 |
NEWS |
.jpg)
© Autre presse par DR
Le général Gilbert Diendéré, président du Conseil National pour la Démocratie (CND) |
Manifestement revisité par ses démons, ceux-là mêmes qui lui chuchotèrent à l’oreille, que les Burkinabè lui sauraient gré de son coup de force, le général putschiste vient de mettre un coup d’arrêt au désarmement du RSP (Régiment de sécurité présidentielle). L’auteur du coup d’Etat du 16 septembre dernier, qui a fait pschitt, a, en effet, violemment posé ses godillots dans les plats du processus de désarmement qui allait vers son terme. C’est du moins ce qu’on apprend du chef d’Etat-major général des Armées. Comme raison du refus du Général Diendéré et de ses hommes de désarmer totalement, le chef des putschistes invoque ceci : les armes auxquelles il reste visiblement attaché autant qu’à ses avoirs (il aurait grogné après l’annonce de leur gel), ne seraient pas une propriété du Burkina. Si donc ces engins de la mort n’appartiennent pas au Burkina – pour autant que ce qu’il dit soit vrai - à qui appartiendraient-ils alors ? Que font ces armes là-bas et à quelles fins étaient-elles destinées ? On a, en tout cas, envie de croire que ces gros instruments de la mort devaient plus servir la mauvaise cause que celle du bien. D’autant que le mal, on le sait, n’aime pas le bruit ni la lumière, à l’image du taiseux et énigmatique Général. Tout cela participe sans aucun doute d’une ruse de guerre !
Le Burkina veut, une fois pour toutes, tourner la page de la terreur RSP
Le Général Diendéré peut, en effet, avoir opté pour la stratégie du mensonge aux fins de garder intacte sa capacité de nuisance… Pour se protéger. Que feraient-ils, lui et ses soldats, pour ne pas être punis là où ils ont trop péché ? Dieu seul le sait. Où est donc passé ce général qui indiquait à la face du monde, qu’il avait fait acte de contrition, sollicitant le pardon du peuple burkinabè ? A-t-il jamais été sincère vis-à-vis de ce peuple meurtri, quand il déplorait les nombreuses pertes en vie humaine et les nombreux blessés ? La question mérite d’être posée, après ce brusque retournement de veste, ou plutôt de kaki, du chef putschiste. En tous les cas, le Burkina a trop souffert ! Il aspire profondément à autre chose, surtout à la paix et à la démocratie vraie. Ce faisant, il veut, une fois pour toutes, tourner la page de la terreur RSP à laquelle il a longtemps été soumis et payé un lourd tribut. Gageons que les anges du bien reprendront le dessus sur les démons toujours tapis au camp Naba Koom. Pour qu’enfin, une nouvelle ère se lève sur le Burkina, pour le bien de toutes ses filles et fils.
« Le Pays »
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
