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Burkina Faso : au moins trois civils tués vendredi à Ouagadougou
Publié le samedi 19 septembre 2015  |  Xinhua
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : des barricades à Ouaga contre le coup d`Etat
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Des manifestants ont érigé par endroits des barricades faites de pneus, de troncs d`arbres, le plus souvent enflammés pour exprimer leur rejet du coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Au moins trois civils ont été tués et plusieurs autres blessés, ce vendredi, suite aux manifestations anti-putsch à Ouagadougou, selon des sources concordantes.

Un commerçant a été tué par balles alors que des soldats armés dispersait des manifestants devant un hôtel de la place, alors que des témoins ont déclaré avoir vu deux autres corps, dont celui d’un enfant.

A l’hôpital Yalgado Ouédraogo, le plus grand centre médical du pays, les médecins peinent à soigner tous les blessés. Les soignants parlent vendredi de plus de 70 blessés.

"La plupart des blessés que nous avons reçus ici ont des troubles traumatologiques. Il a aussi certains qui ont des accidents de la route, suite peut être à une panique sur la route", a confié un médecin au principal hôpital de Ouagadougou.

Selon Dominique Koné, un étudiant de l’Université de Ouagadougou, la direction de l’hôpital a fait appel à des étudiants volontaires pour porter main-forte. Mais le problème est que "nous n’avons pas de carburant et nous avons peur des balles perdues", a-t-il dit.

Dans un message à la nation sur les ondes d’une radio "clandestine" créée pour la circonstance, le président du Conseil national de la transition (CNT, Parlement intérimaire), Cherif Sy, a lancé une opération contre l’ex-garde de Blaise Compaoré, afin de "ramener les putschistes à la raison".

Il a appelé les populations à barricader toutes les rues et les boulevards et à déclarer la guerre à ces militaires considérés comme des "terroristes" et une "force inégale", qu’il faut démanteler.

Cet appel a été bien reçu dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou. Les principales artères ont été barricadées et des pneus ont été brûlés par endroits.

Pendant ce temps, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), patrouillent le centre-ville, sur des motos et des pick-up, tirant en air.

"Ils sont venus dans mon quartier à Saaba (banlieue Ouagalaise ndlr) et ils ont tiré dans une église où des chrétiens étaient en prière pour la paix", a confié Jacques Ouéna, un jeune étudiant.

En rappel, dans la journée de jeudi, trois civils ont été tués par les éléments de l’ex-garde de Blaise Compaoré.

Dans une déclaration signée du président du Conseil national pour la démocratie (CND, instance mise en place par les putschistes), le général Gilbert Diendéré, le président de la transition Michel Kafando et des ministres, retenus mercredi, ont été libérés.

Les frontières terrestres et aériennes, fermées au lendemain du coup d’Etat, ont été rouvertes vendredi.

Une équipe de médiation africaine conduite par les présidents sénégalais Macky Sall et béninois Boni Yayi, est arrivée vendredi à Ouagadougou.
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