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Le mouvement syndical maintient son mot d’ordre de grève
Publié le jeudi 24 septembre 2015  |  Sidwaya
Rencontre
© aOuaga.com par Séni Dabo
Rencontre gouvernement/syndicats : c`est parti pour la 8e édition
Mardi 1er septembre 2015. Ouagadougou. Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a donné le coup d`envoi de la 8e rencontre annuelle gouvernement/syndicats des travailleurs. Photo : Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT-B) et président de mois des centrales syndicales




L’Unité d’action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse le 23 septembre 2015 à Ouagadougou, au cours de laquelle elle a réaffirmé le maintien du mot d’ordre de grève avec un service minimum et la dissolution sans condition du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP).

Le porte-parole du Mouvement syndical, président de mois des centrales syndicales, Bassolma Bazié, a réaffirmé le maintien du mot d’ordre de grève décrété par l’Unité d’Action syndicale (UAS), au cours d’une conférence de presse animée le mercredi 23 septembre 2015, à Ouagadougou. « Les secrétaires généraux des syndicats ont analysé la situation et nous allons l’adapter à partir de ce mercredi 23 septembre 2015 jusqu’au lundi 28 septembre.
Quand nous parlons d’adaptation, nous voulons dire que le mot d’ordre de grève n’est ni levé ni suspendu », a-t-il déclaré. Selon lui, le mot d’ordre de grève est tout simplement adapté à la situation pour permettre aux banques, aux services financiers, aux services de santé, aux stations d’essence et aux transporteurs d’assurer un service minimum afin de diminuer les souffrances des populations. « Nous demandons la disponibilité des hommes au niveau des banques et des services financiers afin que les populations puissent avoir accès à leur gain. Nous avons échangé avec un certain nombre d’autorités afin que les salaires soient virés », a précisé le porte-parole du mouvement syndical. Au cours du point de presse, l’UAS a exprimé sa ferme opposition contre une amnistie à l’endroit des auteurs du coup d’Etat du 17 septembre dernier et a revendiqué la dissolution sans condition du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP). Sur l’accord qui a été signé entre le RSP et l’armée régulière dans la nuit du mardi 22 septembre 2015 chez le Mogho Naaba, le mouvement syndical s’est posé, entre autres, un certain nombre de questions. « Si nous sommes dans une République, quel est donc la valeur légale et légitime de cet accord signé chez le Mooro Naaba ? Sur quelle base peut-on faire confiance au RSP qui n’est pas au premier forfait et qui a été traité de terroriste par l’Union africaine (UA) ? », s’est interrogé Bassolma Bazié.
De ce fait le porte-parole du mouvement syndical a exigé que le Conseil des ministres annoncé pour le jeudi 24 septembre 2015 par le président Michel Kafando, entérine le décret N°001 pris par son intérimaire Chériff Sy, portant dissolution du RSP. L’UAS a invité les médiateurs de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest à se conformer à la position de l’Union africaine qui a condamné le coup d’Etat. « Ils doivent s’assumer afin que le peuple burkinabè et partant celui africain puisse s’en sortir de façon digne», a laissé entendre Bassolma Bazié.
Le mouvement syndical a par ailleurs invité l’ensemble de la population à se départir de la peur et à maintenir le cap de la mobilisation pour vaincre les ennemis du peuple. « L’UAS interpelle les citoyens et les citoyennes à s’organiser en comités de résistance dans les domiciles, les ruelles, les quartiers, les secteurs et arrondissements tout en choisissant des responsables pour mieux organiser la lutte car l’amnistie aux criminels et la dissolution du RSP ne sont pas négociables » a indiqué le conférencier.

Aux familles endeuillées, l’UA a exprimé sa compassion et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Karim BADOLO
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