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Insurrection populaire de fin octobre 2014 : appel à la création de comités de défense des acquis
Publié le vendredi 9 octobre 2015  |  Autre presse
Cherté
© aOuaga.com par A.O
Cherté de la vie : la CCVC proteste par un meeting à Ouaga
Mercredi 8 avril 2015. Ouagadougou. Place de la nation. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé un meeting dans le cadre de la journée nationale de protestation contre la vie chère




Par sa résistance à la répression barbare et inhumaine qui a fait au moins 15 morts et des centaines de blessés, notre peuple, dans ses différentes composantes, a remporté une victoire héroïque et salutaire en mettant un terme au putsch du 17 septembre 2015 perpétré par le Général Gilbert Diendéré et ses alliés politiques avec le soutien de certaines officines sous-régionales et internationales. L’objectif de cette tentative désespérée était de restaurer le pouvoir mafieux de Blaise Compaoré balayé par l’insurrection populaire d’octobre 2014 et, ainsi, étouffer l’aspiration de notre peuple à l’émancipation sociale et nationale.
La Coordination des CCVC de la ville s’incline devant la mémoire des martyrs du putsch du Général Diendéré et leur rend un vibrant hommage. Patriotes tombés sur le chemin de la liberté, leur sacrifice ne saurait rester vain et justice doit leur être rendue.
Par ce putsch qualifié de « plus bête du monde » qui a un caractère contre-révolutionnaire et de type fasciste, le Général Diendéré visait, de l’avis même du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac ZIDA, à « installer un régime de terreur ».
C’est là une confirmation de la justesse et de la pertinence de la revendication de dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) de notre Coalition depuis sa création. Cette revendication a été celle, d’abord, du Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et de Partis Politiques (CODMPP), suite à l’assassinat crapuleux du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Le 13 décembre 2014, la CCVC avait exigé du gouvernement de la transition issu de l’insurrection populaire la dissolution et le démantèlement pur et simple de cette milice militaro-politique et terroriste.
La dissolution de cette « armée dans l’armée » suite à la résistance populaire victorieuse, qui a vu même l’armée républicaine se rallier au peuple, contre ce putsch et pour la liberté, apporte un démenti cinglant aux élucubrations de certains responsables de partis politiques qui, au nom de leurs seuls objectifs électoralistes, reportaient cette préoccupation populaire pressante à l’après-élection. Ceux-ci devraient tirer leçons et prendre acte, actuellement et pour l’avenir, de l’aspiration de notre peuple à prendre désormais son destin en main.
La dissolution du RSP constitue donc un acquis démocratique important pour notre peuple qui en a tant souffert à travers les nombreux crimes de sang qui ont jalonné les 27 ans de règne de Blaise Compaoré jusqu’aux massacres lors de l’insurrection populaire d’octobre et de novembre 2014 et lors du putsch du 17 septembre 2015.
Aussi, la mise aux arrêts des putschistes et de leurs complices politiques, opération qui doit se poursuivre et aller jusqu’au bout, offre-t-elle une opportunité à notre peuple d’engager résolument le vaste chantier du solde de l’impunité des crimes de sang et économiques commis sous le pouvoir de Blaise Compaoré et après. Pour la Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou, il ne saurait avoir une justice sélective car l’insurrection populaire, de même que l’échec du dernier putsch, ont été le couronnement de la longue lutte de notre peuple contre la criminalité, la gabégie de près de trente ans de gestion maffieuse de notre pays par le régime de Blaise Compaoré. Tous ceux qui sont, directement ou indirectement, comptables de cette gestion catastrophique doivent répondre de leurs actes.
C’est pourquoi la Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou appelle les autorités politiques et judiciaires à veiller à une justice non seulement impartiale, équitable mais aussi et surtout exhaustive dans le sens des attentes de notre peuple. Elle en appelle, par conséquent, le peuple de Ouagadougou et particulièrement la jeunesse patriotique et révolutionnaire à :
- Rester mobilisés et vigilants pour exiger la vérité et la justice pour les victimes du putsch du 17 septembre 2015, les martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et pour les autres crimes de sang et économiques restés jusque-là impunis ;
- Poursuivre l’organisation dans les yaars, marchés, services, quartiers, secteurs et arrondissements de la ville et contribuer à mettre en place des Comités de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) pour empêcher tout retour en arrière et pour de nouvelles conquêtes démocratiques en matière de liberté d’expression, d’organisation et de manifestation ;
- Démasquer et combattre les milices qu’organisent et entretiennent des partis politiques ainsi que tous les fauteurs de guerre civile dont les conséquences seront désastreuses pour le peuple de la ville ;
- Exiger dès maintenant des mesures politiques urgentes contre la vie chère qui s’aggrave de jour en jour.

Ouagadougou, le 08 octobre 2015.

Ont signé pour :

CCVC de Baskuy
Jean de Dieu Ouédraogo

CCVC de Bogodogo
Yamba Ouédraogo

CCVC de Boulmiougou
Dominique Yaméogo

CCVC de Nongremasson
Gombila Kaboré

CCVC de Signoghin
A. Ouamnoaga Koala
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