs motivations. Il a informé du même coup que les procédures disciplinaires seront engagées contre les auteurs de ces forfaits. Le gouvernement a invité les étudiants à privilégier la voie du dialogue dans la résolution de toute requête.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com


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