Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Putsch du 17 septembre : C’était donc un faux repentir !
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  L`Observateur Paalga
Crash
© aOuaga.com par A.O
Crash du vol d`Air Algérie : un expert français séjourne au Burkina
Jeudi 14 août 2014. Ouagadougou. Emmanuel Delbarre, expert français membre de la commission d`enquête sur le crash du vol AH 5017 d`Air Algérie, séjourne au Burkina et a rencontré les familles des victimes. Photo : Général Gilbert Diendéré, président de la cellule de crise




On croyait que tout était désormais derrière nous.

Après une petite semaine passée en force à la tête de l’Etat, le général Gilbert Diendéré, qui avait pris en otages le président de la Transition, Michel Kafando, ainsi que tout le gouvernement le mercredi 16 septembre 2015, avant de transformer l’essai en coup d’Etat le lendemain, avait fini par se rendre à l’évidence : le putsch ne passera pas.

Après la cérémonie de réinstallation des institutions de la Transition, le chef de l’éphémère junte a publiquement battu sa coulpe, regrettant devant les médias d’avoir fomenté un tel complot : «Le plus gros tort a été de faire ce putsch parce qu’aujourd’hui lorsqu’on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre encore de faire des actions de ce genre». Puis, dans une posture quasi chevaleresque, il avait affirmé qu’il se mettrait à la disposition de la justice.

Une abdication qui a eu pour effet immédiat de sortir tout le pays de la léthargie dans laquelle il était plongé, et de relancer les activités socio-économiques, en berne.

Mais voilà que ça recommence à partir en vrille.

En effet, hier, de nombreuses informations aussi alarmistes les unes que les autres ont de nouveau installé la psychose et font craindre le pire.

Selon un communiqué du chef d’état-major général des armées suivi de celui du gouvernement au cours de la procédure de désarmement du RSP, le général Diendéré se serait braqué, «faisant savoir à ses éléments que le RSP ne saurait être dissous par la Transition et qu’il valait mieux résister». (Lire page 2) Une résistance qui s’est manifestée par la «prise en otages non seulement des membres de l’ancien RSP désireux de rejoindre le camp de la raison, mais aussi le personnel des forces armées nationales chargé de l’enlèvement des armes».

Mais, plus grave, toujours selon le gouvernement, de connivence avec un autre général, Djibril Bassolé, l’ex-chef d’état-major particulier de la présidence du Faso a fait appel à des forces étrangères et à des groupes djihadistes pour soutenir sa cause.

Ce n’était donc pas un sincère repentir mais plutôt du «blaguer tuer», comme le dit une chanson ivoirienne.

Si toutes ces informations catastrophistes son avérées, on se demande bien pourquoi cet officier supérieur, qui plus est un de nos meilleurs spécialistes dans la lutte antiterroriste, a osé s’embarquer dans une telle politique du pire.

Faut-il y voir une réaction de désespoir face à l’artillerie lourde sortie vendredi par le gouvernement de la Transition qui a acté la dissolution du RSP et à la décision de la justice qui a gelé les avoirs bancaires de quatorze personnalités dont l’ancien patron de la garde prétorienne de Blaise Compaoré et l’ex-ministre des Affaires étrangères ?

Difficile de ne pas faire ce lien. Mais en aucun cas ces oukases ne sauraient justifier pareille entreprise de déstabilisation de son propre pays.

De la part de généraux, ce serait la plus haute trahison et le plus grave crime contre la Constitution qui soient. Car notre loi fondamentale, en son article 59 relatif aux pouvoirs spéciaux du chef de l’Etat, stipule : « En aucun cas, il ne peut être fait appel à des forces étrangères pour intervenir dans un conflit intérieur.»

On espère que le gouvernement dispose de preuves suffisamment solides et a suffisamment pesé la gravité de telles accusations d’intelligence avec des djihadistes dans une entreprise de subversion contre le Burkina.

Si par ailleurs ce complot de connivence avec l’étranger était établi, « Golf » et ses acolytes auraient à répondre, non pas devant la justice burkinabè mais les juridictions internationales.

Il faut espérer que ces dernières réticences du RSP ne sont rien d’autre que les ultimes spasmes d’un monstre qui se meurt.

C’est dire que cette réplique du séisme de la semaine dernière montre que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge et qu’il va falloir donc ne laisser aucun répit au «monstre», même agonisant.

La Rédaction
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment