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Filières mangue et anacarde : des propositions pour conquérir le marché international
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  AIB
Des
© Autre presse par DR
Des mangues




L’Organisation néerlandaise de développement (SNV) a réuni les acteurs des filières mangue et anacarde le jeudi 8 octobre 2015 à Bobo-Dioulasso. Ils ont échangé sur les difficultés qui minent ces filières et dégagé des solutions pour l’accès des mangues séchées et des noix de cajou transformées au marché international.

La rencontre a regroupé des associations de producteurs, des transformateurs et des exportateurs de mangue et de cajou. L’objectif, selon le représentant de l’Organisation néerlandaise de développement, Monsour Boundaogo, c'est d’échanger avec ces acteurs, afin d’augmenter leur part sur le marché international. Ce qui va permettre d’améliorer la contribution des deux filières dans les recettes d’exportation du Burkina Faso. En une journée, les participants ont échangé sur le thème : «Echange et information sur l’accès aux marchés internationaux de la mangue séchée et des noix de cajou transformées ». En effet, ces filières reconnues comme des secteurs porteurs pour l’économie burkinabé peinent à décoller. Il y a, d’une part, un problème de rendement. Le cas de l’anacarde est patent. « Les rendements sont assez faibles, ce qui fait que quand bien même nous avons plusieurs milliers d’hectares, nous n’engrangeons pas suffisamment de noix pour le commerce »,a expliqué le président de l’Association nationale des transformateurs d’anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF), Félix Hiéma. D’autre part, les acteurs de ce secteur, surtout les transformateurs, sont confrontés à la concurrence étrangère. « Nous assistons à l’intrusion de beaucoup d’acteurs étrangers qui viennent avec des prix que les transformateurs burkinabè n’arrivent pas à concurrencer »,a fait savoir Félix Hiéma. Ce faisant, la valeur ajoutée de la noix d’anacarde s’amincit au Burkina Faso, au profit des pays étrangers. Selon le président de l’ANTA-BF, en 2015, beaucoup d’unités industrielles n’ont pas fonctionné, pas par manque de production, mais parce que la production a été enlevée par des acheteurs étrangers. « Anatrans emploie près de deux mille femmes. Elles n’ont pas pu travailler cette année parce que la société n’a pas pu s’approvisionner en noix », a indiqué M. Hiéma.

Règlementation du marché

Face à cet afflux d’étrangers dans la filière anacarde et au regard de la faiblesse du F CFA par rapport à l’Euro où le dollar, Félix Hiéma demande à l’Etat de protéger le marché à travers une règlementation. « Nous avons fait des propositions à l’Etat. Il lui appartient de prendre ses responsabilités. Nous avons vu les textes pris dans les autres pays pour protéger la transformation locale », dit-il. L’Agence pour la promotion de l’exportation (Apex) a pris part à la rencontre des acteurs des filières mangue et anacarde. Elle a fait une communication sur les opportunités qui s’offrent aux acteurs sur le marché international. Selon la directrice régionale de l’Apex des Hauts-Bassins, Balakissa Soura, la mangue séchée et la noix de cajou sont des filières porteuses à l’exportation et peuvent aider à booster l’activité d’exportation et améliorer la balance commerciale du Burkina Faso. Et de poursuivre que la demande existe sur le marché international. Mais il faut arriver à proposer des produits de qualité qui répondent aux normes internationales, a fait comprendre Mme Soura. Même si elle a constaté une amélioration de la qualité, la directrice régionale de l’Apex pense que beaucoup reste à faire. « Il faut que nos acteurs soient à la hauteur pour pouvoir pénétrer ces marchés », a-t-elle dit. En ce qui concerne l’intrusion des acteurs étrangers sur le marché burkinabé, Mme Soura a expliqué que sa structure n’y peut rien. « L’Apex ne peut pas empêcher les étrangers de venir acheter les noix de cajou parce que nous sommes dans un cadre de libre échange », a-t-elle précisé. Pour Balakissa Soura, il appartient aux acteurs de s’organiser et de se faire accompagner par les structures étatiques et d’appui, pour asseoir une autre manière de faire. « Il faut une synergie entre l’Etat et les acteurs pour arriver à nous imposer », a indiqué Mme Soura.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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