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Burkina: "le putsch est terminé, on n’en parle plus", déclare le général Diendéré
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  AFP
Coup
© AFP par AHMED OUOBA
Coup d`Etat militaire au Burkina Faso
Le Général Gilbert Diendéré parle au palais présidentiel à Ouagadougou , le 17 Septembre 2015. Il a déclaré un coup d`Etat, un jour après avoir pris en otage le président par intérim et les membres supérieurs du gouvernement, alors que le pays était déjà prêt pour ses premières élections depuis le renversement du leader de longue date Blaise Compaoré. Photo : le général Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)




Ouagadougou - "Le putsch est terminé, on n’en parle plus", a déclaré mercredi à la presse le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré.


"Le plus grand tort a été d’avoir fait ce putsch", a ajouté l’ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré. "Aujourd’hui, quand on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre de faire des actions de ce genre".


Le coup d’Etat "s’est fait compte tenu d’un certain nombre de raisons que nous avons évoquées lors de la proclamation (du putsch). Nous avons vu ce qui s’est passé. Nous avons su que le peuple n’était pas favorable. C’est pour ça que nous avons tout simplement abandonné", a-t-il expliqué.


Le général s’exprimait dans la foulée d’une cérémonie à Ouagadougou réinstaurant officiellement le régime de transition et son président Michael Kafando, renversés par le coup d’Etat du 17 septembre.


Après un entretien à huis clos avec les présidents nigérien, béninois et le vice-président nigérian, dans le même bâtiment où s’était tenue la cérémonie, le général Diendéré a discuté une vingtaine de minutes avec l’ambassadeur des Etats-Unis puis, souriant, a accepté de répondre aux questions des journalistes.


"Ce qui me rend de bonne humeur, c’est que nous avons évité l’affrontement. C’est très important. Nous avons toujours souhaité qu’il n’y ait pas de combats entre frères d’armes".


"Je n’ai pas peur d’affronter (la justice). Je prends toutes mes responsabilités, j’assume pleinement ma responsabilité, je répondrai aux questions qu’on me posera, je ne vais pas nier qu’il y a eu des morts", a ajouté le général, en uniforme vert olive du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité qui a mené le coup d’Etat.


"Il faut aller vers la recherche de la paix et de la stabilité et je pense que nous allons y aller".


Le putsch, "c’est du temps perdu, je le reconnais, des moyens perdus, je le reconnais, c’est des vies humaines de perdues, je le reconnais".


Interrogé sur une possible dissolution du RSP, il a répondu: "Ce n’est pas à moi de décider mais des assurances avaient été données pour que le RSP ne soit pas dissous et cela va se discuter très prochainement lorsque les médiateurs (de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, Cédéao) vont revenir".


"Le RSP s’est cantonné, s’est retiré de toutes les positions qu’il occupait. L’armement n’a pas encore été réintégré (rendu) mais c’est chose qui sera faite dans les prochains jours et c’est pour cela que les modalités de ce désarmement vont être décidées par les chefs militaires", a-t-il ajouté.


roh-pgf/fal/de
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