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Coup d’Etat du RSP: « Quand le peuple se met debout, les putschistes tremblent » Simon Compaoré
Publié le jeudi 1 octobre 2015  |  Le Quotidien
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le MPP donne sa lecture
Mardi 21 juillet 2015. Ouagadougou. Siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Le parti du soleil levant, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse pour donner sa lecture de la situation nationale jadis marquée par la crise entre le Premier ministre et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Simon Compaoré, 2e vice-président du MPP




A l’issue d’une rencontre élargie des membres du bureau exécutif national du Mouvement du peuple pour le progrès avec les 18 sous-sections de Ouagadougou, le deuxième vice-président du MPP, Simon Compaoré et Domba Jean Marc Palm ont rencontré les hommes de presse le 30 septembre 2015. Il s’est agi pour eux de se prononcer sur le putsch avorté du général Gilbert Diendéré et d’en tirer des leçons. Pour eux, le putsch était prévisible avant ou après les élections du 11 octobre 2015 au regard des propos tenus par certains acteurs politiques.

« Quand le peuple se met debout, les putschistes tremblent », a laissé entendre le deuxième vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès, Simon Compaoré lors d’une rencontre avec les professionnels de médias au cours de la matinée du 30 septembre 2015. Pour lui, le peuple burkinabè a pu démontrer par sa mobilisation historique contre ce coup d’Etat sur l’ensemble du territoire national qu’il est invincible. « Notre peuple a montré qu’il est possible, à souhait, de pouvoir résoudre ses propres problèmes quand on est mobilisé », a-t-il indiqué. Il a fait chapeau bas à l’armée nationale et à la presse nationale. « L’armée nationale reste animée par des jeunes patriotes. La preuve palpable est la mobilisation massive sur Ouagadougou », a-t-il renchéri. Il a poursuivi son intervention en ces termes : « L’assaut final a été bien conduit de façon professionnelle contre la résistance qui ne valait pas la peine d’être menée. Cette épée Damoclès qui planait sur les autorités de la Transition et sur les dirigeants à venir vient d’être brisée. Cela est un gain pour la démocratie. Nous sortons revigorés, en dépit des pertes estimées à 50 milliards de FCFA. Cette fois-ci nous avons arraché, pas les feuilles mais les racines du mal », a-t-il dit. Simon Compaoré a expliqué que la position de leur parti est bien connue à propos de l’amnistie. Il a relevé qu’il n’est pas possible d’amnistier des bourreaux. « Ceux qui ont osé prendre l’épée doivent répondre parce qu’ils ont échoué. Du reste, certains ont dit, qu’ils vont répondre devant la justice et cela facilite la tâche. L’imputabilité des responsa-bilités doit être faite devant la justice. Tous ceux qui doivent être arrêtés, doivent l’être. Mais en ce qui concerne les jeunes du RSP, il faut savoir leur redonner confiance en les intégrant dans l’armée nationale ». Par contre, le 2e vice-president du MPP a déploré la position équilibriste ou même équivoques de certains partis politiques sur la question de l’amnistie. C’est pourquoi, s’est –il réjoui de la commission d’enquête mise en place par le gouvernement de la Transition. « On a tenté d’attenter à nos vies. Nous avons ramassé des balles de guerre chez nous à domicile », a-t-il confié.

« Certains indices nous
permettaient de savoir qu’il y aura un coup d’Etat »

Qu’à cela ne tienne, Domba Jean Marc Palm a souligné que le coup d’Etat n’a pas été une surprise pour leur parti. « La direction du MPP n’a pas été surprise par les agressions brutales contre ses dirigeants. Nous n’avons pas été surpris par le coup d’Etat puisqu’au cours de notre dernière réunion, nous avons dit que le coup d’Etat interviendrait avant ou après les élections. Le bruit que l’on faisait autour de l’affaire des cartes en disait long. Nous savions d’où ce bruit venait et l’objectif visé. Certains indices nous permettaient de savoir qu’il y aura un coup d’Etat. Nous étions dans l’œil du cyclone depuis notre départ du CDP », a ajouté Domba Jean Marc Palm. A propos des élections à venir, Simon Compaoré a indiqué qu’il est impérieux qu’elles se tiennent en cette année 2015. « Si nous ne tenons pas les élections, nous aurions contribué à faire sombrer le Burkina Faso dans le gouffre. Au cours d’une rencontre des partis de l’ex-CFOP, il a été proposé qu’on puisse envisager les élections dans la première quinzaine du mois de novembre. Cela est l’avis des partis de l’ex-CFOP mais le gouvernement de la Transition a suggéré d’associer l’ensemble des partis signataires de la charte pour décider de la date », a déclaré Simon Compaoré. Pour l’ex-bourgmestre, c’est le parti méritant qui va remporter les élections à l’issue des élections de 2015 parce qu’il n y aura aucune possibilité de fraudes électorales. « Nous savons que des armes se baladent quelque part mais nous nous attendons à ce que chacun joue sa partition afin que la question d’insécurité ambiante soit étouffée dans l’œuf, notamment pendant la période électorale. En dépit de tout, les élections vont se tenir cette année et le Burkina va retrouver sa sérénité », a lâché Simon Compaoré. Il a mentionné que son parti procédera incessamment à des visites à l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour s’enquérir de l’état des blessés engendrés par le coup d’Etat.
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