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Gel des avoirs et arrestation de Djibril Bassolé: la NAFA dénonce un acharnement
Publié le dimanche 4 octobre 2015  |  FasoZine
Réunion
© aOuaga.com par Mike Y
Réunion préparatoire de la quatrième conférence au sommet du Traité d`Amitié et de Coopération Côte d`Ivoire - Burkina Faso
Lundi 07 Juillet 2014. Abidjan. Le ministre ivoirien des affaires étrangères, M. Charles Koffi Diby a reçu son homologue burkinabé, M. Yipènè Djibril Bassolé et une délégation d`experts, pour une réunion préparatoire de la quatrième conférence au sommet du Traité d`Amitié et de Coopération Côte d`Ivoire - Burkina Faso.




Placé sur le banc des accusés avec comme première conséquence le gel de leurs avoirs, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) et certains responsables politiques du parti dénoncent un « acharnement » du gouvernement de la Transition contre ses intérêts. Au cours d’une conférence de presse ce vendredi 2 octobre 2015 à Ouagadougou, les responsables du parti disent ne pas comprendre les raisons du gel du compte du parti et l’arrestation de certains des leurs par les autorités judiciaires du Burkina Faso après le putsch du 16 septembre dernier.

Suite au coup de force du Conseil national pour la démocratie (CND), la NAFA et certains responsables politiques du parti ont été mis sur le banc des accusés avec comme première conséquence le gel de leurs avoirs. Djibril Bassolé, le candidat de la NAFA dont les avoirs ont été également gelés, a été interpelé le 29 septembre 2015 et se trouve présentement en garde à vue à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou.

Aziz Dabo, secrétaire national adjoint aux relations extérieures du parti, dit être « surpris » par ces actes, d’autant que leur candidat Djibril Bassolé aurait condamné le coup dans une déclaration rendue publique le 18 septembre. Sur les accusations affirmant que M. Bassolé « mobilise des forces étrangères et des groupes djihadistes pour s’attaquer au Burkina Faso », Aziz Dabo répond : « nous affirmons haut et fort que Djibril Bassolé est un patriote sincère et respectueux des institutions de la République ».

Pas de kalach chez Bassolé

Quant aux allégations tendant à faire croire que l’on a trouvé au domicile du général Djibril Bassolé 52 kalachnikovs, 3 RPG7 (arme antichar), 3AA52 (armes anti-personnel), « elles s’avèrent fausses et sans fondement », martèlent les conférenciers. Pour Aziz Dabo qui avait à ses côtés Mamadou Benon, secrétaire national chargé à l’organisation et François Bacyé, secrétaire général du parti, « cet acharnement contre la NAFA et son candidat Djibril Bassolé n’ont de but que d’affaiblir le parti et l’empêcher de prendre part aux élections législatives à venir ».

Pourquoi condamner le putsch maintenant alors qu’on l’a soutenu aux premières heures ? « Nous avions clairement signifié à Léonce Koné, le vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès de retirer la NAFA de la liste des signataires de la soit disant déclaration de soutien au putsch », fait remarquer M. Bacyé. Et Mamadou Benon d’ajouter qu’ « il y a plusieurs manières de condamner ». « Comprenez que c’est le langage diplomatique qui a fait dire à M. Bassolé qu’il attend de la hiérarchie militaire les intentions du CND ».

Il conclut d’ailleurs que « la NAFA n’est allié d’aucun autre parti politique ». Pour la NAFA, la réconciliation ne doit pas se limiter aux simples déclarations, aux pactes sans engagement si c’est à des fins de calculs politiques. « Le Burkina Faso pour cette réconciliation clamée et attendu depuis longtemps a besoin d’une justice véritable et un dialogue honnête et sincère entre tous les acteurs politiques ».

Le parti appelle de ce fait, la Transition, l’armée et tous les partis politiques au dialogue afin que toutes les forces-vives de la Nation burkinabè s’accordent sur des bases solides pour une paix définitive.

Abel Azonhandé
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