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Rupture de la digue du barrage de bogande : les producteurs dans l’angoisse et la déception
Publié le mardi 13 octobre 2015  |  Le Quotidien




Un phénomène très inattendu est survenu dans la commune de Bogandé, dans la province de la Gnagna. Il s’agit de la rupture de la digue du barrage de la commune. Une situation qui aura d’énormes conséquences néfastes sur la vie de la population de la Gnagna et sur leurs activités. Le vendredi 9 octobre 2015, nous avons fait un tour au barrage en question. Le constat est amer et les producteurs sont plongés dans l’angoisse et la déception.

La digue du barrage de Bogandé a cédé. C’est le moins que l’on puisse dire. Sur le terrain, des hectares de périmètre de productions agricoles et maraichers dévastés par les flots d’eaux lors de la rupture de la digue. Le barrage s’est complètement vidé. « Le barrage était plein et l’eau atteignait la hauteur de la digue, mais personne ne pouvait s’attendre à de tels désastres », nous confie Assibidi Lankoandé, producteur au sein du périmètre irrigué du barrage depuis 2002. Pour l’heure, une solution palliative a été trouvée, dit Issa Ouédraogo, directeur provincial de l’Agriculture de la Gnagna. «Pour sauver la riziculture irriguée, les populations ont, avec l’appui de l’Administration et des services techniques, entrepris de construire dans l’urgence un ouvrage sommaire constitué d’un gabionnage en escalier de forme circulaire dans la partie amont, soutenue à l’amont par des sacs de sable et de terre à environ 1.5 m de haut dont l’affouillement créé au niveau de la tranchée d’ancrage va servir de bassin pour le pompage afin d’irriguer les parcelles de riz ». Mais là aussi, les efforts restent vains, étant donné que la commune traverse une sècheresse. Cette situation préoccupe plus d’un dans cette partie du pays, notamment les producteurs, à l’image de Lankoande Assibidi, qui ne sait quoi faire si ce n’est s’en remettre à Dieu. « Nous comptons sur le bon Dieu. Nous lui demandons de nous gratifier d’une bonne pluie pour nous permettre de sauver les parties non dévastées. Sinon, nous ne savons pas ce que nous allons manger », a-t-il déclaré. Comme lui, bon nombre de producteurs, qui dépendaient inéluctablement des revenus que génèrent les cultures dans les périmètres de productions du barrage, ont vu leurs cultures entièrement ou partiellement détruites. Les cultures de contre-saison qui devraient débuter bientôt sont compromises et l’on s’interroge sur la cherté de la vie dans les jours à venir. Les hommes ne sont pas les seuls à endurer cette catastrophe. Les animaux, domestiques, aquatiques, et sauvages risquent de subir eux aussi les effets de cette catastrophe. Ce qui risque d’handicaper le domaine de d’élevage. Cette catastrophe a aussi entraîné des inondations dans la ville de Bogandé. Des solutions doivent donc être trouvées en vue de remédier un tant soit peu à cette grave crise que traverse la province1

Samuel WANRE
(Correspondant)
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