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Putsch du RSP «Ceux qui auront à répondre devant la justice vont répondre», selon le Premier ministre
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Sidwaya
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : les ministres tiennent leur premier conseil d`après-putsch
Vendredi 25 septembre 2015. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres d`après-putsch au Premier ministère et non au palais présidentiel comme c`est de coutume. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre




Après une semaine d’arrêt des activités gouvernementales, à la suite du coup de force manqué du Conseil national pour la démocratie (CND), le gouvernement de la Transition a repris du service. Il a tenu, le vendredi 25 septembre 2015, au Premier ministère, son premier Conseil des ministres après putsch au cours duquel la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a été décidée.

C’est l’une des rares fois que le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, accepte un face à face avec les journalistes après un Conseil des ministres depuis la mise en place du gouvernement de la Transition en novembre 2014. Dans un habit traditionnel Faso dan fani, physiquement diminué par une séquestration de près d’une semaine, c’est un chef de gouvernement toutefois serein qui a répondu aux questions des journalistes sur le moral des membres du gouvernement, les questions urgentes qui attendent son équipe et le sort réservé aux éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteurs du coup d’Etat manqué. «C’était d’abord un plaisir pour les membres du gouvernement de se retrouver. C’était aussi une occasion pour nous d’observer une minute de silence à la mémoire de nos compatriotes qui sont tombés au cours des derniers évènements.


Je profite pour adresser aux familles des victimes nos condoléances sincères », a indiqué d’entrée de jeu le chef du gouvernement à la « colonie » des journalistes des médias nationaux et internationaux qui ont fait massivement le déplacement au Premier ministère. Le premier constat de ce Conseil des ministres après le coup de force raté du général Diendéré est sa délocalisation au Premier ministère au lieu du palais de Kosyam où ce rendez-vous hebdomadaire du gouvernement a été interrompu le 16 septembre dernier. Cette délocalisation est-elle une question de sécurité ou un aveu d’impuissance face aux putschistes dont le camp se trouve à un jet de pierres derrière la présidence ? A cette question, le Premier ministre a soutenu qu’il s’est agi de rechercher surtout un lieu où les esprits sont plus sereins pour passer en revue les dossiers soumis à examen. « Nous estimons qu’ici, nous sommes dans un cadre beaucoup plus serein et tranquille après les évènements que nous avons connus la semaine passée. Ce n’est pas parce qu’il y a des problèmes à Kosyam actuellement. Mais en attendant que beaucoup de choses se précisent, nous avons préféré être ici dans un esprit plus propice au travail », a affirmé Yacouba Isaac Zida. Quels sont les grands dossiers examinés par ce premier rendez-vous du gouvernement post-coup d’Etat ? « Nous avons examiné la situation qu’a connue notre pays et nous avons pris des décisions importantes allant dans le sens de résoudre définitivement la crise et de remettre en marche l’appareil de l’Etat », a indiqué le chef du gouvernement.

Dissolution et désarmement immédiat du RSP

Mais pour les élections couplées qui devaient se tenir le 11 octobre, il a ajouté que le gouvernement n’a pas encore trouvé de date pour ce scrutin. « Il est trop tôt pour décider d’une date, parce que nous sommes préoccupés d’abord par la sécurité du pays et la remise en marche de l’administration. Nous avons tous constaté que cette administration a été bloquée depuis plus d’une semaine. Nous allons avoir une concertation avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral pour trouver une nouvelle date », a relevé Yacouba Isaac Zida. Sur la question du sort du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le chef du gouvernement s’est voulu d’abord prudent en renvoyant les journalistes au compte rendu du Conseil des ministres qui devait être rendu public le même soir. Mais sur l’insistance de la presse, il a fini par lâcher : «Peut-être le désarmement et la dissolution à la fois et immédiatement.»


Et d’ajouter : «Le processus de l’inventaire des armes du RSP se passe normalement. Il n’y a pas de danger parce que toutes les dispositions sont prises pour que les éléments puissent déposer leurs armes, et que le processus se passe normalement. Ceux qui auront à répondre devant la justice vont répondre, ceux qui auront à continuer une carrière militaire normale dans d’autres contextes vont le faire». A l’évocation d’une éventuelle amnistie pour les putschistes proposée par la CEDEAO par un journaliste, le Premier ministre a été clair : « Nous avons mis en place une commission d’enquête qui va travailler de façon professionnelle pour nous dire qui a fait quoi et quel est le degré d’implication de chaque acteur. Bien sûr que la justice va faire son travail après cette enquête». A la question de savoir quelles sont les raisons qui expliquent l’absence du ministre délégué en charge de la Sécurité, Sidi Paré, à ce conseil des ministres, Yacouba Isaac Zida a marqué un silence de plusieurs secondes avant de renvoyer encore les journalistes au compte rendu du Conseil où plus de détails sont donnés. Malgré la reprise en main des affaires par le gouvernement de la Transition, le Premier ministre a souligné que le couvre-feu reste en vigueur pour quelques jours, pour permettre aux unités militaires toujours déployées de mieux sécuriser le pays.

Lassané Osée
OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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