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Dissolution du RSP : des Ouagalais saluent la mesure gouvernementale
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Le Quotidien
Crise
© Autre presse par DR
Crise politique: l’ultimatum de l’armée loyale au RSP expire sous peu




Le Conseil des ministres du 25 septembre 2015 a adopté un décret relatif à la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Cette mesure gouvernementale est saluée par des leaders de partis politiques et d’Organisations de la société civile. C’est, du reste, ce qui ressort du micro-trottoir que nous avons réalisé le samedi 26 septembre 2015.


Oscibi Johann, membre du Balai citoyen
« Ceux qui sont coupables vont payer et ceux qui ne le sont pas seront toujours des militaires»
C’est une très bonne mesure et nous l’attendions depuis longtemps. Le Balai citoyen a toujours souhaité ce genre de mesures afin de donner une bonne base démocratique. Avec les derniers évènements, le RSP s’est montré comme un mouvement terroriste en séquestrant les membres de la Transition, notamment le président de la République et le Premier ministre. Grâce à la réaction populaire et l’appui de l’armée burkinabè, notamment les chefs de corps, nous sommes aujourd’hui vainqueurs. Ce sont des décisions qui étaient attendues par la population. Nous sommes fiers de cette décision qui, de mon avis, permettra un lendemain meilleur.


Nous pensons que le RSP en tant que entité n’est pas l’ennemi du peuple. Ce sont quelques gradés du RSP qui ont les mains souillées et qui manipulent la troupe. C’est la raison pour laquelle nous demandons à la population de savoir faire les choses et de ne pas se livrer aux exactions et aux vengeances. Il faut laisser la justice faire son travail. Ceux qui sont coupables vont payer et ceux qui ne le sont pas seront toujours des militaires et travailleront pour la sécurité de notre pays. Je le redis encore une fois de plus pas de vengeance, la justice fera son travail.

El hadj Omar Tapsoba, secrétaire général de l’arrondissement 7 au compte du MPP


« Le RSP allait demeurer une menace pour tous ceux qui vont accéder au pouvoir »
Nous saluons cette décision à sa juste valeur et nous tirons notre chapeau au gouvernement de la Transition. Si on n’avait pas dissous le RSP et procédé à son démantèlement, le parti qui allait occuper le fauteuil présidentiel à l’issue des élections ne serait pas en sécurité. Le RSP allait demeurer une menace pour tous ceux qui vont accéder au pouvoir. C’est pourquoi nous remercions le gouvernement de la Transition pour ce décret salutaire qui réjouit le peuple burkinabè. Le fait de ne pas s’en prendre aux familles du RSP est tout à fait juste, car ce ne sont pas tous les éléments du RSP qui faisaient partie de cette histoire de coup d’Etat. La preuve est que beaucoup se sont déjà rendus et se sont désarmés. Le Burkina Faso est un pays de pardon. On ne peut pas mettre tous les éléments du RSP dans le même sac. C’est tout simplement dire d’accepter le pardon, car tout le monde commet des erreurs. S’ils ont reconnu leurs erreurs et déposer les armes, c’est mieux que nous respections cette décision afin que le Burkina puisse retrouver sa quiétude.

Ousmane Danfodio Diallo, président de l’Alliance pour la renaissance, la démocratie et l’intégration(ARDI), le parti de l’or bleu


« Comme c’est fait, le peuple est enfin soulagé »
En ce qui concerne la dissolution du RSP, c’est une décision qui était très attendue. Et comme c’est fait, le peuple est enfin soulagé. Maintenant, il s’agit de trouver des moyens pour protéger les familles des éléments du RSP. Et je pense que la Justice est en mesure de protéger le droit de tous les citoyens. Il faut remettre la question à la Justice sans l’influencer. C’est elle qui s’en chargera, car elle est tenue, avec les ONG et autres associations de droits de l’homme, de protéger tous les citoyens qui n’ont pas commis de crimes.


Par ailleurs, je voudrais saisir l’occasion pour présenter mes condoléances à toutes les familles et à la Nation entière. Des gens sont morts pour que vive la démocratie. Et c’est pourquoi nous devons rendre hommage à tous ceux qui ont perdu la vie lors de ces événements. C’est également l’occasion pour moi de saluer le Mogho Naaba pour avoir pu amener les militaires à signer un accord. C’est le sens de responsabilité de nos chefs coutumiers. Permettez-moi de réaffirmer notre attachement à la démocratie. C’est pourquoi nous avons condamné la tentative de coup d’Etat et nous condamnons toute tentative de prise de pouvoir par une minorité, qu’elle soit militaire ou civile.


Nous félicitons la jeunesse révolutionnaire qui montre et démontre que plus rien ne sera comme avant. Elle se bat au prix de sa vie pour la construction de la démocratie au Burkina Faso. Avec cette jeunesse, le signal est déjà donné au président qui sera élu. Nous avons assisté à la réinstallation du président Kafando et nous sommes satisfaits du discours qu’il a prononcé. Permettez-moi de féliciter également les syndicats qui ont montré qu’ils maîtrisent leurs troupes en donnant un mot d’ordre qui a été respecté et qui a paralysé tout le pays. Toute chose qui a montré l’union des syndicats, sans oublier le Balai citoyen. Pour finir, je dirai qu’au-delà de nos divergences idéologiques, je souhaite qu’on laisse la Justice faire son travail.

Sita Djerma, directeur national de la campagne du PDC


« La décision valable a été la dissolution parce qu’on était à un stade de non retour »
Notre position par rapport au régiment de la sécurité présidentielle est connue. Dans Notre programme politique, nous avons même prévu des dispositions relatives à la reforme de l’armée où nous spécifions les missions à assigner à certains maillons de l’armée. Nous avons également relevé dans une déclaration récente de notre parti que le RSP s’est fait « harakiri » avec ce coup d’Etat. Le RSP est devenu un problème pour le reste de l’armée nationale. Nous pensons que selon la vision nouvelle de gouvernance que nous avons, le RSP devient un corps de trop en ce sens que bâtir un Etat de droit démocratique exige une gouvernance tout autre. Dans ce sens, nous n’avons pas besoin d’une garde prétorienne pour la sécurité du président comme l’a fait le régime Compaoré.


Dans un Etat de droit démocratique, on n’a pas besoin de craindre son peuple. Nous avons la gendarmerie et l’armée républicaine pour assurer la sécurité du président du Faso. Dans le contexte actuel où le RSP a été auteur d’un coup d’Etat, on pourrait dire que ce corps s’est rendu lui- même caduque. Il s’est autodétruit en orchestrant le coup d’Etat du 17 septembre 2015. Par conséquent, ce corps est devenu une source supplémentaire de danger dans le pays. Qu’à cela ne tienne, il faut dire que des investissements colossaux ont été faits pour la formation et l’équipement de ce corps.


C’est pourquoi, nous pensons qu’on aurait pu revoir les missions du RSP vers d’autres orientations pour lutter notamment contre le grand banditisme et le terrorisme. Aucun pays dans le Sahel n’est à l’abri par rapport au terrorisme. On ne peut pas s’offrir le luxe de croiser les bras face à ce terrorisme. Par conséquent, le Burkina est également dans l’œil du cyclone. Le RSP pourrait permettre d’avoir un dispositif militaire pour faire face à ce problème. C’est dire donc que nous pouvons valoriser l’expertise.


Mais nous reconnaissons la pertinence de la décision de dissolution du régiment de la sécurité présidentielle. Il faut reconnaître que les autorités de la Transition étaient dans un dilemme. Entre deux maux, il faut toujours choisir le moindre. Gouverner, c’est aussi savoir choisir avec courage et c’est ce que le gouvernement de Transition. La décision valable a été la dissolution parce qu’on était à un stade de non retour. Les populations ne pouvaient plus vivre avec quiétude avec le RSP. En tout état de cause, nous estimons que suite à la dissolution, le chapitre du RSP n’est pas encore clos. Il faut voir la meilleure articulation1

ACG


Dissolution dU REgiment de sEcuritE prEsidentielle (RSP)


Satisfaction et soulagement à Ouahigouya

Le Conseil des ministres du 25 septembre 2015 a pris un décret portant dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) .Nous avons promené notre micro à travers la ville de Ouahigouya pour prendre des avis sur cette décision historique. Si pour la majorité la décision est la bienvenue, il faut aussi songer à la question de la justice car ce régiment a été à l’origine de plusieurs exactions.


Ouahabo Ouédraogo Instituteur dans la commune de Namissiguima

« Avec la dissolution du RSP, c’est une ère de stabilité qui commence au Burkina »
Je suis très satisfait de ce décret portant dissolution du RSP car c’est une ère de stabilité qui commence au Burkina. Ce régiment a toujours été à la solde d’un individu, sa famille et ses amis, c’est-à-dire Blaise Compaoré. Donc, ce régiment n’avait plus sa raison d’être à partir du moment où ce président est parti. Les Burkinabè ont subi une fois encore des moments difficiles et de pires atrocités la semaine passée. Je ne puis en aucun instant imaginer que des Burkinabè tirent sur leurs frères à mains nues en se disant qu’ils veulent rectifier la démocratie. Nous avons lutté ensemble et voici la victoire au peuple. Il faut préciser que la justice doit être rendue de façon claire aux victimes pour une cohésion nationale.


Germain Ouédraogo


Agence pour la relance culturelle et artistique dans le Nord (ARCAN)


« Cette dissolution du RSP s’imposait aux autorités de ce pays »
Je pense que cette dissolution s’imposait aux autorités de ce pays, car les éléments du RSP nous ont démontrés qu’ils sont inutiles pour la patrie. Ils n’ont été qu’à la solde d’un individu par des actes d’exactions les plus atroces dans ce pays. Nous saluons ce décret des autorités de la Transition. Il faut dire que le RSP était devenu une menace pour les autorités de la Transition et ils l’ont démontré à maintes reprises. Je précise qu’ils doivent être redéployés là où ils seront utiles pour la nation sans occulter la question de justice. Cette situation à amener une solidarité au sein des OSC qui se sont battus contre ce coup d’Etat. Et je profite de votre micro les remercier et dire que les OSC doivent rester dans leur rôle et ne pas se confondre aux partis politiques. Nous devons nous constituer en défenseur de la société.


Eméry Albert Ouédraogo


Journaliste à l’observateur Paalga/ Ouahigouya


C’est ce que tous les démocrates sincères ont toujours demandé depuis la création du RSP. C’était un grand honneur pour le général Dienderé de faire un cadeau au peuple burkinabè après le départ de Blaise Compaoré en facilitant la dissolution de ce régiment. Mais nous avons vécu des moments de terreur, d’exactions avec le RSP. C’était un outil de pérennisation d’un régime dictatorial que Blaise Compoaré a mis en place et comme les Burkinabè ne veulent plus de la dictature, il faut se débarrasser de cet instrument qu’est le RSP. Durant ces quelques jours, nous avons remarqué une tentative de musellement de la presse à travers des violences de toutes sortes sur les hommes de médias ainsi que les organes de presses à travers le territoire. Et cela démontre qu’ils étaient mal partis pour réussir cette sale besogne qui est de plonger le pays dans une guerre civile.


Somgalian Savadogo


Secrétaire général du SYNATEB / région du Nord


« Ils sont à l’origine de plusieurs exactions dans ce pays »
Il faut d’abord remercier la population burkinabè pour leur mobilisation pour dire non au coup d’Etat le plus stupide de l’histoire de l’humanité. Pour revenir à la dissolution, c’est un ouf de soulagement. Ce régiment est un bras armé d’un parti politique et de son Chef qu’est Blaise Compaoré et amis. Ils sont à l’origine de plusieurs exactions dans ce pays. En démocratie réelle, nous ne voulons pas de telle garde de sécurité encore dans ce pays. La police et la gendarmerie sont là pour la sécurité et il faut leur confier cette tâche. En réalité, le RSP a été créé pour les basses besognes du système Compaoré. Le cas Norbert Zongo , Boukary Dabo et bien d’autres crimes illustrent bien cela. Nous demandons à ce qu’ils soient redéployés comme il se doit afin qu’ils soient plus utiles aux Burkinabè. Pour la question de justice, nous souhaitons qu’elle soit rendue sans ambages. C’est l’occasion d’inviter le monde syndical à rester uni autour des causes de la patrie comme ce que nous avons vu durant cette semaine de lutte. Ils doivent tirer des leçons de cette lutte qui est devenue une question de survie nationale pour savoir lutter les jours à venir, car il n’y a pas d’acquis pour toujours.

Assita Sangarba , Président de l’association Tabital /Ouahigouya


« Il faut redéployer le RSP là où il ne sera plus source d’instabilité »


C’est une décision magnifique car ce régiment s’est diabolisé pour tuer les enfants de sa patrie. Donc ce décret est très salutaire. Je ne fais que saluer le courage du gouvernement de la Transition qui dès leur premier conseil post- putsch ont pu prendre des décisions courageuses au profit de la nation. Il faut redéployer rapidement cette unité là où elle ne sera plus source d’instabilité pour notre pays. Pour la question de justice, l’avenir nous dira sur leur sort. Cette lutte nous a montré que nous nous battons pour la cause nationale. Je ne trouve aucun danger avoir des OSC politisés. En tant que femmes nous saluons l’engagement des femmes qui se sont rendues dans les casernes et garnisons de Ouahigouya pour remettre des déclarations aux forces de défense et de sécurité pour qu’ils accompagnent le peuple.

Boureima Ouédraogo , Militant de l’Union pour le Progrès et le Changement UPC/ Yatenga


« On ne doit pas avoir deux armées dans un pays »


Il faut savoir qu’on ne doit pas avoir deux armées dans un pays. Et c’était le cas du RSP qui était mieux payé et armé par rapport à leurs frères d’armes. Je suis d’avis avec cette dissolution qui est longtemps souhaitée par le peuple burkinabè. Je précise que justice doit être rendue à toutes les victimes de ce régiment depuis la création jusqu’à nos jours. Il aussi savoir que ces éléments doivent être rétrogradés comme cela se fait dans l’armée en cas de manquements graves pour mieux leurs donner de leçons de la vie. Ces moments de lutte a permis de savoir que les partis politiques doivent restés unis pour toujours même ayant des divergences idéologiques de développement. Nous n’avons qu’un seul pays et mon souhait le plus ardent est que le gouvernement à venir soit de large ouverture ou des acteurs d’autres partis doivent y être s’ils ont des compétences au service de la nation. Je profite condamné fermement l’attitude des médiateurs de la CEDEAO qui nous ont montré leur inefficacité dans la résolution de notre crise qui a longtemps duré.

Souleymane Kabré , Couturier au secteur 13 de Ouahigouya

« Le RSP constituait une source de recul »

Selon moi la dissolution du RSP est bien pour le simple fait que ce régiment constituait une source de recul démocratique pour notre pays. Ces jeunes se sont faits trompés par leurs chefs, mais ils sauront qu’ils étaient sur la mauvaise voie. Nous rendons hommages aux morts, et que des soutiens de part du gouvernement pour les familles ses victimes. Je souhaite une élection apaisée pour un régime vraiment démocratique.

Rasmata Kabré, Militant, membre de l’Union Communale des Jeunes du MPP/Yatenga


« Le RSP a régné dans la terreur et les exactions multiples »
Sur la question de la dissolution du RSP, j’avoue que c’est une chose qui était attendue depuis belle lurette. Ce régiment a régné dans la terreur et les exactions multiples. Je demande que les éléments auteurs de ces actes soient traduits en justice et punis à la hauteur de leurs actes. Il faut les redéployer utilement mais aussi afin qu’ils ne soient pas des dangers pour la population. En tant que femme, j’ai aussi été dépassée par l’organisation et la mobilisation de la lutte ou les femmes ne sont pas faites appelées. J’invite toutes nos sœurs à la mobilisation pour les causes patriotiques. J’invite la population à ne pas s’en prendre à familles des éléments du RSP car ils ne sont pour rien dans leurs actes de leurs maris1


Propos recueillis par
Drissa Wendbark
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