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Rapport autopsie restes Thomas Sankara : La tombe commence à parler
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  L`Observateur Paalga
15-Octobre
© Autre presse par Le Kaf
15-Octobre : le 26e anniversaire commémoré au cimetière de Dagnoen
Mardi 15 octobre 2013. Ouagadougou. Le 26e anniversaire de l`assassinat du capitaine Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, a été commémoré à travers un dépôt de gerbes au cimetière de Dagnoen où repose le père de la révolution d`août 1983




Le juge d’instruction militaire chargé de l’affaire Thomas Sankara a communiqué aux parties les rapports d’autopsie et des expertises balistiques menées sur les restes des corps des victimes du coup d’Etat du 15 octobre 1987. On sait désormais que le corps de Thomas Sankara a été criblé de balles (au moins une dizaine) et que les armes utilisées pour son assassinat sont de type militaire. Ces informations ont été données par Me Bénéwendé Sankara au sortir d’une séance de travail avec le juge d’instruction qui a échangé avec les familles des victimes, les inculpés et les avocats en charge de ce dossier. C’était le 13 octobre 2015 à Ouagadougou. Si la plupart des invités du magistrat militaire ont boudé les micros des journalistes, ce n’est pas le cas de Me Bénéwendé Sankara qui a accepté de répondre aux questions de la presse.

Le juge d’instruction vous a-t-il effectivement communiqué les rapports attendus ?

Tout à fait. On a eu deux rapports : le rapport d’autopsie et le rapport d’expertise balistique. On n’a pas eu le rapport portant test ADN pour la simple raison que les résultats ne sont pas encore prêts. Chaque famille a pris connaissance des résultats des rapports disponibles. Cette communication a été faite en présence de certains inculpés et de leurs avocats. Il y a une dizaine d’inculpés dont certains ont déjà été déférés. La plupart sont des militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle.

A ce jour, malgré l’absence des tests ADN, a-t-on vraiment identifié le corps de Thomas Sankara ?

Il y a beaucoup d’éléments qui concourent à dire que c’est cela, même s’il faut attendre les résultats des tests ADN pour le certifier. Mais en ce qui concerne les éléments des autres rapports, il a été conclu que les assassinats perpétrés le 15 octobre 1987 sont d’origine criminelle et les expertises balistiques ont prouvé qu’il s’agissait d’armes à feu puisqu’on a trouvé des projectiles qui étaient effectivement des balles qui ont été tirées et qui ont fait des orifices sur les restes qui ont été expertisés.

Est-ce que le rapport d’expertises balistiques a permis de savoir si les armes utilisées provenaient de l’armée ?

L’expertise balistique a permis d’identifier des armes de type G3, kalachnikov, pistolets automatiques et peut-être même des grenades. En tout cas ce sont des armes de type relevant de l’armée.

Quelle est la suite de la procédure ?

Nous avons 15 jours pour faire nos observations et si on veut des contre-expertises, nous en avons la possibilité. Mais je dois vous dire qu’il s’agit d’un dossier d’instruction, le juge a voulu que les parties, puisqu’il y avait des inculpés et leurs avocats dans la salle, prennent connaissance des éléments du dossier. La suite c’est le rapport de tests ADN et à partir de là le juge va continuer avec des convocations et peut-être des inculpations.

Y a-t-il une date pour la communication des tests ADN ?

Pas encore mais ça ne saurait vraiment traîner.

Combien de personnes sont-elles déjà inculpées dans ce dossier ?

Je pense qu’il y en a entre 8 et 9. Il y en a qui sont déjà déférées et il y en a qui ne le sont pas.

Quels sentiment ça vous fait d’avoir ces premiers éléments de l’enquête ?

Un sentiment de fierté, car ça fait déjà plus de 18 ans qu’on a entamé la procédure judiciaire. Je crois qu’on voit déjà se profiler à l’horizon une instruction sérieuse où les droits de la défense sont garantis. Tout ce que nous souhaitons est que le juge ait cette sérénité jusqu’au bout pour faire son travail et qu’on puisse aboutir à la manifestation de la vérité.

N’a-t-il pas été question du général Gilbert Diendéré ?

Non, je n’en ai pas souvenance. Le dossier, il est très volumineux, peut-être que prochainement on aura plus de détails.
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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