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Burkina: Hollande condamne "un coup d’Etat", appelle à la "remise en place" des institutions
Publié le jeudi 17 septembre 2015  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le Président français, François Hollande




Paris - Le président français François Hollande a condamné jeudi un "coup d’Etat" au Burkina Faso, exigeant la "remise en place des institutions" et la libération des dirigeants de la transition, retenus en otage depuis 24 heures par des militaires d’un régiment d’élite.

"Le président Hollande condamne fermement le coup d’Etat qui a eu lieu au Burkina Faso", indique un communiqué de l’Elysée.

Il "appelle à la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées, à la remise en place des autorités de la transition et à la reprise du processus électoral", ajoute le texte.

Les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014, ont pris en otages mercredi le président intérimaire Michel Kafando et le gouvernement du pays.

Ils ont annoncé jeudi matin avoir "dissous" les institutions de la transition et promis d’organiser des "élections inclusives".

Le RSP dénonce notamment la loi n’autorisant pas les partisans de l’ancien président Compaoré à se présenter à l’élection présidentielle qui devait avoir lieu le 11 octobre et devait mettre fin à la transition. Cette loi électorale très controversée rendait "inéligibles" tous ceux qui avaient soutenu un "changement inconstitutionnel", soit la tentative de M. Compaoré de modifier la Constitution pour supprimer la limitation des mandats présidentiels.

Des tirs étaient régulièrement entendus dans la matinée à Ouagadougou, quadrillée par les militaires de la garde présidentielle.

Plusieurs responsables politiques ont appelé les Burkinabè à se mobiliser dans la rue pour protester contre la prise du pouvoir par le RSP.

Le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition) Cheriff Sy a notamment appelé "le peuple à se mobiliser immédiatement contre cette forfaiture".

"Ils ont les armes, Ils ont les canons, nous sommes mains nues, mais notre peuple a su toujours montrer sa détermination. (...) S’ils doivent nous tuer, et bien ils nous tueront!", a lancé M. Sy sur la radio RFI.

Dans le cadre de son opération Barkhane au Sahel contre les jihadistes, mobilisant 3.500 militaires dans cinq pays, la France dispose de 220 soldats des forces spéciales françaises à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, une ancienne colonie française.

En octobre 2014, lors de la chute après 27 ans au pouvoir du président Blaise Compaoré, Paris avait assuré ne pas avoir fait intervenir ses militaires lors de cet événement. La France avait reconnu ensuite avoir facilité la fuite de M. Compaoré en Côte d’Ivoire.

bpa/hba/fra
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