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Burkina: le Premier ministre libéré par les putschistes, l’armée dans la capitale
Publié le mardi 22 septembre 2015  |  AFP
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre et ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants




Ouagadougou - Aux mains des putschistes depuis le coup d’Etat, le Premier ministre de la Transition Isaac Zida a été libéré mardi alors que l’armée burbinabè, entrée dans la capitale pendant la nuit, négociait toujours leur reddition.


Personnalité clé de la transition, M. Zida a quitté le palais présidentiel de Ouagadougou où il était en "résidence surveillée" pour rejoindre son domicile officiel dans le quartier des ministères de la capitale, ont affirmé à l’AFP une source de la gendarmerie et une autre proche de son aide de camp.


Amené au pouvoir par le coup d’Etat du 17 septembre, le général Gilbert Diendéré, chef du régiment de Sécurité présidentiel (RSP), avait déclaré lundi dans une allocution lue à la radio et à la télévision "accepter la libération du lieutenant-colonel Isaac Zida en signe d’apaisement conformément au projet d’accord" de sortie de crise proposé par la médiation de la Communauté
économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).


Ce projet, qui a suscité la colère de la société civile et d’une partie de la population, doit être soumis aux chefs d’Etat de la Cédéao lors d’un sommet extraordinaire prévu ce mardi à Abuja.



M. Zida, qui avait brièvement assumé les fonctions de chef d’Etat après la chute du président Blaise Compaoré, renversé par la rue en 2014, était en conflit ouvert avant le coup d’Etat avec le RSP dont il avait pourtant été le numéro 2.


Par ailleurs, Michel Kafando, le président des institutions de transition du Burkina Faso, placé en résidence surveillée par les putschistes de la garde présidentielle, a été exfiltré et accueilli à la résidence de l’ambassadeur de France lundi en début de soirée.


M. Kafando avait été arrêté mercredi en plein Conseil des ministres par des militaires putschistes qui avaient ensuite annoncé sa libération à la faveur d’une médiation ouest-africaine. Il avait été placé en résidence surveillée depuis.


La libération effective de M. Zida intervient alors que l’armée burkinabè est entrée dans Ouagadougou au cours de la nuit et négocie avec le RSP sa reddition.

- ’on se battra avec l’armée’-

"Tous les corps (d’armée mobilisés lundi pour marcher sur la capitale) sont entrés à Ouagadougou. Il faut maintenant obtenir la reddition du RSP, sans coup de feu", a déclaré à l’AFP le colonel Serge Alain Ouédraogo, chef adjoint de la gendarmerie burkinabè.


Des chefs de l’armée avaient lundi en fin d’après-midi intimé l’ordre aux putschistes de "déposer les armes" et prévenu que des unités de province convergeaient vers la capitale.


Des colonnes de l’armée régulière étaient arrivées lundi en début de soirée aux portes de la capitale, placée sous couvre-feu depuis jeudi.


L’armée était jusqu’à présent restée discrète depuis le coup d’Etat perpétré le 17 septembre par le RSP et son ancien chef, le général Gilbert Diendéré. Renversant le régime de transition mis en place en 2014 après la chute de Blaise Compaoré, le général Diendéré avait pris le pouvoir, tout en récusant être téléguidé par l’ex-président dont il était le bras droit.


Lors de leur avancée en province, l’armée a été applaudie par les habitants massés sur le bord de la route, ont signalé plusieurs témoins qui ont croisé les militaires sur les routes en provenance de l’Ouest et de l’Est.


Cette offensive intervient alors que le projet de crise avait été présenté dimanche par la médiation ouest-africaine. Ce projet prévoit notamment une amnistie des putschistes et la participation des anciens pro-Compaoré aux élections désormais prévues "d’ici le 22 novembre. Le texte a suscité l’indignation de la société civile. Dans les rues de la capitale, la plupart des habitants interrogés lundi jugeaient le plan "inacceptable".


"Si on a des armes, on se battra avec l’armée", avait notamment estimé Issouf Nikema, un artisan de la capitale en apprenant le mouvement de l’armée vers Ouagadougou.


Unité d’élite de l’armée, le RSP, qui compte quelque 1.300 hommes, était l’ancienne garde prétorienne du président Compaoré. La société civile avait demandé sa dissolution à plusieurs reprises.


pgf-roh/sba/fal


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