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Le Quotidien N° 745 du 17/4/2013

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L’ANEB Ouaga a propos de la situation universitaire : Non au système LMD ! Non au blanchiment technique ! 48 heures de grève dès aujourd’hui
Publié le jeudi 18 avril 2013   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013


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Le comité exécutif de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), section Ouagadougou a animé, le mercredi 17 avril 2013, une conférence de presse au siège du Centre des organisations démocratiques estudiantines (CODE). Pour cette structure estudiantine, il est hors de question que les autorités parlent du système LMD et de blanchiment technique.
L’objectif premier de cette rencontre avec les journalistes était pour l’ANEB de rendre compte de l’Assemblée générale extraordinaire qu’elle a tenue le samedi 13 avril 2013. Laquelle Assemblée a été organisée suite aux réponses apportées par les autorités universitaires à la plate- forme revendicative 2012 2013 soumise à celles-ci, préalablement, par les responsables de l’ANEB. Patrice Zoehinga, le président du comité exécutif et ses camarades de la table de séance, Cissé Mohamed et Rodrigue Tagna ont été concis sur certains points en relation avec leur revendication. D’abord pour eux, les autorités universitaires ont refusé d’apporter des réponses aux points de la plate -forme en estimant que cela ne relevait pas de leurs compétences. Ensuite, sans toutefois trouver de solutions concrètes aux problèmes posés, elles se sont contentées de reconnaitre la justesse des revendications. Et, cela a suffit pour que le comité exécutif de l’ANEB tire des conclusions. Pour eux, il est clair que la qualité de l’enseignement semble être le dernier souci de ces autorités universitaires, car elles ne proposent rien pour éviter les problèmes. Deux sujets ont véritablement meublé les échanges. Il s’agit de la question du blanchiment technique pour certaines facultés de l’Université et de l’application du système LMD. Pour l’ANEB section Ouagadougou, cette mesure qu’elle qualifie de « trouvaille des autorités », en plus d’être difficilement compréhensible, ne touche pas le fonds du problème qui l’a inspiré. « L’assemblée générale a exigé des autorités qu’elles s’attaquent aux véritables causes du retard en vue de trouver des solutions durables et cela, dans l’intérêt des étudiants », a déclaré Patrice Zoehinga. Et, de poursuivre pour dire que les vraies causes des retards sont d’ordre infrastructurel et de manque de ressources humaines. Comme pour indexer, il souligne le manque de salle de cours qui oblige certaines promotions à rester des semaines à la maison sans faire le moindre cours. A cela, il ajoute le manque criard d’enseignants. « Nous sommes contre le blanchiment technique. Car il ne résout pas les problèmes de l’université. D’ailleurs, ce que nous demandons est le strict minimum pour étudier dans des conditions un peu améliorées, c’est tout », a estimé Patrice Zoehinga. A ce niveau, l’ANEB pense que c’est juste la volonté qui manque aux autorités pour aider les étudiants. Et le sujet du système LMD refait surface. « Nous exigeons la suspension du système LMD jusqu’à ce que toutes les conditions soient réunies pour son application », a martelé Patrice Zoehinga. Conditions que l’ANEB résume à la construction des amphithéâtres adaptés aux effectifs des étudiants et au recrutement d’enseignants dans les plus brefs délais. Il est aussi exigé aux autorités, l’attribution des allocations sociales à tous les étudiants victimes du système LMD qu’ils aient ou non rempli les conditions pour en bénéficier. Relativement à la récente visite houleuse du Premier ministre sur le campus, les membres de l’ANEB pensent qu’il n’y avait pas un autre moyen plus efficace pour les étudiants de démontrer qu’ils vivent difficilement. « Ce sont les autorités qui ont emmené la violence sur le campus. Chaque fois que nous revendiquons, leur seul moyen de nous répondre est la répression barbare », a indiqué Patrice Zoehinga. Finalement, l’ANEB a décrété une grève de 48 heures qui débute aujourd’hui même. Le mot d’ordre suspend pendant ces deux jours toute activité universitaire.

Par Serge EKRA DELAFAURCE

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