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Burkina: un chef traditionel demande au président de la Transition d’être plus tolérant
Publié le dimanche 27 septembre 2015  |  AFP
Présidence
© aOuaga.com par A.O
Présidence du Faso : des chefs coutumiers reçus en audience
Jeudi 12 février 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de la transition, Michel Kafando, a reçu en audience les principaux chefs coutumiers du pays. Photo : Mogho Naaba Baongho, chef suprême des Mossé




Ouagadougou - Le Mogho Naaba Baongho, roi des Mossi (ethnie majoritaire au Burkina Faso), a demandé dimanche au président de la Transition Michel Kafando d'être plus tolérant lors d'une visite du chef de
l'Etat au Palais du chef traditionnel très respecté, à l'issue du coup d'Etat du 17 septembre.
"Le Mogho Naaba demande au président de se faire violence, d'être plus
tolérant, plus compréhensif, plus humble car il est le président de tous", a
dit un ministre du chef traditionnel en lisant ses recommandations écrites.
Le Mogho Naaba a pesé dans les négociations entre militaires putschistes et
loyalistes, les deux parties parvenant devant lui à un "accord pour éviter un
affrontement" qui a contribué à la sortie de crise.
Le roi des Mossi a aussi conseillé à la classe politique "plus de
responsabilité et de ne voir que l'intérêt général" (...) et à la population
"de toujours garder jalousement la réputation d'Homme intègre (surnom des
Burkinabè) respectueux et tolérant, homme de pardon".
Il a conclu en demandant à l'armée qu'elle "soit une armée républicaine,
unifiée. Qu'elle reprenne son travail. L'armée dans les casernes".
Le président Kafando, qui avait été pris en otage par les putschistes en
plein conseil des ministres le 16 septembre et a été réinstallé au pouvoir
mercredi, avait rendu visite au Mogho Naaba pour le remercier de sa médiation.
"Je remercie le Mogho Naaba pour le rôle que vous avez joué dans la grave
crise. Notre pays était dans une situation extrêmement difficile. Nous étions
devant un danger certain. Tout le monde se demandait d'où viendrait le salut
tellement on était désemparés", a-t-il déclaré.
"Nous avons besoin de la paix (...) notamment pour continuer le processus
de la Transition, pour aboutir à des élections que nous voulons organiser dans
les meilleurs délais", a-t-il souligné.
Le putsch a empêché la tenue de la présidentielle et les législatives qui
devaient avoir lieu le 11 octobre. Ces élections devaient mettre fin à une
année de transition après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en
octobre 2014 après 27 ans de pouvoir.
roh-pgf/fal
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