Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Necrologie
Article
Necrologie

Editions Sidwaya : Tiergou Pierre Dabiré n’est plus !
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Sidwaya
Secteur
© aOuaga.com par A.O
Secteur minier burkinabè : le RAJIT plaide pour des réformes audacieuses
Mardi 27 janvier 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. La section burkinabè du Réseau africain des journalistes pour l`intégrité et la transparence (RAJIT) a animé une conférence de presse sur deux rapports qu`il a publiés en 2014 en guise de contributions aux réformes nécessaires à entreprendre dans le secteur minier. Photo : Tiergou Pierre Dabiré, président du RAJIT-Burkina




Le «journal de tous les Burkinabè» pleure la disparition de l’une de ses célèbres signatures. Le journaliste Tiergou Pierre Dabiré, également très connu du monde associatif, a passé la plume à gauche le mardi 13 octobre 2015 à Ouagadougou.


La faucheuse a encore frappé dans la grande famille des Editions Sidwaya. Le journaliste Tiergou Pierre Dabiré est décédé le mardi 13 octobre 2015, à Ouagadougou. La nouvelle annoncée au cours de la cérémonie de remise de don de matériel roulant et informatique de l’ambassade du Japon au Burkina Faso au «journal de tous les Burkinabè» plonge les agents de la « maison commune » dans une consternation indicible. Né le 3 décembre 1956 à Yabogane (Dano, province du Ioba), T. Pierre Dabiré a débuté sa carrière à l’Agence voltaïque de presse - AVP (aujourd’hui Agence d’information du Burkina, ndlr) en 1983. Il y passera quelques mois avant de rejoindre en janvier 1984, la radio nationale. Malheureusement, cette expérience radio sera à nouveau de courte durée. La fièvre et l’engagement révolutionnaires sont au paroxysme à cette époque. Soupçonnés à tort d’être des «réactionnaires», des entraves à la marche radieuse de la révolution d’août 1983, T. Pierre Dabiré et quelques collègues sont «arbitrairement» affectés à l’intérieur du pays. C’est ainsi que de septembre 1985 à février 1987, il exercera en qualité de correspondant de l’AVP à Kongoussi (province du Bam). Chargé de la communication au ministère de la Culture dès février 1987, T. Pierre Dabiré deviendra par la suite directeur des études au Centre de formation professionnelle de l’information (aujourd’hui ISTIC), puis journaliste-reporter et présentateur à Radio Bobo (octobre 1990 – août 1991). Le quotidien d’Etat Sidwaya lui ouvre ses portes en septembre 1991. C’est de la rédaction du Carrefour Africain que l’homme prendra sa retraite au début de l’année 2015. Infatigable travailleur et activiste né, Pierre, reste actif sur le terrain du journalisme, de la politique et du monde associatif. Membre de la Commission d’enquête indépendante (CEI) sur la mort du journaliste Norbert Zongo, il est également collaborateur de plusieurs journaux nationaux et internationaux dont le très sérieux journal français Le Monde. Jusqu’à sa mort en cette date fatidique du 13 octobre 2015, il présidait aux destinées du Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence, section du Burkina Faso (RAJIT-BF). Le réseau plaide principalement pour une répartition équitable des retombées de la manne issue des industries extractives. Secrétaire général d’honneur de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et membre du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC), il a également fait partie de la Commission gestion des médias et de l’information de la grande Commission de réconciliation nationale et des réformes. Le disparu était titulaire d’une licence C en Sciences et techniques de l’information, option presse écrite obtenue au Centre universitaire d’Enseignement du journalisme (Université de Strasbourg III). Marié et père de deux enfants, Tiergou Pierre Dabiré parlait couramment le français et l’anglais.


Aubin W. NANA
Commentaires