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Burkina : "Le peuple n’acceptera aucun compromis avec les putschistes !"
Publié le jeudi 24 septembre 2015  |  Afrik.com
Situation
© AFP par Sia Kambou
Situation nationale : manifestation des populations non loin de l`hôtel où se tient la réunion des dirigeants de la CEDEAO
Vendredi 23 Septembre 2015. Ouagadougou. Manifestation des populations non loin de l`hôtel où les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) tenaient une réunion.




Malgré le retour au pouvoir du président de la Transition, Michel Kafando, le peuple burkinabè se pose de nombreuses questions sur la suite des évènements à venir, notamment sur le cas des putschistes et de l’amnistie qu’ils réclament.

De notre correspondant à Ouagadougou,

Michel Kanfado est de retour au pouvoir mais les problèmes de fond ne sont pour autant pas résolus. Les Burkinabè ne sont pas prêts à faire des concessions aux putschistes et comptent bien se faire entendre. En effet, depuis ce mercredi matin, la population de Ouagadougou s’est d’ores et déjà fortement mobilisée sur l’Avenue Bassawarga et le boulevard France Afrique, l’artère reliant l’aéroport international de Ouagadougou au Palais de Kasyam.

Pour certains, cette manifestation est un appel fort pour dire au Président que le peuple burkinabè n’acceptera jamais un compromis qui va légitimer ce putsch. De Ouagadougou à Gaoua en passant par Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, les Burkinabè semblent plus que jamais déterminés.

Quelques heures après la déclaration de la CEDEAO, plusieurs questions restent toujours sans réponse pour les Burkinabè. Pour Atobine Nebié, étudiant en communication à l’université de Ouagadougou, la question est de savoir si les exclusions seront maintenues ou pas ? Mais concernant Diendéré, il se dit persuadé qu’il n’y aura « pas de sanctions parce qu’il sera exfiltré par la France ».

Ibrahim Zallé, journaliste, souligne la différence entre le précédent protocole et celui validé par la CEDEAO. Il se pose les mêmes questions de l’exclusion et de l’amnistie. « Que vont devenir les putschistes ? La CEDEAO laissera-t-elle au peuple burkinabè le choix d’amnistier ou non les putschistes ? », questionne-t-il. Même son de cloche pour Bourary Sawadogo, commerçant, qui soulève les questions de l’amnistie et de l’exclusion.

Felix Zerbo, médecin, a deux préoccupations principales, à savoir ce que deviendra le Premier ministre Isaac Zida si les militaires sont retirés du gouvernement de Transition, et à quand les élections présidentielle et législative. Autant de questions que se posent les Burkinabè.

Michel Kafando a annoncé une réunion du gouvernement de Transition, dès jeudi, « au nom de la continuité de la vie nationale ». Le peuple burkinabè attend beaucoup de cette réunion, notamment des réponses aux questions de l’exclusion des putschistes de la prochaine Présidentielle et la question de leur amnistie.
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