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Gilbert Diendéré: «nous n’avons pas envie de nous battre. nous nous défendrons éventuellement»
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Le général Gilbert Diendéré, président du Conseil National pour la Démocratie (CND)




Des soldats de l’armée burkinabè, qui soutiennent la transition, sont entrés cette nuit dans Ouagadougou. Ils ont posé un ultimatum aux putschistes qui n’y ont pas répondu. Les discussions se poursuivent. Dans la matinée de ce 22 septembre 2015, le général Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND), a échangé avec la presse sur le contenu de ces discussions entre militaires, sur le sommet extraordinaire de la Cedeao consacré au Burkina Faso, etc. Il explique que le Régiment de sécurité présidentielle n’a pas envie de se battre avec le reste de l’armée. « Nous nous défendrons éventuellement », prévient-il. Voici l’essentiel de ce qu’il a dit.



Les Echanges avec les militaires venant de l’intérieur du pays
*Depuis hier, nous avons entamé des discussions avec les forces armées venant de l’intérieur du pays. Nous avons des échanges très, très fructueux et ces échanges ont continué ce matin afin de trouver une solution à ce problème. Très fructueux en ce sens que nous avons compris ce que voulait ces militaires. Nous avons compris que c’était un mouvement organisé par un certain nombre de chefs de corps qui sont des promotionnaires d’école. Ce n’est pas un mouvement général au sein de l’armée, mais un mouvement organisé par des chefs de corps qui sont de la même promotion. Et puisque nous avons aussi un de chez nous qui est de la même promotion, nous les avons mis en contact afin de pouvoir discuter et faire des propositions concrètes au commandement militaire.

Les points de discussion
*Il y un certain nombre de points. Il y a par exemple la libération du Premier ministre Isaac Zida. Nous leur avons dit que ce point avait déjà été soulevé lors de la rencontre avec les médiateurs de la Cedeao. Depuis trois jours, nous avions proposé du reste à l’ex-Premier ministre de quitter le lieu où il se trouvait depuis le début. C’est lui-même qui avait préféré y rester, certainement pour des raisons de sécurité. Mais nous l’avons convaincu de quitter cette résidence et de rejoindre son domicile. Il a rejoint son domicile hier dans la nuit.

*Non, nous n’avons pas envie de nous battre. Nous nous défendrons éventuellement, mais nous n’avons pas envie de verser du sang pour rester dans un pouvoir quelconque. Il ne sert à rien de verser du sang, il ce sert à rien de faire des massacres pour un pays que l’on veut servir. Nous voulons surtout discuter, nous voulons trouver avec eux un terrain d’entente de la manière la plus pacifique possible, pour éviter de créer des problèmes à notre pays.

Ce qu’il répond à ceux qui l’accusent de vouloir gagner du temps
*Je ne pense pas que je veux gagner du temps. Je pense que je suis dans le temps qui m’est imparti. Lorsque nous avons discuté avec la Cedeao, nous avons tout simplement estimé qu’il fallait attendre les résultats du sommet extraordinaire qui a lieu en ce moment même à Abuja. Nous étions donc dans cette logique. C’est eux (les autres militaires, NDLR) qui n’ont pas suivi le cours des négociations. C’est eux qui n’ont pas attendu que ces négociations-là se passent à Abuja pour faire leur mouvement. Sinon nous, nous sommes dans les délais, nous sommes dans les temps. Nous ne cherchons pas à gagner du temps comme vous le dites.

*Les discussions hier se sont déroulées dans une caserne à Ouagadougou. Aujourd’hui, nous attendons de savoir où est-ce que on va nous inviter pour que nous allions poursuivre cette discussion-là. Le point de désaccord c’est, si vous voulez, le désarmement. Le point le plus important, c’est le désarmement. Nous avons demandé en quoi consistait le désarmement et c’est la question sur laquelle nous avons un peu butté parce que parler de désarmement alors que le combat n’a pas encore commencé, c’est aller trop vite en besogne. C’est vrai, nous ne souhaitons pas qu’il y ai des combats mais nous souhaitons trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde.

*Les unités qui sont venues [à Ouagadougou] n’ont pas pris en compte les points qui sont discutés à Abuja. Quand on regarde, un certain nombre de revendications figurent déjà dans ce préaccord qui a été adopté. Ce sont des points que nous avons déjà accepté. Donc il n’y avait plus nécessité de revenir là-dessus. Lorsque vous prenez par exemple le point qui concerne la libération du Premier ministre, l’ex Premier ministre Zida, c’est un point qui avait déjà été accepté. Nous ne savons pas pourquoi ça revient dans les points de discussions avec les unités militaires qui sont arrivées.
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