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La grève générale suspendue
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Sidwaya
Grève
© aOuaga.com par Séni Dabo
Grève générale illimitée : les syndicats suspendent leur mot d`ordre
Samedi 26 septembre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. L`Unité d`action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse pour annoncer la suspension de son mot d`ordre de grève générale illimitée lancé au moment du coup d`Etat éphémère du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




L’Unité d’action syndicale (UAS) a annoncé, au cours d’une conférence de presse, le samedi 26 septembre dernier, à Ouagadougou, la suspension du mot d’ordre de grève générale et la reprise effective du travail, ce lundi 28 septembre 2015.

Après dix jours de grève, l’ensemble des travailleurs burkinabè vont reprendre leurs activités ce lundi matin. En effet, le 26 septembre 2015, l’Unité d’action syndicale (UAS) a, au cours d’une conférence de presse, suspendu son mot d’ordre de grève générale, qu’elle avait lancé le 16 septembre dernier sur toute l’étendue du territoire national, pour protester contre le coup d’Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Après une minute de silence à la mémoire de tous les disparus du putsch et des pèlerins qui ont perdu la vie à La Mecque, le porte- parole de l’UAS, Bassolma Bazié, a déclaré que cette suspension est due à la satisfaction des exigences des syndicats. Ces derniers avaient condamné le coup d’Etat, le projet d’accord de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui envisageait une amnistie pour les putschistes et une élection inclusive. Les syndicats réclamaient en outre la libération de toutes les personnes arrêtées et la dissolution du RSP avant toute reprise de travail. Ce qui a été fait. « Au regard de ces acquis importants et prenant en compte les difficultés liées à la rentrée scolaire, la situation dans les centres de santé et au niveau des transports, le stationnement de nombreux camions contenant pour certains des produits périssables aux postes de douanes, l’UAS a décidé de suspendre le mot d’ordre de grève pour soulager les populations », a-t-il soutenu.


Pourquoi suspendre et non lever le mot d’ordre de grève ? A cette question, Bassolma Bazié a répondu que la vigilance doit être de mise. Pour lui, le rétablissement de l’ordre normal dans un pays évolue comme une maladie et ne se fait pas du jour au lendemain. « Nous allons observer l’évolution de la situation notamment la sécurité des populations. A la minute où les acquis engrangés seraient remis en cause, nous reviendrons sur le mot d’ordre de grève, car cela ne nécessite aucune voie légale », a-t-il prévenu. Il a donc invité tous les travailleurs à rester vigilants et prompts à réagir pour tout mot d’ordre que l’évolution de la situation recommanderait. Sur la question, il a terminé en disant que c’est l’analyse de l’environnement qui permettra de lever le mot d’ordre en temps opportun. L’occasion faisant le larron, M. Bazié a évoqué une rencontre que l’UAS a eue avec une délégation gouvernementale dans la matinée. Il en ressort que l’exécutif a reconnu la valeur du mot d’ordre de grève dans la résolution de la crise. Aussi, il a traduit toute sa gratitude au mouvement syndical. A en croire Bassolma Bazié, l’UAS a dit prendre acte car a-t-il dit, elle n’a fait que son devoir. « Nous n’avons pas lancé le mot d’ordre de grève parce que nous aimons le gouvernement, mais parce que c’est une question de démocratie, de liberté et d’intégrité. S’il y a des menaces au niveau national, le mouvement syndical jouera toujours son rôle qui est la défense d’un certain nombre de principes », a-t-il clarifié. Concernant les engagements que le gouvernement a pris à l’issue de la rencontre avec les syndicats, l’UAS a assuré s’en tenir au communiqué final de la rencontre. Au cas où des difficultés d’application adviendraient, le mouvement syndical se dit disposé à écouter le gouvernement, donner son point de vue et prendre ses responsabilités, si nécessaire.

Eliane SOME
(some.ella@yahoo.fr)
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