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Droits de l’homme et lutte contre le terrorisme : Diagnostic d’un expert onusien au Burkina
Publié le mardi 23 avril 2013   |  L’Hebdomadaire


Le
© Autre presse par DR
Le Rapporteur spécial des Nations unies Ben Emmerson


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Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste Ben Emmerson a effectué une visite officielle au Burkina Faso du 8 au 12 avril dernier. A l’issue de sa visite, l’expert des droits de l’homme de l’ONU a aminé une conférence de presse au cours de laquelle il a partagé les résultats de son évaluation avec les hommes de médias et a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle soutienne le Burkina.



Discuter de la situation du pays concernant la lutte antiterroriste, afin d’aider à assurer le respect des droit de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le terrorisme, étaient les enjeux de la visite de Ben Emmerson au Burkina.

Et durant donc son séjour, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, a rencontré des membres du gouvernement, du Parlement, des représentants du pouvoir judiciaire, des forces de l’ordre ainsi que des représentants de la communauté internationale, des ONGs.

Il a également visité des centres de détentions (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou…). Face à la presse, il s’agissait pour lui de partager avec les hommes de médias les résultats de son évaluation des défis internes et externes confrontés par le Burkina compte tenu du conflit au Mali.

Selon Ben Emmerson, le Burkina a jusqu’ici échappé à la menace d’une attaque terroriste, mais reste vulnérable à toutes menaces en raison de sa proximité géographique avec le conflit dans le nord du Mali, de la longueur et de l’insécurité de ses frontières avec le Mali et le Niger, l’instabilité économique du pays, le manque de ressources naturelles et des tensions politiques et sociales observées ces dernières années.

Ne jamais sous estimer la valeur de la tolérance

Pour le rapporteur, le Pays s’est jusque-là engagé dans des négociations de paix et a prôné une coexistence pacifique de la sous-région. Cette posture lui a valu les fonctions de médiateur, notamment, dans des conflits en Côte d’Ivoire, Niger, Mali. « Toute chose qui est due, indique-il, a une longue tradition profondément ancrée de tolérance religieuse et ethnique, de dialogue et de la coopération entre ses habitants ».

A ce propos, l’expert onusien relève qu’il ne faut jamais sous estimer la valeur de la tolérance. Le Burkina reste donc un îlot de paix dans une région instable, mais pour le rapporteur des Nations unies, il serait naïf de penser que cette oasis de paix n’est pas en danger.

C’est pourquoi l’expert onusien pense qu’il est essentiel qu’un Etat, vulnérable dans un tel contexte, géographiquement exposé ait les outils à sa disposition pour assurer non seulement la sécurité de ses frontières et ses investissements étrangers essentiels pour son développement, mais aussi pour résoudre les problèmes économiques, sociaux politiques relatifs aux droits de l’homme qui peuvent facilement devenir des conditions propices à la propagation du terrorisme. Pour cet expert onusien, le Burkina Faso joue un rôle essentiel dans la promotion de la paix et au dialogue dans la sous-région.

Et dans l’exercice de ce rôle, le Burkina Faso a besoin du soutien actif des agences du système des Nations unies et de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel. Toute attaque terroriste majeure sur ses infrastructures ou contre la sécurité du Burkina saperait la cohésion sociale dans le pays et entraverait les investissements étrangers et déstabiliserait davantage la région.

« La communauté internationale, conclu t-il, doit veiller à ce que le matériel et les autres ressources nécessaires pour protéger ce petit Etat paisible, de menaces à la fois internes et externes soient disponibles comme une priorité régionale ».

Roger W. NANA

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