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Misère des commmerçants du grand marche de Ouaga/Adama Zoungrana, boucher au grand marché, « La glace a détruit la machine »
Publié le vendredi 2 octobre 2015  |  Le Quotidien




On a beaucoup perdu dans cette affaire. En ce qui concerne la viande on ne peut pas encore estimer. Tout est gâté. Mais le gros problème dans tout cela est la chambre froide. Le fait qu’on a fait une semaine sans l’ouvrir, la glace a détruit la machine. Quand on s’est renseigné sur le prix de la machine, on nous a fait savoir que ça valait deux millions de francs CFA. Donc le bilan est catastrophique. Dieu merci on a pu vendre ce qu’on avait le jour où le putsch a été déclenché. Mais le stock des gens est trop. Désormais nous ne pouvons plus oser tuer plus d’un bœuf au risque que cela ne se gâte. Pourtant avant cette situation on tuait deux ou trois bœufs par jour. J’ai quatre employés à ma charge. Avant le coup d’Etat, je pouvais avoir au moins 50 000 FCFA de bénéfice par jour. Mais aujourd’hui avec un bœuf par jour ça ne va pas du tout. Quand on n’arrive pas à vendre, on est obligé de retourner la viande à l’abattoir qui se situe à environ 15 km d’ici. Donc franchement le coup d’Etat continue chez nous.

Rasmané Zongo, parqueur au grand marché de Ouagadougou « Pendant les fêtes on pouvait avoir 40 000 F CFA par jour »
Ce coup d’Etat ne nous a vraiment pas arrangé. On pouvait avoir 25 000 à 30 000 francs CFA par semaine. Pendant les fêtes on pouvait avoir 40 000 F CFA. Moi, j’ai 12 employés qui travaillent avec moi et je suis obligé de les payer. En ce qui concerne les impôts, on aura trop de problèmes à ce niveau car on a déjà réglé pour l’année. Le problème est qu’on a enregistré beaucoup de perte, durant cette semaine de fermeture. Ce que nous allions avoir durant cette semaine riche, est tombé dans l’eau. Sans oublier qu’on doit régler chaque mois le local et cela n’a rien à avoir avec les impôts.

Abzèta Koanda, esthéticienne « On était pressé de revenir au marché»
On n’est vraiment pas content de ce putsch. On n’a même plus un franc pour manger et tout cela c’est à cause du coup d’Etat. Sinon on pouvait avoir 50 000 à 100 000 francs CFA par semaine et les jours de fête on pouvait aller jusqu’à 150 000 francs CFA par jour. Ce qui nous permettait de nourrir la famille pendant un bon moment. En plus de cela, on vendait quelques accessoires de femmes mais à cause de la situation on a beaucoup perdu. On était pressé de revenir au marché, car ce n’est pas facile de rester à la maison sans rien faire. Souvent on quitte le marché à 18h et pendant les fêtes on pouvait aller au-delà parce qu’on avait la lumière.

El hadj Lassané Ouédraogo, président de l’Association Sougr-Nooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina « On a accepté encaisser les pertes »
Vous savez que les commerçants du secteur informel travaillent chaque jour pour avoir à manger. Donc si le marché se ferme pendant dix jours, ce n’est pas facile. Ce que les commerçants ont vécu cette fois-ci n’a rien à voir avec les autres fois. Mais étant donné que c’est une histoire qui est indépendante de notre volonté, on a accepté encaisser les pertes. Le putsch a été difficile pour tout le monde, mais surtout pour ceux du secteur informel. Il y a des petits commerçants qui viennent chercher des marchandises pour revendre le même jour. Ces gens ne pouvaient même plus avoir quelque chose. Donc du grossiste au petit revendeur, c’est une perte. Notre association a choisi de travailler dans le commerce, car au Burkina c’est dans le commerce qu’on rencontre plus de flous. Les flous pour nous sont souvent dus à l’ignorance. C’est ce qui pousse à aller vers le savoir afin de former les commerçants dans les domaines tels que les impôts, la douane, le CONTECNA etc. On n’est pas allé à l’école, on peut refuser de suivre les instructions du gouvernement par ignorance. Comme on veut éviter ces genres de situation on a décidé de mettre en place cette association afin de mettre les commerçants au courant de tout ce qui se passe1

Par Salifou OUEDRAOGO et Ramatou OUEDRAOGO
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