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Sidwaya N° 7400 du 19/4/2013

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Vente illicite de carburant : Le ministère du Commerce sévit à Bobo
Publié le vendredi 19 avril 2013   |  Sidwaya


Vente
© Sidwaya par DR
Vente illicite de caburant


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Le Ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) a entamé une opération spéciale de contrôle de la vente illicite de carburant, le long des voies de la ville de Bobo-Dioulasso, mardi 16 avril 2013. Ce contrôle a déjà permis à la mi-journée, de saisir plus de 700 litres d’essence.

Le service technique du MICA, accompagné de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers a mis sur pied trois équipes pour engager cette vaste opération de saisie de carburant illicite aux abords des rues de la ville. Pour le premier axe, le contrôle a débuté par l’Avenue du gouverneur Louveau. Ali Sanou vend, au pied du mur du CSPS de Kuinima de l’essence en détail. L’équipe a pu saisir 23 litres de carburants dont 13,5 litres de mélange et 11 litres de Super 91. Non loin de lui, en face de l’UCAO, Alima Sanou a aussi reçu la visite des contrôleurs qui ont trouvé sur place et emporté 30 litres de carburants et les bouteilles vides. Cet autre vendeur, installé au côté Est du monument du Cinquantenaire, qui a eu échos de l’opération a caché ses bouteilles et bidons avant de prendre la fuite. Toutefois, les fouilles des contrôleurs permettront de découvrir à l’intérieur d’un tas de pneus, 28 litres dans des bidons et des bouteilles. Le propriétaire d’une série de points de vente en détail de carburants dénommé «Kérosène Gulmu », sur l’avenue Châlons-en-Champagne a voulu se soustraire au contrôle d’abord à quelques mètres de l’ex-siège de la mairie de Dafra, ensuite face à la Maison de la culture et un peu plus loin, à côté de la cité universitaire. Les quelques litres d’essence trouvés sur place ont été emportés, ainsi que le matériel de vente dont la grille de fer qui sert de lieu d’exposition du carburant. Sur l’avenue de l’Union européenne, Christophe Sanou exposait 40 litres de carburant après le pont du marigot de Kua. Ils ont été emportés. Sur le même axe, une station d’essence fait face à un concurrent illégal, Siaka (c’est tout ce qu’on sait de lui) qui a tout fermé, laissant uniquement des bouteilles vides, 8 litres de carburant et de l’huile-moteur. Il est pourtant un gros détaillant, a précisé l’équipe de contrôle qui a décidé d’emporter ses deux grilles d’exposition de carburant avant de cadenasser son magasin de stockage qu’il a pris soin de fermer avant de partir. Le contrôle qui s’est poursuivi sur le boulevard de l’Indépendance et ensuite sur la route de Léguéma, a permis de saisir 15 bidons vides et quatre litres d’essence que vendait une vieille femme. « Elle sait elle-même que c’est dangereux. Mais moi je ne suis pas une autorité pour lui dire d’arrêter parce que je crainds pour mon commerce », nous a confié le gérant d’une cave jouxtant ce point de vente de carburant illicite.
Maintenir la pression pour éradiquer le phénomène

A la station Excel ECODIS sur la même voie, de même qu’une petite station de deux pompes de la société SOBUCOP, les mélangeurs sont en panne. Les gérants ont trouvé « l’ingénieuse » idée de faire le mélange à la main pour le vendre dans des bouteilles comme le font les vendeurs illicites. Le contrôle a donc saisi leur matériel tout comme chez Drissa Sanou, un autre vendeur qui dit ne pas savoir que ce commerce est interdit. En somme, les trois équipes ont mis la main sur plus de 700 litres de carburants à la mi-journée dans l’ensemble de la ville. En justificatif de cette opération, le conseiller technique du MICA, Charles Eugène Nabollé, coordonateur du contrôle spécial, explique qu’elle s’inscrit dans le cadre de la poursuite des opérations de contrôle du MICA. Il s’agit d’un phénomène de vente illicite de carburant aux abords des rues dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, a-t-il dit. «C’est un constat malheureux parce qu’il y a un développement anarchique de cette activité avec des risques graves, inhérents à la santé des populations. De plus, les engins motorisés sont souvent dans des situations déplorables, du fait de la mauvaise qualité de ces carburants d’ailleurs frauduleux», a-t-il déploré. Il a ajouté qu’ils ont été instruits par la hiérarchie pour tout mettre en œuvre afin de circonscrire ce phénomène dans ces deux villes. Les contrevenants dont le matériel et le carburant ont été saisis devront se présenter à l’inspection régionale des affaires économiques des Hauts-Bassins et payer des amendes. « Ils n’auront plus le produit qui sera remis à la SONABHY. Ce ne sera pas une opération ponctuelle, mais une opération continue pour vraiment éradiquer le phénomène qui prend de l’ampleur dans nos villes. Cette fois-ci dans notre stratégie, nous allons maintenir la pression », a-t-il prévenu. Ce contrôle du carburant frauduleux se fait simultanément avec un autre contrôle, celui de la qualité dans les stations d’essence. Dans la station PETROFA de Farakan, les vérifications ont révélé que les pompes de Super 91 et de gasoil sont de bonnes qualités, ainsi que le carburant qui y est servi. Des étiquettes vertes ont donc été collées à toutes les pompes.

Daouda Bélem, le sous-gérant de ladite station a salué cette sortie des agents du MICA. En effet, a-t-il dit, « elle rassure les clients de la qualité de nos pompes et de notre carburant ».

Pour le directeur général de qualité et de la métrologie (DGQM), Oumarou Ki, les agents contrôlent la conformité des pompes pour savoir si le volume délivré est le bon, et relèvent également la qualité des produits. « Si ces deux conditions sont remplies, les équipes collent une étiquette verte sur la pompe, et si l’un des aspects comporte un défaut, ils collent une étiquette rouge. Les gérants devront donc travailler à réparer les pompes avant que nos équipes puissent les contrôler, et mettre une étiquette verte si le problème est résolu », a-t-il signifié.

Jean-Marie TOE

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