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Sidwaya N° 7397 du 16/4/2013

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Témoignages de personnalités et de pairs
Publié le mercredi 17 avril 2013   |  Sidwaya




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Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Avec le décès d’un artiste comme Bamogo, un grand homme de la culture burkinabè, c’est comme une partie du patrimoine vivant du Burkina qui s’éteint. Mais je pense qu’il a laissé un héritage extraordinaire. Aujourd’hui ma présence traduit toute la reconnaissance du gouvernement, la reconnaissance du chef de l’Etat, son excellence Blaise Compaoré pour ce qu’a été, cet artiste très discret et qui a beaucoup apporté à notre culture. Chacun de nous a, dans la tête, ses œuvres "Pa nanki pananzoé…" (Je ne mourrai pas et ne m’enfuirai pas…). C’est quelque chose de très symbolique qui montre que cet artiste avait foi en son pays, en l’avenir et en la transformation de son pays. Il faut que nous travaillions à perpétuer ses œuvres, il faut que l'occasion de son décès, nous donne davantage à réfléchir à la condition des artistes burkinabè. Il faut faire en sorte que ces personnes continuent de vivre et de démeurer dans nos cœurs. A toute la famille éplorée, je présente les condoléances du gouvernement et celles de tout notre peuple, pour tout ce qu’il a fait pour lui.

Boureima Badini
C’est une grande perte que nous vivons actuellement. Jean Claude Bamogo dit Man est un grand artiste, un grand humaniste. Qui n’a pas dansé au rythme de sa musique ? Personnellement j’avais des relations tout à fait particulières avec lui, il me faisait l’honneur de me rendre visite très souvent, et nous discutions. C’est un grand homme qui s’en est allé, c’est la culture et la musique burkinabè qui ont perdu un grand homme. Je pense qu’il a laissé des enfants qui vont prendre la relève, il a laissé beaucoup d’autres artistes qui ont voulu faire comme lui. A l’évocation de son nom aujourd’hui, tout le monde se souvient de «Pananki, panazoé» . C’est une valeur sûre qui a essaimé et je reste convaincu que sa mémoire va se poursuivre.

Simon Compaoré, ex-maire de Ouagadougou
C’est une grande tristesse pour tous les Burkinabè, et pour moi qui l’appelais affectueusement mon oncle, car étant de Yako comme ma maman. J’ai beaucoup aimé son apport à la musique burkinabè. Il a beaucoup fait pour rehausser et porter l’image de la musique burkinabè au firmament. Son départ va laisser un vide. Heureusement qu’il a des morceaux qui vont traverser le temps et qui vont nous rappeler à chaque fois, le souvenir de Jean Claude Bamogo. Je suis venu me joindre aux milliers de voix qui témoignent toute la reconnaissance à Jean Claude qui a été pour nous, un grand artiste qui a aimé son terroir. C’est du reste de ce terroir qu’il a su tirer ces mélodies qui ont fait danser des gens de tout âge. C’est quelqu’un que nous ne pouvons pas oublier et c’est pourquoi nous demandons à Dieu de le bénir et de lui donner le repos qu’il mérite.

Fatou Diendéré, députée à l’Assemblée nationale
Nous sommes venu partager la tristesse de la famille Bamogo, présenter notre compassion à ceux que notre tonton chéri, Jean Claude a laissés derrière lui. Nous sommes venu également rendre un hommage mérité à tonton Bamogo pour les services rendus à la nation burkinabè à travers la voix perçante de sa musique. Il a joué un rôle très important, il a adouci les mœurs, a su conquérir les mélomanes de la capitale et de tout le Burkina. A travers sa voix, il nous a donné des messages dans le domaine de l’éducation, du «rakiiré» (parenté à plaisanterie) par exemple et d’autres thèmes qu’il a su développer dans ses chansons. Tonton Bamogo nous quitte aujourd’hui mais nous laisse un riche héritage à travers sa production musicale et ce qu’il a apporté à notre pays. Ce n’était pas l’artiste qui attendait de grosses enveloppes, de gros cachets pour se déplacer. Il était toujours parti là où le devoir l’appelait. Tonton Bamogo vient de Yako comme moi et nous savions compter sur lui. Il y a certainement une tristesse qui se lit sur les visages, mais il y a aussi une joie qui est celle de toute la reconnaissance de la nation à tonton Bamogo. A travers la multitude de personnalités que l’on a vues défiler dans la maison, les autorités qui sont venues présenter leurs condoléances, on doit laisser une certaine joie animer la famille car il est parti, mais nous avons su que tonton comptait pour bon nombre de Burkinabè. Nous prions tous pour lui, afin qu’il repose en paix et pour toute sa famille.

Joseph Salambéré dit «L’Artiste du peuple»
Bamogo a beaucoup fait pour ce pays. Il a beaucoup apporté à la discipline culture, plus spécifiquement à la musique. Il a été fait officier des arts et cet honneur n’échoie pas à n’importe qui. Nous nous sommes côtoyé au niveau de la musique et nous l’avons découvert très sage, très serviable, très discret. Dernièrement, malgré la maladie, nous avons accompagné les jeunes à travers la caravane de la solidarité qui a permis de réunir argent et matériel pour les moins nantis recensés par le ministère en charge de la Solidarité. C'était un monsieur très serviable. Nous demandons au Tout- Puissant de lui réserver une place à sa droite. Cette mobilisation montre à tous que l’artiste ne meurt jamais ; même quand ils sont morts, ils renaissent dans le cœur de leur peuple. C’est l’occasion également de remercier les hommes des médias car sans eux, les artistes ne sont pas grand chose.

- Propos recueillis par
Thomas Dakin POUYA

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