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Implication de partis politiques dans le putsch du 16 septembre : « Si c’est avéré, ils seront considérés au même titre que les putschistes », Me Bénéwendé Sankara
Publié le samedi 3 octobre 2015  |  Le Quotidien
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : l`UNIR/PS salue l`arrestation de Gilbert Diendéré
Vendredi 2 octobre 2015. Ouagadougou. Les premiers responsables de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) ont animé une conférence de presse qui a porté sur la situation nationale marquée par l`arrestation du chef des putschistes, le Gal Gilbert Diendéré




A la résistance du peuple pour faire échec au putsch du Général Diendéré, l’Union pour la Renaissance/ parti sankariste (UNIR/PS) s’est investi en appelant ses militants au mouvement populaire. Après le démantèlement de feu le Régiment de sécurité présidentielle et l’arrestation de son chef naturel, Général Diendéré, l’UNIR/PS a fait le point de la situation avec des journalistes au cours d’une conférence de presse organisée, au siège du parti, le 2 octobre dernier, jour anniversaire du Discours d’orientation politique (DOP) du président Thomas Sankara. Pour la direction du parti de l’œuf, il faut entourer celui qu’il qualifie de boite noire du régime de la 4e République de toutes les mesures de sécurité nécessaires pour éviter qu’il ne « s’évade, ni ne s’échappe ».
Le 16 septembre dernier alors que le peuple burkinabè encore meurtri par les séquelles de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, espérait voir le bout du tunnel avec les élections du 11 octobre, le Régiment de sécurité présidentielle, avec à sa tête, le Général Diendéré mettait à plat tout le processus. Mais très vite, le Général putschiste a eu en face de lui une muraille de résistance formée par le peuple. L’UNIR/PS a, dans les premières heures, alerté toutes ses ins-tances pour une mobilisation du peuple afin de faire échec au putsch de Diendéré. « Face à cette félonie inacceptable, l’UNIR/PS, au soir même du 16 septembre 2015, fera une adresse à la nation demandant au peuple de se mobiliser conséquemment « pour qu’ensemble nous écrivions une page glorieuse de notre histoire en faisant échec à toute velleité de confiscation du pouvoir par la force », a rappelé Me Bénéwendé Sankara in limine. A situation exceptionnelle mesure exceptionnelle. Pour coordonner l’action de résistance au sein du parti, la direction nationale de campagne a été transformée en direction nationale de résistance active. Cette direction avait pour mission ‘’de mener la résistance jusqu’à la victoire finale en unité avec les partis politiques membres du Cadre de concertation de partis politiques (CCPP), les organisations de la société civile, l’Union d’action syndicale , les forces vives, coutumières et religieuses’’. Une résistance récompensée par la restauration du pouvoir légitime, la dissolution puis le désarmement de force du Régiment de sécurité présidentielle. Et ce qui fait l’actualité c’est l’arrestation du chef des putschistes, Diendéré qui séjourne au camp Paspanga. Il devra être présenté au juge instructeur et inculpé dans un premier temps. Pour le vice-président du parti, Nestor Bassière, Diendéré est un témoin précieux des exactions du régime de Blaise Compaoré d’où une mesure de sécurité conséquente à son égard. « Aujourd’hui, on a la boite noire du régime de Blaise Compaoré. Il faut l’entourer de toutes les mesures de sécurité pour éviter qu’il ne s’évade, ni ne s’échappe parce que des pays et des particuliers ont besoin de lui », a-t-il déclaré.

« La commission d’enquête ne correspond pas parfaitement à notre vision »

Au chapitre judiciaire des ‘’loups’ de l’ancien régime, le gouvernement a mis en place une commission d’enquête pour se pencher sur les faits consécutifs au putsch du 16 septembre. Pour l’UNIR/PS, si l’on peut s’en féliciter, il demeure que l’attribution de la commission est en deçà de ses attentes. « Il faut inscrire au compte de l’ex- RSP plusieurs crimes de sang à son passif. C’est pourquoi l’UNIR/PS a souhaité la création d’une commission d’enquête sur ce régiment. Malheureusement, notre appel n’a été entendu qu’à moitié puisque la commission créée par le gouvernement ne vise que les faits issus du coup d’Etat du 16 septembre. Qu’à cela ne tienne, nous nous en félicitons, ce d’autant qu’une information judiciaire est déjà ouverte », a déclaré Me Bénéwendé Sankara qui a précisé que ‘’ la commission d’enquête ne correspond pas à notre vision’’. Pour ce qui est du sort des partis politiques qui ont cautionné le putsch jugé le plus bête de l’Afrique, le président du parti de l’œuf a laissé entendre qu’il devraient être traités au même titre que les militaires putschistes. «« Si c’est avéré ils seront considérés au même titre que les putschistes », a –t-il averti. Dans le registre des élections qui connaissaient une date certaine, l’UNIR/PS a déclaré être solidaire de la décision qui sera prise par le Cadre de concertation des partis politiques (CCPP) et qui aura recueilli le consensus de tous les acteurs. Au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, l’opposition unie croyant la lutte terminée, a rompu les rangs se livrant à des guéguerres de conquête du pouvoir d’Etat. Une situation qui a fait ombrage sur la question urgente et délicate de la dissolution du RSP. Après le putsch des reproches sont faits aux partis de l’ancienne opposition de n’avoir pas été assez avant-gardistes. Pour Athanase Boudo, l’UNIR/PS a été le premier à exiger la dissolution de ce bras armé à la solde des intérêts de Blaise Compaoré. En reconnaissant que certains ont rejoint cette position plus tard, il a toutefois déploré l’attitude louvoyant de certains partis1

Par Saphnapanéa Roger PAULDROIT
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