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CIJ : Burkina Faso et Niger se quittent "bons amis" avec une frontière commune
Publié le mardi 16 avril 2013   |  AFP


Jérôme
© Autre presse
Jérôme Bougouma
Ministre de l’Administration territoriale.


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LA HAYE, - Le Burkina Faso et le Niger se sont quittés "bons amis" mardi après le règlement par la Cour internationale de Justice d’un différend territorial vieux de plusieurs décennies, héritage du colonisateur français.

Dans un arrêt extrêmement technique, la CIJ, qui siège à La Haye, a en effet délimité les territoires des deux pays, indépendants depuis 1960, sur un tronçon représentant environ 380 kilomètres, soit plus de la moitié de leur frontière commune.

"Je pense que la Cour a coupé la poire en deux : on gagne un peu au Nord, on perd un peu au Sud", s’est réjoui le ministre nigérien de la Justice Marou Amadou, venu à La Haye entendre l’arrêt de la CIJ : "les deux pays sont gagnants car il n’y a plus désaccord sur la frontière".

"On se quitte bons amis, très bons amis", a pour sa part réagi le ministre burkinabé de l’Administration territoriale et de la Sécurité Jérôme Bougouma après la lecture de l’arrêt. "Il y avait souvent des confusions au niveau des forces de l’ordre, des patrouilles, du prélèvement des taxes : tout cela c’est fini maintenant".

Plus haut organe judiciaire des Nations unies, la CIJ a donné à chacun des deux pays des motifs de satisfaction, même si elle a un peu plus souvent suivi l’avis du Burkina Faso, notamment en lui accordant un accès à la rivière Sirba, affluent du fleuve Niger, plus important que celui souhaité par le Niger.

"Mais bon, ce différend territorial n’a jamais été source de grandes tensions", a relativisé M. Amadou, rappelant que les tracés initialement souhaités respectivement par les deux pays n’étaient jamais éloignés de plus de 20 km, hormis autour de la rivière Sirba, où ils s’éloignent d’environ 40km.

Les deux pays ont engagé depuis des décennies un processus de matérialisation de leur frontière par la création d’une commission technique mixte, mais les deux pays étaient en désaccord sur l’importance et l’interprétation de certains documents de l’administration coloniale.

Ils avaient saisi conjointement la Cour le 20 juillet 2010, pour fixer la démarcation dans une zone située au centre de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, le Mali et le Bénin se situant aux extrémités.

Le nord de la zone litigieuse est une région désertique et semi-désertique peuplée principalement de nomades vivant de l’élevage tandis que les populations vivant au sud de la zone litigieuse sont plutôt sédentaires et vivent de l’agriculture.

ndy/aub

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