«Le FONAENF est un succès’», Amadou Diemdioda Dicko
Débutée le 18 avril 2013 à Ouagadougou, la 6e assemblée générale du Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) a pris fin le vendredi 19 avril 2013. La cérémonie de clôture des travaux a été présidée par le ministre délégué en charge de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko.
Deux jours durant, les acteurs de l’éducation non formelle se sont réunis en assemblée générale sous le thème « Rôle du FONAENF dans la mise en œuvre du PDSEB : enjeux et défis ». Objectif, apprécier, entre autres, les résultats du FONAENF enregistrés au cours des années 2010 et 2011, renouveler les membres du conseil d’administration et jeter les bases de renforcement des capacités institutionnelles. Les résultats des deux campagnes de 2010 à 2011 témoignent, selon Amadou Diemdioda Dicko, de l’efficacité du fonds dans l’exercice de ses fonctions d’appui à l’Etat pour la réalisation des objectifs nationaux de « l’éducation pour tous ». Selon lui, grâce aux efforts conjugués du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, le FONAENF a mobilisé au cours des années 2010 et 2011, la somme de 12 milliards 849 millions 246 mille 125 FCFA, soit 89,92% du budget total des deux campagnes cumulées pour financer 830 requêtes. Cela a permis, entre autres, l’ouverture de 19 266 centres d’alphabétisation et la production de 928 526 documents, sans compter l’équipement des centres, le suivi des opérateurs, ou encore l’appui aux organisations de base.
La combinaison de ces chiffres indique que la contribution du FONAENF à l’effort d’investissement dans le capital humain est considérable. Elle a atteint, sur cette période, un pic d’au moins 80% de l’offre nationale d’alphabétisation. Ces résultats constituent, selon le ministre délégué en charge de l’Alphabétisation, une preuve supplémentaire que la culture du partenariat, sous-jacente à la stratégie du ‘’ faire faire ’’, est un gage de réussite. En un mot, un socle de mise en convergence de nouvelles matrices de performances dont le sous-secteur a besoin pour se consolider et se mettre en phase avec les politiques sectorielles de développement.
Selon le rapport final présenté par Sibiri Korbéogo, directeur général de l’enseignement de base, les dialogues ont été constructifs et des recommandations ont été faites par les participants à cette assemblée générale. Il s’agit notamment de réfléchir sur l’ouverture d’un guichet spécial au niveau du FONAENF au profit des opérateurs émergents et de la mise en œuvre par le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation d’enquêtes spécifiques en vue de disposer de taux d’alphabétisation actualisés. Egalement, les participants ont recommandé l’appui des communes par l’Etat en matière d’organisation d’activités liées à l’alphabétisation et l’introduction des demandes auprès des membres d’honneur pour l’exécution de la recommandation relative à la mise en œuvre de ‘’ Fund-raisinf’’. Pour Amadou Diemdioda Dicko, les résultats auxquelles ils sont parvenus augurent de la volonté des acteurs de contribuer à la recherche des ressources indispensables au financement de l’alphabétisation. Cela vient, encore une fois, selon lui, démontrer toute la pertinence de l’option du Burkina en faveur de la gouvernance participative et la construction d’un modèle financier pour l’éducation non formelle. Modèle qui, a-t-il indiqué, est doté d’une autonomie de gestion et agissant sur des bases consensuelles. Au regard des résultats, le ministre a soutenu que la 6e assemblée générale du FONAENF a accompli pleinement son agenda. Tout en félicitant les participants pour leur abnégation au travail, il les a exhortés à redoubler d’effort pour relever les défis de la planification des activités d’éradication de l’analphabétisme au Burkina. Par ailleurs, il a reconnu le mérite de l’ensemble des opérateurs pour leur synergie d’action dans l’exécution des campagnes d’alphabétisation et leur contribution au rayonnement à la stratégie du ‘’ faire faire ’’.
Amadou Diemdioda Dicko n’a pas manqué de saluer les partenaires techniques et financiers (PTF) qui accompagnent le MENA. A ce propos, il a été annoncé et approuvé que l’UNICEF, qui jusque occupait le rôle de chef de file des PTF passera le témoin à la coopération canadienne. Egalement, Jean Baptiste Ouédraogo, président du conseil d’administration du FONAENF cèdera sa place à un membre nouvellement élu. Le ministre délégué en charge de l’Alphabétisation a saisi l’occasion pour remercier tous les membres sortants du conseil d’administration pour le travail abattu. De même, a-t-il félicité et invité les membres entrants à travailler de sorte à mériter la confiance de ceux qui les ont élus .
Par P. Adeline Clémence ZINABA
