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Michel Kafando à l’ONU : « Je suis venu plaider pour la liberté et la démocratie »
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  Sidwaya
Présent
© Présidence par D.R
Présent à New York dans le cadre du débat général de la 70e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, le Président Michel Kafando a reçu en audience, le vendredi 2 octobre 2015, l’Honorable Linda Thomas-Greenfield, sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines, puis Chergui Smail, Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine




Le président du Burkina Faso, Michel Kafando, était à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, le vendredi 2 octobre 2015. Face à son auditoire, il a plaidé pour la liberté et la démocratie dans son pays, en Transition depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Accueilli par des ovations d’une salle à moitié pleine, ce 2 octobre 2015 à New York, le président de la Transition du Burkina Faso, Michel Kafando, a livré son message lors de la 70ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Intervenant pratiquement à la fin de la session, sa déclaration a comporté deux parties essentielles : la situation politique de son pays et les grandes préoccupations internationales de l’heure.
Sur la situation de son pays, l’ancien représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’ONU a déclaré être venu à New York plaider pour la liberté et la démocratie au « pays des Hommes intègres ». « Je suis venu exalter la liberté, la vraie liberté, celle dont rêvaient les révolutionnaires de 1789 et à laquelle aspirent aujourd’hui encore tant et tant d’êtres humains », a-t-il martelé. Le président Kafando a indiqué avoir fait ce voyage de New York aux Etats-Unis pour saluer la démocratie devenue une exigence universelle « sauf au Burkina Faso, où des prétoriens d’un autre âge, ramant à contre-courant de l’histoire, ont tenté de la confisquer pour assouvir leurs ambitions sordides ». Il a alors remercié la communauté internationale qui, de par son action, a permis sa libération, lui qui avait été séquestré, il y a de cela seulement deux semaines, lors du coup d’Etat manqué. « En effet, le 16 septembre dernier, mon pays le Burkina Faso a été victime d’un coup d’Etat ignoble, perpétré par des officiers à la solde de politiciens revanchards », a expliqué l’orateur du jour. M. Kafando a précisé que ce putsch est intervenu à la veille seulement de la campagne électorale. Des propos qui ont glacé l’assistance. « C’était sans compter avec le peuple burkinabè. La riposte nationale était totale pour barrer la route à ces aventuriers mais, hélas, il y a eu des pertes en vies humaines et de nombreux blessés », a-t-il ajouté. C’est pourquoi, il a félicité particulièrement la jeunesse burkinabè et l’armée, l’ensemble des pays du monde, les Organisations de la société civile (OSC), les journalistes et les organisations internationales qui ont contribué à faire échec au coup de force et a permis la relance de la Transition. Michel Kafando a par ailleurs invité la communauté internationale à toujours accompagner le Burkina Faso pour l’ancrage de la démocratie, à travers « la tenue bientôt d’élections libres et transparentes ».

Des grandes préoccupations internationales

Abordant les questions internationales, le chef de l’Etat burkinabè a exhorté les pays membres de l’ONU à redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de vies des populations dans les pays en développement. Il a reconnu que des efforts ont été consentis dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il a toutefois insisté sur la nécessité d’accroître ces efforts en vue d’éradiquer la pauvreté.
Se référant au thème de la présente session de l’ONU à savoir « L’action au cœur d’un nouvel engagement », il a invité la communauté à agir rapidement sur la base d’un programme ambitieux et pragmatique. Il s’est réjoui de l’adoption de l’agenda post 2015 avant de fonder l’espoir que celui-ci sera au « cœur du bien-être social et économique » en faveur des populations.
D’autres questions dont celles du changement climatique, la crise israélo-palestinienne, les relations entre les Etats-Unis et Cuba, la Chine populaire et Taïwan ou encore la lutte contre Ebola ont été évoquées par le porte-voix du Burkina Faso. Il a salué les avancées enregistrées sur chacune des questions, encouragé les parties et souhaité l’intensification des efforts pour un monde de paix. Il a surtout plaidé pour la levée de l’embargo américain sur Cuba et la paix entre Israël et la Palestine. « Le Burkina réaffirme sa ferme volonté de contribuer résolument aux efforts de maintien de la paix dans le monde. Cet engagement se traduit déjà par notre présence active dans les opérations de paix, notamment en République sœur du Mali... », a-t-il fait savoir.
Concernant le Sahara occidental, le chef de l’Etat a réaffirmé la position de son pays qui est à la recherche d’une solution politique négociée, tout en réitérant son adhésion à l’initiative du Royaume du Maroc pour un statut d’autonomie de la région du Sahara.
Sur la problématique du désarmement, M. Kafando a appelé à la poursuite des efforts, en vue de renforcer la confiance entre nos Etats. « C’est cette confiance qui a facilité la conclusion de l’Accord du 14 juillet 2015 sur le nucléaire iranien, permettant ainsi de rassurer la communauté internationale quant à ses craintes légitimes concernant la prolifération nucléaire ».
Avant de quitter la tribune, il a formé le vœu de plus de solidarité entre les Etats afin de relever les défis du monde.
Pour ce voyage new yorkais, un seul membre du gouvernement accompagne Michel Kafando, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères, Moussa Nébié qui l’y avait devancé.

- Enok KINDO
à New York
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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