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Burkina: "Le serpent est blessé mais il n’est pas mort" (porte-parole du Balai Citoyen)
Publié le vendredi 25 septembre 2015  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Affaire OBOUF : le procès renvoyé au 27 mars
Mardi 24 mars 2015. Ouagadougou. Palais de justice. La première audience du procès de l`affaire OBOUF a été renvoyée au 27 mars prochain à la demande des avocats de l`opérateur économique. Photo : Me Guy Hervé Kam, avocat de la partie civile




Ouagadougou - Me Guy-Hervé Kam, le porte-parole du Balai citoyen, organisation de la société civile qui avait joué un rôle prépondérant lors de la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir, se dit "optimiste" sur la suite de la Transition mais se méfie encore des putschistes.

"Le serpent est blessé mais il n’est pas mort", souligne-t-il vendredi dans un entretien à l’AFP à propos du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ancienne garde prétorienne dont il réclame la dissolution. "Je ne vois plus de risque majeur pour les élections", ajoute-t-il.

Q: Quel est le mot d’ordre aujourd’hui du Balai Citoyen, alors que la crise semble toucher à sa fin?
R: "Le mot d’ordre c’est que la lutte continue. Le serpent est blessé mais il n’est pas mort. Je pense que cette dernière crise a montré que le RSP devait être dissous. Nous attendons que la décision de dissolution soit prise et que le désarmement soit effectif avant de nous reposer. Il faut rester debout jusqu’à ce que tout ce processus (la transition démocratique jusqu’au élections) se termine. On ne peut pas recommencer les même échéances tout le temps. Il faut terminer complètement la lutte en résolvant définitivement la question du RSP.

Q: Comme lors de la chute de Blaise Compaoré, la rue et la société civile restent les moteurs de la vie politique...
R: Depuis l’insurrection, nous avons marché. Blaise est parti. Nous n’étions pas assis. Nous étions debout. Jusqu’à ce que ce que les élections dotent le Burkina d’un président démocratiquement élu. Ce sont ces consignes-là qui ont permis que cette tentative de putsch ait rapidement eu en face d’elle tout un peuple debout. Il faut reconnaître que la question du RSP est une question qui est très sensible au Burkina. Les Burkinabè croyaient qu’avec l’insurrection de 2014 que la page était tournée. Mais lorsque ce problème a surgi les organisations de la société civile qui étaient restées debout ont très rapidement sonné l’alerte. Moins de deux heures après l’annonce de la prise d’otage du gouvernement, la place de la Révolution était déjà occupée. Ce qui a qui a permis sur toute l’étendue de territoire de mettre l’ensemble de la société civile et des syndicats --pour une fois-- d’accord et faire échec à ce coup d’Etat.

Q: Quel est sentiment aujourd’hui? Êtes-vous confiant?
R: Je pense qu’on a des raisons d’être optimiste. Aucune force ne pourra jamais rien contre un peuple déterminé. Sur cette question, le moins qu’on puisse dire est que le peuple est déterminé et même très déterminé. Je pense que les militaires impliqués dans ce coup d’Etat de même que les politiques ont compris qu’ (un putsch est) quelque chose qui n’est plus jouable dans ce pays. Nous pensons que le plus difficile c’est de sortir de façon honorable pour certains du RSP et que l’affaire va se régler entre frères d’armes. Ils prennent quand même le soin que des Burkinabè ne tirent pas sur des Burkinabè. A partir de ce moment, nous restons optimistes dans la mesure ou nous savons que, malgré l’optimisme, les populations restent mobilisées. Dans les provinces, elles sont toujours organisées. Elles attendent le mot d’ordre. Cette mobilisation fera en sorte que le problème va se régler tranquillement jusqu’aux élections. Si le RSP n’existe plus, je ne vois plus de risque majeur pour les élections. Il y avait un risque majeur parce que les partis politiques (CDP, Congrès pour la Démocratie et le Progrès, notamment) de l’ex-majorité (de Blaise Compaoré) avaient une aile militaire à leur service qui était le RSP. Si cette aile militaire n’existe plus, les problèmes vont se régler de façon politique.


pgf/dom
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