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Le président Kafando à l’ONU : “ le Burkina Faso a été victime d’un coup d’Etat ignoble, Perpétré par des officiers à la solde de politiciens revanchards...”
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  Le Quotidien
Présent
© Présidence par D.R
Présent à New York dans le cadre du débat général de la 70e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, le Président Michel Kafando a reçu en audience, le vendredi 2 octobre 2015, l’Honorable Linda Thomas-Greenfield, sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines, puis Chergui Smail, Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine




Nous vous proposons la déclaration du President Kafando à L’Assemblée générale de l’ONU. Comme il fallait s’y attendre, il a éte question du coup d’état du RSP. Le President Kafando a surtout invité la communauté internationale a soutenir le Burkina pour l’organisation des éléctions à venir.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Monsieur le représentant du Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi, de m’adresser à votre auguste assemblée, en ma qualité de Président de la Transition du Burkina Faso, pour vous exprimer mes bien sincères et chaleureuses félicitations, pour votre élection à la présidence de la 70ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Il me plaît également de féliciter votre prédécesseur, Monsieur Sam KUTESA, pour la manière dont il a conduit les travaux de la soixante-neuvième session.

Monsieur le Président,
Parce que la Transition que je dirige est le fruit de l’insurrection populaire d’octobre 2014, pour dire non à l’arbitraire, au népotisme et à l’injustice d’un régime antidémocratique, je suis venu plaider pour la liberté et la démocratie.
Oui, devant cette assemblée, je suis venu exalter la liberté, la vraie liberté. Celle dont rêvaient les révolutionnaires de 1789 et à laquelle aspirent aujourd’hui encore tant et tant d’êtres humains. Je veux exalter la liberté tout court. Pour en avoir été privé récemment, j’en mesure désormais le prix.
Devant cette assemblée, je suis venu saluer la démocratie, devenue aujourd’hui un canon universel, sauf au Burkina où des prétoriens d’un autre âge, ramant à contre-courant de l’histoire, ont tenté de la confisquer pour assouvir leurs ambitions sordides.
Chers amis de la Communauté internationale, c’est grâce à vous, défenseurs de ces valeurs que je viens d’évoquer, que je parle librement devant vous, chose impensable il y a seulement deux semaines, lorsque je me suis retrouvé dans les geôles de la sédition militaire.
En effet, le 16 septembre dernier, mon pays, le Burkina Faso était victime d’un coup d’Etat ignoble, perpétré par des officiers à la solde de politiciens revanchards, et tenez-vous bien, à la veille du lancement de la campagne électorale. C’était sans compter avec le peuple burkinabé. La riposte nationale et populaire a été spontanée pour barrer la route à ces aventuriers-là, mais hélas, au prix de pertes en vies humaines et de nombreux blessés. En cette occasion, la nation burkinabé et en particulier sa jeunesse, a fait preuve d’un patriotisme à nul autre pareil.
Parallèlement, la réaction internationale s’est promptement manifestée pour condamner unanimement ce putsch et soutenir la Transition.
Du haut de cette tribune, je veux dire merci à tous les pays sans exception, ainsi qu’aux Organisations internationales, sans oublier les organisations de la société civile et les journalistes de par le monde, qui se sont rapidement mobilisés pour faire échouer ce coup de force, permettant ainsi le retour à la normalité et à la légitimité.
Le peuple du Burkina me prie d’exprimer à vous tous, à vos Nations éprises de paix, sa profonde reconnaissance. Il vous demande de continuer à soutenir les efforts pour l’ancrage d’une réelle démocratie au Burkina Faso, à travers la tenue d’élections libres et transparentes que nous allons bientôt organiser.

Monsieur le Président,
Ayant suffisamment parlé de mon pays, je voudrais à présent considérer les grandes préoccupations de la vie internationale.
Et d’abord la conjoncture économique mondiale qui continue d’évoluer de façon défavorable et par conséquent nous interpelle, s’agissant plus particulièrement de notre engagement commun à éradiquer la pauvreté principalement dans les pays en développement.
C’est l’évidence même que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement est loin d’avoir relevé le défi, en dépit d’importants progrès accomplis par plusieurs Etats membres des Nations Unies. Il nous faut donc redoubler d’efforts et prendre des initiatives assez hardies pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

« L’action au coeur d’un nouvel engagement », thème que nous avons retenu pour la présente session, nous invite à agir rapidement pour parvenir à des résultats tangibles sur la base de programmes ambitieux et pragmatiques.
Il est d’ailleurs intéressant de relever que dans cette perspective, le programme d’action adopté par la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, jette les bases pour une mise en œuvre efficiente de l’agenda de développement post 2015 que nous venons ensemble d’adopter.
Nous vous félicitons de la tenue de cette conférence et fondons l’espoir que le consensus, forgé autour d’une nouvelle génération d’Objectifs de Développement Durable, sera porteur de bien-être social et économique en faveur de nos populations.
Les changements climatiques, qui constituent un des paramètres-clefs du développement, méritent une attention particulière. D’où l’importance cruciale de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre prochain à Paris. Le pacte environnemental qui devrait en résulter, pourrait permettre de renforcer la protection de notre planète contre les catastrophes climatiques et les agressions environnementales découlant des abus de la société de consommation.

Monsieur le Président,
En soixante-dix ans d’existence, les Nations Unies ont continué à œuvrer sans relâche pour l’avènement d’un monde de paix, d’un monde de sécurité.
Le Burkina réaffirme sa ferme volonté de contribuer résolument aux efforts de maintien de la paix dans le monde. Cet engagement se traduit déjà par notre présence active dans les opérations de paix, notamment en République sœur du Mali, avec pour double mission, la sécurisation du territoire et la lutte contre le terrorisme.
Nous contribuons aux efforts de la Communauté internationale pour combattre le terrorisme et l’extrémisme violent, tant il est vrai que leur éradication nécessite une coalition mondiale.

Monsieur le Président,
Sur la problématique du désarmement, il importe de poursuivre nos efforts, en vue de renforcer la confiance entre nos Etats. C’est cette confiance qui a facilité la conclusion de l’Accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire iranien, permettant ainsi de rassurer la communauté internationale quant à ses craintes légitimes concernant la prolifération nucléaire.
Nous encourageons les Etats membres des Nations Unies à œuvrer, de la même manière, dans le sens de la résolution pacifique du conflit israélo-palestinien.
Concernant le Sahara occidental, mon pays qui a toujours encouragé une solution politique négociée, réaffirme son adhésion à l’initiative du Royaume du Maroc pour un statut d’autonomie de la région du Sahara, comme alternative crédible et réaliste dans le dénouement de ce différend.
S’agissant des sanctions américaines contre Cuba, le Burkina Faso est pour la levée intégrale de l’embargo, en même temps qu’il salue les nouveaux développements positifs survenus entre Cuba et les Etats-Unis d’Amérique qui augurent une normalisation définitive des relations bilatérales entre les deux pays.

Monsieur le Président,
Membre à part entière de notre commune organisation, le Burkina Faso souscrit aux réformes envisagées pour mieux rationnaliser le fonctionnement des Nations Unies et, s’agissant de la réforme du Conseil de sécurité, réitère son plein soutien à la position africaine, fondée sur le consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte.
C’est toujours respectueux des idéaux des Nations Unies, fondés sur les principes de la coexistence pacifique, du dialogue et du règlement pacifique des différends que nous saluons et encourageons le rapprochement de vues entre la République Populaire de Chine et la République de Chine (Taïwan).
Avant de clore mon propos, Monsieur le Président et Honorables représentants, je tiens à saluer la solidarité internationale pour éradiquer la maladie à virus Ebola. Il est indispensable de ne pas relâcher la vigilance et d’intensifier la coopération internationale pour maintenir les résultats engrangés et surtout permettre le relèvement des pays qui ont été durement éprouvés par cette maladie.
Je formule le vœu que les vertus de la solidarité internationale et du dialogue entre les Nations continuent d’inspirer l’Organisation des Nations Unies, afin que nous relevions ensemble les défis de notre époque. Avant de quitter cette tribune, les convenances et la gratitude commandent que je vous réitère toute notre reconnaissance. Dans l’immense tâche de construction d’une société internationale plus démocratique et plus humaine, vous trouverez toujours en avant-poste le Burkina Faso1


Le Burkina Faso qui vous
redit son amitié.
Le Burkina Faso qui vous redit
simplement, grand merci.
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