Conflits entre exploitants des ressources naturelles : Des solutions pour y remédier #aOuaga

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Conflits entre exploitants des ressources naturelles : Des solutions pour y remédier

Publié le mercredi 17 avril 2013 | Le Quotidien

© Sidwaya par DR
Mardi 26 février 2013. Kaya. Le Ministère des ressources animales et halieutiques a organisé un atelier régional sur les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles

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Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH) a tenu, le mardi 16 avril 2013, à Ouagadougou, le 13e atelier régional sur la prévention et la gestion des conflits entre les acteurs du secteur rural autour des ressources naturelles. Cette rencontre qui concerne la région du Centre a pour objectif d’informer les participants sur les textes législatifs et règlementaires régissant l’exploitation des ressources naturelles et d’entreprendre des échanges relatifs aux causes et à l’ampleur des conflits liés à ce problème. La cérémonie a été présidée par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Tinga Ouédraogo.
Au Burkina, l’agriculture et l’élevage occupent plus de 80% de la population et la quasi-totalité du monde rural. Mais, des conflits de plus en plus nombreux et graves menacent la cohésion sociale. Après avoir parcouru les 12 régions du Burkina, c’est au tour de la région du Centre d’abriter le 13e atelier régional sur la prévention et la gestion des conflits entre les acteurs du secteur rural autour des ressources naturelles, le mardi 16 avril 2013.
Pour le patron de la cérémonie, le Larlé Naaba, la tournée a commencé le 24 septembre 2012 à Fada N’Gourma dans la région de l’Est. « En tant que chef coutumier, j’ai le devoir de participer à l’apaisement du climat social », a-t-il confié. Il a laissé entendre que dans la région du Centre, les conflits sont moindres entre éleveurs et agriculteurs. Mais, il en existe tout de même, a-t-il reconnu. « La région du Centre est assez spécifique en ce sens qu’une production périurbaine de produits d’élevage s’est développée pour répondre aux besoins de consommation d’une population en constante évolution », a-t-il soutenu. Le Larlé Naaba a évoqué que les conflits sont souvent dus à des problèmes liés aux dégâts sur les cultures, l’occupation des pistes à bétail, l’empoisonnement d’animaux et l’utilisation des pesticides sur le pâturage. « Fort heureusement, ces conflits ont pu être gérés à l’amiable grâce à l’effort conjugué des autorités administratives et municipales, des chefs coutumiers et des services techniques déconcentrés », a-t-il indiqué.
Quant au ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Tinga Ouédraogo, il a mentionné que l’élevage et l’agriculture se retrouvent confrontés à d’énormes difficultés d’espace et de pistes d’accès aux ressources. Selon lui, la rareté des terres et des ressources naturelles instaure et accentue une compétition entre les acteurs du monde rural, principalement entre les éleveurs et les agriculteurs. On dénombre de nos jours, environ 700 conflits par an au Burkina. Et ces conflits sont liés à l’exploitation des ressources naturelles. « Ces conflits entre agriculteurs et éleveurs et entre propriétaires terriens et miniers autour de l’accès au foncier ou à l’exploitation des ressources naturelles sont donc de plus en plus nombreux et violents », a déclaré le ministre en charge des Ressources animales. Il a souhaité que ces différentes rencontres d’échanges et de partages permettent de dégager des solutions pour mieux prévenir et réduire les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles. Il a invité les participants à des échanges directs et francs. La rencontre a été l’occasion pour le Fonds de développement de l’élevage (FODEL) de remettre un chèque aux acteurs du sous-secteur de l’élevage de la région du Centre .

Par Sandrine GOUBA (Stagiaire)

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