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A Ouagadougou, on barre les routes pour protester contre le putsch
Publié le samedi 19 septembre 2015  |  AFP
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : des barricades à Ouaga contre le coup d`Etat
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Des manifestants ont érigé par endroits des barricades faites de pneus, de troncs d`arbres, le plus souvent enflammés pour exprimer leur rejet du coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Ouagadougou,- A Ouagadougou, théâtre depuis jeudi d'un coup d'État militaire, des habitants ont érigé des barrages pour bloquer la circulation et protester contre les putschistes, a constaté samedi un
journaliste de l'AFP, lors de sa progression vers le centre-ville.

"On a dit que c'est +ville morte+, donc personne ne passe ici!", lance Souleiman Kabore, un jeune posté à un barrage à l'entrée ouest de la capitale.
Une trentaine de jeunes ont mis le feu à des pneus et empêchent véhicules, bus et camions de passer. Entre l'entrée ouest et le centre-ville, il faut franchir pas moins de quatre barrages de ce type: pneus, poubelles, tonneaux, blocs de pierre et surtout des groupes de jeunes bloquent le passage.
"Ca ne passe pas. Vous n'écoutez pas la radio?", crient-il aux véhicules qui s'approchent et qu'ils menacent parfois avec des pierres si le conducteur persiste.

La plupart des jeunes sont postés sur les barrages depuis le début de la crise. "On montre notre mécontentement. Et on ne partira que quand Diendéré (le général putschiste, ancien bras droit de Blaise Compaoré, ndlr) sera parti. Ca a servi à quoi la révolution? On a demandé à Blaise de partir, c'est
pas pour qu'il revienne", souligné André, étudiant.

"On ne veut pas de Diendéré", affirme Drissa, un couturier devant un mini-bus calciné la veille. "On ne veut pas de négociation. Qu'il parte, c'est tout!", ajoute un autre.
Une position partagée par les membres de l'ancienne opposition à Compaoré, qui se sont entretenus samedi près de deux heures avec les présidents sénégalais et béninois, arrivés vendredi au Burkina pour tenter une médiation.

"Il est impossible qu'il y ait un dialogue avec ceux qui ont opéré un coup d'Etat (...), c'est un pouvoir illégitime", a déclaré à la presse l'un d'entre eux, Roch Marc Christian Kaboré, qui figurait jusqu'ici parmi les favoris à l'élection présidentielle prévue en octobre.

"Nous avons réaffirmé notre position de tolérance zéro par rapport au coup d'Etat qui s'est perpétré dans notre pays" et "nous avons demandé de façon urgente que soient rétablis tous les organes de la transition de manière à ce que la transition poursuive son cours jusqu'à l'organisation d'élections
transparentes et démocratiques", a-t-il ajouté.



pfg-roh/dab/dom
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